Derniers articles

  • SociétéLes civilisations meurent de la perte de leurs valeurs.

    Pour quelles valeurs sommes-nous prêts à mourir ?

    L’actualité nous montre que les hommes sont prêts à mourir pour des idéologies. Pour quelles valeurs sont-ils prêts à mourir ? Faut-il mourir pour les défendre à tout prix ? Le spectacle odieux des attentats commis au nom de l’idéologie de Daesh nous indigne profondément et nous terrifie en même temps. Mais cette réaction émotionnelle, si justifiée soit-elle puisqu’elle exprime notre humanité, ne doit pas nous faire passer à côté d’un constat essentiel : ces terroristes, le plus souvent kamikazes, sacrifient leur vie à leur idéologie. Sans ce sacrifice, ces carnages ne seraient pas possibles. Autrement dit, ils sont prêts à payer le prix de leur vie pour instaurer la barbarie. Cela nous interroge donc sur les valeurs pour lesquelles nous sommes prêts à mourir. Mais faudrait-il mourir pour des valeurs ? Notre civilisation n’est-elle pas justement celle qui fait droit à la vie ? Ne devrait-on pas plutôt choisir, comme dit le poète, « mourir…

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  • HistoireJohnny Hallyday (1943-2017)

    Hommage à Jean D’Ormesson et Johnny Hallyday, deux monstres sacrés de la France s’en sont allés      

    Jean d’Ormesson (1925-2017) et Jean-Philippe Smet dit Johnny Hallyday (1943-2017) sont morts quasiment en même temps. Bien qu’en apparence tout les sépare, ils sont devenus deux figures atemporelles de la culture française, faisant partie désormais du patrimoine et de l’âme de la France. En 2008, Jean d’Ormesson expliquait qu’il ne fallait pas disparaître en même temps qu’une autre célébrité, pour ne pas être éclipsé — cela s’est déjà produit lors des morts simultanées d’Édith Piaf et de Jean Cocteau ou encore de Farah Fawcett et de Mickael Jackson —. L’ironie du sort a voulu que Jean d’Ormesson et Johnny Hallyday disparaissent à un jour d’intervalle les 5 et le 6 décembre 2017. En apparence tous les opposait. L’un était écrivain, philosophe, issu de la classe aristocratique traditionnelle, un des chefs de file de la droite et des intellectuels, académicien, amoureux de la langue française doté d’une grande érudition et d’une aisance…

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  • Société

    Enseignez à vivre ! Plaidoyer pour une éducation alternative et innovante

    Ce film-documentaire montre que pour ceux qui sont en difficulté à l’école, il existe une pédagogie alternative. Comment faire en sorte que pédagogie rime avec plaisir de transmettre ? Comment des jeunes exclus du système éducatif, peuvent-ils devenir des êtres créatifs, désireux d’apprendre ? Comment un lycée ou un collège peut-il constituer un lieu où liberté se conjugue avec responsabilité, où l’acquisition de savoirs va de pair avec l’apprentissage de la vie en société ? Edgar Morin, philosophe et écrivain et le réalisateur Abraham Ségal ont visité cinq lycées qui pratiquent la pédagogie alternative (Lycée expérimental Edgar Morin de Douai, lycée autogéré de Paris de Paris, École et collège Decroy de Saint-Mandé, Pôle innovant lycéen de Paris, micro-lycée de Vitry sur Seine). Des expériences concrètes montrent qu’il existe une autre éducation possible.Un plaidoyer pour la réforme de l’école. Film-documentaire de 130 min distribué par JHR FilmsÀ partir du 13 décembre…

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  • ArtsJules-Joseph Lefebvre inspira à Alfons Mucha les figures solitaires des femmes.

    Alfons Mucha, L’art pour embellir et améliorer le monde

    « La sagesse sait que son voyage est l’unique qui conduit au bien et au bonheur de l’humanité. Dans ce voyage, […] la sagesse éclaire son propre chemin, et avec sa lumière guide l’homme errant » Alphonse Mucha Actuellement se tient à Madrid, dans le Palais de Gaviria une très riche rétrospective de l’œuvre d’Alfons Mucha (1860-1938) (1), épris d’humanisme, reconnu pour avoir été un des fondateurs de l’Art Nouveau, avec la volonté d’améliorer le monde par la beauté de l’art, le rendant accessible au plus grand nombre. « Mucha croyait à la valeur universelle de l’art et considérait que l’artiste devait inspirer les gens et contribuer à travers son œuvre au progrès de la société. » (2) Artiste prolifique, il a laissé sa trace dans divers domaines de l’art : affiches, bijoux, décorations d’intérieur, scénographies théâtrales, peintures, sculptures et photographies. D’origine tchèque, il est étroitement lié à la France de la Belle Époque (3),…

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  • Philosophie

    À lire

      La marginalité urbaine par Pierre SANSOT Éditions Livre de Poche/Rivages, 2017, 124 pages, 8,60 € Dans son obsession pour la vitesse et la lumière, chacun cherche son espace de liberté. Le centre des villes cède le pas à la périurbanisation de la société. Ainsi la marginalité se généralise, devient une nécessité de se mettre à l’ombre, d’inventer des clairières, à défaut des boulevards qui attiraient autrefois les corps vers le centre pour donner naissance à la foule.   Brutus La République jusqu’à la mort par Alain RODIER Éditions les Belles Lettres, 2017, 291 pages, 17 € Promis à un brillant avenir, Marcus Junius Brutus, fils de la maîtresse de Jules César, fomente un complot et avec les conjurés assassine Jules César. Féru de philosophie, ami de Cicéron, Brutus n’aime ni la violence, ni la guerre. S’il fait couler le sang de César, c’est au nom d’un idéal de liberté et…

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  • Société

    Saint Georges de Marco Martins

    Un film portugais sorti en 2017 sur la déchéance d’un boxeur dans un  Portugal surendetté. Jorge, boxeur fauché et sans emploi, voit sa femme Susana, d’origine brésilienne le quitter pour repartir au Brésil avec leur fils Nelson. Jorge vit toujours avec son père acariâtre. À la fin de l’année 2011, le Portugal étant au bord de la faillite, les sociétés de recouvrement prospèrent. Pour sauver sa famille, Jorge décide alors d’offrir ses services à l’une d’entre elles, malgré leurs méthodes d’intimidation peu scrupuleuses Il doit servir de garde du corps à deux agents qui sont chargés de récupérer les sommes dûes par des emprunteurs fauchés. Un jour, on lui demande de frapper un entrepreneur de transport de fruits et légumes. Cet homme de peu de mot hésite car, lui-même fauché, sait ce que c’est de vivre à crédit. Avec Nuno Lopes, Mariana Nunes, David Semedo Rencontre avec un spécialiste de…

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  • PhilosophieLa grande nuit du solstice d'hiver, la nuit la plus longue de l'année, célèbre la mort symbolique et le renouvellement du soleil.

    Solstice d’hiver, du nouveau sous le soleil !

    Qu’y a-t-il de commun entre les mystères de Mithra, la nativité chrétienne, la fête du « Sol Invictus », « Hanouka » dans la religion hébraïque, les mystères d’Orphée, la naissance de Krishna en Inde ? Ces mystères et ces célébrations sont tous en rapport avec la date du solstice d’hiver, qui occupe une place privilégiée dans les calendriers, puisqu’on y fête la renaissance du soleil, principe actif de notre monde, qui apporte vie, lumière et chaleur. La grande nuit du solstice d’hiver, la nuit la plus longue de l’année, célèbre la mort symbolique et le renouvellement du soleil. À partir de cette nuit commence le cycle ascendant de la lumière et le réveil encore souterrain mais réel de la Nature. C’est pour cela que les Romains fêtaient cette fête dans des temples dédiés au Sol Invictus, au soleil invaincu. Cette fête est pour nous, philosophes, une invitation à surmonter quelque chose, à ne…

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  • ArtsEntre références mythologiques et historiques, entre serpents et autres natures venimeuses, lz monde des poisons est fascinant.

    Cap sur un monde empoisonné !

    Quelle drôle d’idée que de souhaiter se frotter à un monde empoisonné ? Le Musée des Confluences à Lyon nous invite à découvrir les secrets de Venenum, un monde empoisonné, une exposition temporaire qui court jusqu’en janvier 2018. Attention, car on se fait facilement piquer par l’univers mystérieux des poisons et autres venins ! Tout au long de l’exposition, entre références mythologiques et historiques, entre serpents et autres natures venimeuses, notre curiosité s’éveille à ce monde fascinant des poisons. L’inquiétude nous assaille dès le début de l’exposition. Nous plongeons dans les histoires d’empoisonneurs de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Par exemple, à l’époque de la décadence de la civilisation romaine, les meurtres par empoisonnement étaient monnaie courante. Plus proche de nous, les gaz toxiques des première et seconde guerres mondiales ont servi à tuer massivement la vie. Un clin d’œil en fin d’exposition dénonce les pesticides contemporains, dont on ne mesure pas encore…

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  • ArtsPaul Gauguin (1848 - 1903) est un ogre qui absorbe tout pour générer un art total.

    Gauguin l’alchimiste, se transcender pour devenir ce que nous sommes réellement

    Paul Gauguin (1848 – 1903) est un ogre qui absorbe tout pour générer un art total. Son crédo est que « l’art est un et indivisible ». La grande exposition du Grand Palais (1) présente des tableaux, des céramiques, des bois sculptés, des gravures, des dessins, plongeant le visiteur au cœur d’un processus créatif hors norme. Naissance à Paris, enfance au Pérou, petit séminaire, marine marchande, tradeur, époux et père de famille, peintre et bientôt maudit, quel parcours ! Les étapes et tribulation de l’artiste sont connues : Paris, la Bretagne, le sud de la France, la Martinique, Paris à nouveau, la Belgique, le Danemark, la Polynésie enfin, puis la mort. À chacune de ses escales son travail évolue. Autant d’œuvres, autant de paliers, autant d’échecs, autant de ruptures, autant de souffrances. Son ménage est un désastre tout comme ses relations humaines. Sa peinture n’est pas de son temps et lui non plus : « Il…

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  • PhilosophieLa nouveauté, dans son sens superficiel, est la contrepartie la plus absolue de l'éternité.

    Nouveauté et éternité

    L’auteur s’interroge sur le sens de la nouveauté et de l’éternité. Nous voulons aujourd’hui  vous faire part de nos observations sur la NOUVEAUTÉ jamais bien pondérée. La nouveauté est une aspiration presque incontrôlée qui oblige l’homme aux changements les plus inouïs au point que les choses que présente aujourd’hui n’ont rien à voir avec celles qu’hier présentait. Mais existe-t-il vraiment suffisamment de choses neuves pour couvrir le long chemin de l’évolution humaine ? Nous n’allons pas céder à la tentation de ressortir les innombrables refrains du genre, « il n’y a rien de nouveau sous le soleil ». Nous rappelons précisément les paroles d’une grande philosophe du siècle dernier, Helena  Blavatsky, qui affirmait que la sagesse habile consiste à présenter « le vieux vin dans de nouvelles outres ». Et il est effrayant de constater que ceux qui préfèrent pour leur goût des vins d’anciennes récoltes et longuement conservés donnent à boire à leurs âmes…

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