Derniers articles
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Philosophie
À lire revue 298
Le temps des fous Quand l’Amérique abandonne sa démocratie par Lewis LAPHAM Traduit par Sandrine TOLOTTI Éditions Saint-Simon, 2018,329 pages, 22,80 € L’auteur est un journaliste et écrivain américain , reconnu comme l’un des plus brillants de sa génération.Il explique dans cet ouvrage que le système américain est devenu une oligarchie ploutocratique vouée à la guerre, à l’arrogance des riches et à l’abêtissement de la masse.Il exprime ainsi ses conclusions pessimistes dans un style humoristique : « l’avenir est inexistant, le présent, venu et reparti trop vite pour pouvoir créer une adresse postale. Où vit-on, sinon dans une maison de paille construite sur une nouvelle version du « Il était une fois » ? Et moi, je vis toujours Par Jean D’ORMESSON Éditions Gallimard, 2018, 288 pages, 19 € Le dernier ouvrage de cet illustre auteur de l’Académie française a été publié à titre posthume.C’est un roman dont le personnage qui s’y exprime est l’Histoire au…
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Philosophie
Des jardins à la Française comme au XVIIe siècle à l’abbaye Saint Georges de Boscherville en Normandie
À huit kilomètres à vol d’oiseau de Rouen, sur un coteau de la rive droite, se dresse l’abbaye romane bénédictine Saint-Georges, située à Saint Martin de Boscherville. L’intérêt de ce site est non seulement la visite d’un des spécimens les plus complets de l’art roman du début du XIIe siècle mais surtout de son domaine, reconstitution dans l’esprit du XVIIesiècle de jardins à la Française où se mêlent l’utilitaire et l’ornemental, de quoi ravir tous les sens, en cette période d’été. Un lieu à découvrir. L’abbaye romane bénédictine Saint-Georges a été construite au XIIe siècle, dans un domaine de sept hectares, où se sont succédés depuis le 1er siècle de notre ère plusieurs édifices, dont les restes ont été mis à jour grâce à des fouilles archéologiques au XXe siècle : un temple gallo-romain (Ier siècle av J.-C. – IIIe siècle ap. J.-C.), la chapelle mérovingienne et carolingienne saint Georges au VIIe siècle, une église collégiale…
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Arts
Terpsichore, la muse de la danse, se mouvoir en rythme et en beauté
Terpsichore est la muse de la danse. La danse que fait la nature qui se meut en rythme mais également du corps dans des gestes de beauté. Que penserait-elle des danses modernes ? Aujourd’hui, j’ai vu la muse de la danse. Les Grecs l’appelaient Terpsichore, et son nom lui-même a un je ne sais quoi de rythme et d’harmonie. Mais c’est un nom que personne ne prononce plus et un art qui ne se pratique plus. Alors que le monde présente des signes de corruption à tous les niveaux, les bâtards du mouvement et de la cadence ont usurpé le trône de la muse, travestissant en danse la lourdeur de la bestialité instinctive en action. Terpsichore ne fut pas une invention des anciens Grecs, la danse ne fut pas un divertissement ou un passe-temps. Muse et danse furent le résultat d’une observation méditative de la Nature, où tout se meut rythmiquement,…
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Société
Le « fast food » de la cuisine nature, pour échapper à la malbouffe : les jus frais de légumes et de fruits
« Chaque jour est une fête pour toute personne en bonne santé » Proverbe turc Qui a-t-il de plus beau qu’une énergie débordante accompagnée d’une perception claire, d’une ardeur à la tâche effrénée et d’une conception de la vie positive ? La joie de vivre, la joie au travail, le bonheur de l’amour… seraient-ils les signes d’une bonne santé ? On soigne et préserve au mieux sa santé avec les délices de la nature. Les fraises et les pommes mûres, les pêches et les oranges, les mangues, les ananas nous montrent déjà par leur odeur attirante qu’ils sont très bons pour nous. Le vert juteux des salades et des herbes sauvages, la saveur épicée du chou-rave, du céleri et du chou, le goût relevé de l’ail, de la roquette, des poivrons… nous offrent des délices pour tous les goûts et tous les besoins. Le principe d’une joie de vivre est une nourriture laissée le…
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Philosophie
Plus forts que le Diable !
Nombreux sont les contes qui mettent en scène le diable berné par de braves gens. Comment un personnage aussi puissant et terrifiant peut-il être aussi facile à tromper ? C’est que, dans les contes, s’il est richissime, le diable est aussi stupide, comme l’indique son nom lui-même. Diable vient de deux mots grecs et signifie « celui qui désunit ». Incapable de faire des liens, le diable ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Voici deux contes qui illustrent cela. Le paysan et le diable Un paysan, de bon matin, se rendait à son champ lorsqu’une odeur de fumée attira son attention. Il pressa le pas et aperçut un tas de braises incandescentes auprès duquel s’activait une silhouette sombre. C’était le diable, tout vêtu de noir, qui attisait le feu. « Que fais-tu dans mon champ ? dit le paysan. – Je garde un trésor, répondit le diable. Plus de pièces…
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Société
Les ombres des Lumières
Nous avons laissé le mois de mai derrière nous et avec lui les souvenirs de mai 68 se sont estompés. Ce fut une révolte adolescente contre l’autorité qui, il y a un demi-siècle, nous a fait croire en de nouvelles perspectives et de vrais changements. Aujourd’hui, une certaine confusion règne et beaucoup recherchent une autorité que l’on ne trouve nulle part. Que sont devenus les grands principes d’antan ? Dans son dernier essai (1), Jean-François Colosimo s’interroge sur la responsabilité des Lumières dans le nihilisme contemporain, dont l’islamisme djihadiste. Que reste-t-il des Lumières et de leurs promesses ? Où sont passés la marche du progrès, le triomphe de la raison, l’émancipation de l’humanité ? L’auteur attribue l’origine des convulsions du monde moderne à la confusion entre politique et religion. Le dévoiement de la religion en un ensemble de rites marque selon lui la défaite de la spiritualité au profit d’idéologies…
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Philosophie
À lire 297
Et si Platon revenait… par Roger-Pol DROIT Éditions Albin Michel, 2018, 307 pages, 20,90 € € Roger-Pol Droit invite le philosophe Platon à parcourir notre époque, de Mc Do à Pole Emploi, en passant par la COP 21, les attentats terroristes, l’arrivée des migrants, la Gay pride, les smartphones, Bob Dylan, Emmanuel Macron, Donald Trump… L’auteur nous fait découvrir la pensée du philosophe antique en expérimentant ce qu’il comprendrait ou pas de notre monde et nous invite à réfléchir sur ce qui nous entoure. Par un spécialiste de la philosophie. Le jour où j’ai ouvert les yeux par Anand DILVAR Éditions Jouvence, Collection « roman/Bien-être », 2018, 126 pages, 12, 90 € Après un accident qui l’a laissé paralysé, le personnage central de ce livre entame une conversation intérieure avec son guide spirituel. Est-ce vraiment un roman Puisqu’il s’agit d’une histoire authentique ? Ce best-seller international nous invite à nous…
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Société
Les ombres des Lumières
Que reste-t-il des Lumières ? Nous avons laissé le mois de mai derrière nous et avec lui les souvenirs de mai 68 se sont estompés. Ce fut une révolte adolescente contre l’autorité qui, il y a un demi-siècle, nous a fait croire en de nouvelles perspectives et de vrais changements. Aujourd’hui, une certaine confusion règne et beaucoup recherchent une autorité que l’on ne trouve nulle part. Que sont devenus les grands principes d’antan ? Dans son dernier essai (1), Jean-François Colosimo s’interroge sur la responsabilité des Lumières dans le nihilisme contemporain, dont l’islamisme djihadiste. Que reste-t-il des Lumières et de leurs promesses ? Où sont passés la marche du progrès, le triomphe de la raison, l’émancipation de l’humanité ? L’auteur attribue l’origine des convulsions du monde moderne à la confusion entre politique et religion. Le dévoiement de la religion en un ensemble de rites marque selon lui la défaite de…
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Arts
Tintoret, l’enfant trouble de Venise
À l’occasion du 500eanniversaire de la naissance de Tintoret, le Musée de Luxembourg organise une très belle exposition (1). On redécouvre ce génie de la peinture qui assure avec son originalité le passage entre l’idéalisme un peu statique de la Renaissance et le mouvement passionné du Baroque. Jacobo Robusti naît à Venise en 1518 ou 1591 dans une famille d’artisans, d’un père teinturier. Ses origines familiales et sa petite stature lui vaudront le surnom de Tintoretto. Ses dons artistiques se révèlent très tôt et il apprendra son métier de peintre auprès de Bonifacio de’ Pitati. Il fait une brève incursion dans l’atelier de Titien, mais suite à une dispute il en est chassé. Il gardera de cet incident une soif de revanche et en même temps toujours une admiration pour le maître dont il copiera certaines figures et couleurs. En janvier 1538, sans avoir encore 20 ans, c’est déjà un…
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