Derniers articles

  • Philosophie

    À lire

      La marginalité urbaine par Pierre SANSOT Éditions Livre de Poche/Rivages, 2017, 124 pages, 8,60 € Dans son obsession pour la vitesse et la lumière, chacun cherche son espace de liberté. Le centre des villes cède le pas à la périurbanisation de la société. Ainsi la marginalité se généralise, devient une nécessité de se mettre à l’ombre, d’inventer des clairières, à défaut des boulevards qui attiraient autrefois les corps vers le centre pour donner naissance à la foule.   Brutus La République jusqu’à la mort par Alain RODIER Éditions les Belles Lettres, 2017, 291 pages, 17 € Promis à un brillant avenir, Marcus Junius Brutus, fils de la maîtresse de Jules César, fomente un complot et avec les conjurés assassine Jules César. Féru de philosophie, ami de Cicéron, Brutus n’aime ni la violence, ni la guerre. S’il fait couler le sang de César, c’est au nom d’un idéal de liberté et…

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  • Société

    Saint Georges de Marco Martins

    Un film portugais sorti en 2017 sur la déchéance d’un boxeur dans un  Portugal surendetté. Jorge, boxeur fauché et sans emploi, voit sa femme Susana, d’origine brésilienne le quitter pour repartir au Brésil avec leur fils Nelson. Jorge vit toujours avec son père acariâtre. À la fin de l’année 2011, le Portugal étant au bord de la faillite, les sociétés de recouvrement prospèrent. Pour sauver sa famille, Jorge décide alors d’offrir ses services à l’une d’entre elles, malgré leurs méthodes d’intimidation peu scrupuleuses Il doit servir de garde du corps à deux agents qui sont chargés de récupérer les sommes dûes par des emprunteurs fauchés. Un jour, on lui demande de frapper un entrepreneur de transport de fruits et légumes. Cet homme de peu de mot hésite car, lui-même fauché, sait ce que c’est de vivre à crédit. Avec Nuno Lopes, Mariana Nunes, David Semedo Rencontre avec un spécialiste de…

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  • PhilosophieLa grande nuit du solstice d'hiver, la nuit la plus longue de l'année, célèbre la mort symbolique et le renouvellement du soleil.

    Solstice d’hiver, du nouveau sous le soleil !

    Qu’y a-t-il de commun entre les mystères de Mithra, la nativité chrétienne, la fête du « Sol Invictus », « Hanouka » dans la religion hébraïque, les mystères d’Orphée, la naissance de Krishna en Inde ? Ces mystères et ces célébrations sont tous en rapport avec la date du solstice d’hiver, qui occupe une place privilégiée dans les calendriers, puisqu’on y fête la renaissance du soleil, principe actif de notre monde, qui apporte vie, lumière et chaleur. La grande nuit du solstice d’hiver, la nuit la plus longue de l’année, célèbre la mort symbolique et le renouvellement du soleil. À partir de cette nuit commence le cycle ascendant de la lumière et le réveil encore souterrain mais réel de la Nature. C’est pour cela que les Romains fêtaient cette fête dans des temples dédiés au Sol Invictus, au soleil invaincu. Cette fête est pour nous, philosophes, une invitation à surmonter quelque chose, à ne…

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  • ArtsEntre références mythologiques et historiques, entre serpents et autres natures venimeuses, lz monde des poisons est fascinant.

    Cap sur un monde empoisonné !

    Quelle drôle d’idée que de souhaiter se frotter à un monde empoisonné ? Le Musée des Confluences à Lyon nous invite à découvrir les secrets de Venenum, un monde empoisonné, une exposition temporaire qui court jusqu’en janvier 2018. Attention, car on se fait facilement piquer par l’univers mystérieux des poisons et autres venins ! Tout au long de l’exposition, entre références mythologiques et historiques, entre serpents et autres natures venimeuses, notre curiosité s’éveille à ce monde fascinant des poisons. L’inquiétude nous assaille dès le début de l’exposition. Nous plongeons dans les histoires d’empoisonneurs de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Par exemple, à l’époque de la décadence de la civilisation romaine, les meurtres par empoisonnement étaient monnaie courante. Plus proche de nous, les gaz toxiques des première et seconde guerres mondiales ont servi à tuer massivement la vie. Un clin d’œil en fin d’exposition dénonce les pesticides contemporains, dont on ne mesure pas encore…

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  • ArtsPaul Gauguin (1848 - 1903) est un ogre qui absorbe tout pour générer un art total.

    Gauguin l’alchimiste, se transcender pour devenir ce que nous sommes réellement

    Paul Gauguin (1848 – 1903) est un ogre qui absorbe tout pour générer un art total. Son crédo est que « l’art est un et indivisible ». La grande exposition du Grand Palais (1) présente des tableaux, des céramiques, des bois sculptés, des gravures, des dessins, plongeant le visiteur au cœur d’un processus créatif hors norme. Naissance à Paris, enfance au Pérou, petit séminaire, marine marchande, tradeur, époux et père de famille, peintre et bientôt maudit, quel parcours ! Les étapes et tribulation de l’artiste sont connues : Paris, la Bretagne, le sud de la France, la Martinique, Paris à nouveau, la Belgique, le Danemark, la Polynésie enfin, puis la mort. À chacune de ses escales son travail évolue. Autant d’œuvres, autant de paliers, autant d’échecs, autant de ruptures, autant de souffrances. Son ménage est un désastre tout comme ses relations humaines. Sa peinture n’est pas de son temps et lui non plus : « Il…

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  • PhilosophieLa nouveauté, dans son sens superficiel, est la contrepartie la plus absolue de l'éternité.

    Nouveauté et éternité

    L’auteur s’interroge sur le sens de la nouveauté et de l’éternité. Nous voulons aujourd’hui  vous faire part de nos observations sur la NOUVEAUTÉ jamais bien pondérée. La nouveauté est une aspiration presque incontrôlée qui oblige l’homme aux changements les plus inouïs au point que les choses que présente aujourd’hui n’ont rien à voir avec celles qu’hier présentait. Mais existe-t-il vraiment suffisamment de choses neuves pour couvrir le long chemin de l’évolution humaine ? Nous n’allons pas céder à la tentation de ressortir les innombrables refrains du genre, « il n’y a rien de nouveau sous le soleil ». Nous rappelons précisément les paroles d’une grande philosophe du siècle dernier, Helena  Blavatsky, qui affirmait que la sagesse habile consiste à présenter « le vieux vin dans de nouvelles outres ». Et il est effrayant de constater que ceux qui préfèrent pour leur goût des vins d’anciennes récoltes et longuement conservés donnent à boire à leurs âmes…

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  • PhilosophieHarry tire sa force du sacrifice de sa mère, Lily Potter, morte en le protégeant de l'attaque du Seigneur des Ténèbres.

    « Harry Potter » et la magie du lien

    Le destin peu banal d’Harry Potter et de ses compères nous transporte dans un monde de tous les possibles où la dimension héroïque au quotidien (développée dans l’article paru dans la revue Acropolis de novembre 2017), semble indissociable d’une vision magique de l’existence. Quel est donc le secret des héros, ce souffle qui les porte vers leur propre dépassement ? Harry tire sa force du sacrifice de sa mère, Lily Potter, morte en le protégeant de l’attaque du Seigneur des Ténèbres au début de la saga. Les valeurs d’amour, de fidélité et de renoncement sont omniprésentes dans l’œuvre, même chez les elfes de maison, attachés indéfectiblement à leurs maîtres.  Cette dette morale éveille très tôt chez Harry la conscience de sa responsabilité qui va consister à trouver et à exercer son libre arbitre : nulle fatalité en définitive même dans la répartition des nouveaux élèves dans les différentes maisons de l’école de…

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  • ÉducationSchéma plan du corps humain

    Comment ils sont faits, les gens ? Notre Maison

    Avec ce 3e volet sur la constitution de l’être humain, nous franchissons un pas supplémentaire dans la complexité. Nous explicitons les volets précédents (1), en le présentant structuré en cinq plans, à l’image d’une maison comportant cinq étages : Notre Maison. Cet article est un commentaire explicatif du schéma ci-joint, que nous présentons généralement aux jeunes à partir de 11 ou 12 ans. Présentation de Notre Maison Les quatre premiers étages représentent les quatre plans ou « corps » de la personnalité. Chacun d’entre eux est associé à une couleur de l’arc-en-ciel. Le grenier correspond à la partie céleste en nous, l’âme immortelle, le propriétaire et habitant de la maison. Chacun de ces corps relève d’un élément à qui il emprunte ce qui le constitue. C’est pourquoi, sur le schéma, chacun d’eux est inclus dans le « monde » correspondant : le corps physique dans le monde de la Terre, le corps énergétique dans le monde…

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  • SociétéPourquoi l'humanité est-elle si passive devant le danger, pourtant de plus en plus avéré, du réchauffement climatique ?

    Platon, le Titanic et le réchauffement climatique

    Comment réagir face au réchauffement climatique ? Un sociologue s’est penché sur le sujet. Son analyse conduit à un changement urgent de comportement. Pourquoi l’humanité est-elle si passive devant le danger, pourtant de plus en plus avéré, du réchauffement climatique ? C’est l’interrogation de Bruno Latour, sociologue, anthropologue et philosophe des sciences. Il pointe depuis longtemps la faute des Modernes qui est d’avoir étudié la Nature sous le seul prisme économique, comme un simple réservoir de ressources dans lequel nous pourrions puiser indéfiniment (1). Mais dans son dernier ouvrage Où atterrir ? (2) cet ancien directeur scientifique de Sciences Po, dont la pensée est relayée internationalement au point d’en faire le dixième penseur le plus cité au monde, énonce une hypothèse en forme d’accusation : « il faut supposer qu’à partir des années 1980, de plus en plus de gens — activistes, scientifiques, artistes, économistes, intellectuels, partis politiques — ont saisi la montée des périls…

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  • SociétéLa haine anesthésie les perceptions fines qui nous font voir en notre prochain " un individu et non une essence ".

    Fin 2017, De la haine à l’amour ?

    L’année 2017 s’achève avec une montée de tensions, de violence et de haine qui menacent l’équilibre de la planète et celui des sociétés humaines. Parallèlement, des dizaines de millions d’êtres humains, pour la plupart anonymes, œuvrent pour la paix et l’amour. Et un pape pas comme les autres, ose rappeler aux bouddhistes le bienfait de l’amour sur leur propre terre. Rien n’est totalement perdu ni tout à fait gagné. Et la vigilance est de mise. La journaliste et philosophe allemande Carolin Emcke s’inquiète de la banalisation de la haine (1) à travers la montée actuelle du populisme. Pour elle, le danger qui pèse sur la société libérale ne provient pas d’un excès de « politiquement correct » mais de la diffusion massive de la haine. Celle-ci anesthésie les perceptions fines qui nous font voir en notre prochain « un individu et non une essence ». La haine d’aujourd’hui réduit l’autre à une identité abstraite,…

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