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Éducation

Comment ils sont faits, les gens ? Notre Maison

Avec ce 3e volet sur la constitution de l’être humain, nous franchissons un pas supplémentaire dans la complexité. Nous explicitons les volets précédents (1), en le présentant structuré en cinq plans, à l’image d’une maison comportant cinq étages : Notre Maison.

Cet article est un commentaire explicatif du schéma ci-joint, que nous présentons généralement aux jeunes à partir de 11 ou 12 ans.

Présentation de Notre Maison

Schéma plan du corps humain
Schéma plan du corps humain

Les quatre premiers étages représentent les quatre plans ou « corps » de la personnalité. Chacun d’entre eux est associé à une couleur de l’arc-en-ciel. Le grenier correspond à la partie céleste en nous, l’âme immortelle, le propriétaire et habitant de la maison.
Chacun de ces corps relève d’un élément à qui il emprunte ce qui le constitue. C’est pourquoi, sur le schéma, chacun d’eux est inclus dans le « monde » correspondant :
le corps physique dans le monde de la Terre, le corps énergétique dans le monde de la vie ou de l’énergie, le corps affectif dans le monde des émotions et des sentiments, le corps mental dans le monde de la pensée. Et l’âme immortelle dans le monde de l’Esprit.

L’intérêt de cette présentation est de permettre aux jeunes de constater qu’ils sont intimement reliés, dans tout ce qui les constitue, à l’univers qui les entoure et à qui ils appartiennent car il leur prête les matériaux dont est fait tout ce qui existe dans la Nature, eux-mêmes y compris.

Ce schéma est une explicitation de la constitution ternaire présentée précédemment (1) :
les deux premiers étages, le corps physique et la vitalité, correspondent au corps (soma) ; les deux étages suivants, les émotions et les sentiments (qu’on apprend à distinguer) et la pensée à la petite âme (psyché) ; et le grenier à la grande Âme (noüs)

Du plus dense au moins dense, le rez-de-chaussée, abrite le corps physique ; avec les ouvertures sur le monde extérieur (porte et fenêtres) que sont les cinq sens. Au 1er étage, réside le corps vital, celui qui donne vie au corps physique. Au 2e, les émotions et les sentiments (corps affectif). Au 3e, la pensée (corps mental). Au grenier, l’âme immortelle.

De haut en bas de la maison, se déplace la conscience (le petit personnage stylisé), en fonction des besoins ou exigences des habitants de chaque étage, à volonté si elle est assez forte et autonome pour prendre soin d’eux sans être esclave de l’un ou de l’autre, ou selon les circonstances.

Dessiner sa Maison

L’objectif est de faire prendre conscience au jeune des différentes facettes qui le constituent, de les identifier en lui-même, de les explorer, de déterminer dans lequel se situe la conscience (ce qui en nous dit « je »), lors des séances collectives puis en fonction de ce que chacun vit au long de la journée. Et d’expérimenter, avec un peu de patience et d’introspection, le fait qu’on peut aussi la déplacer d’un étage à l’autre, plus ou moins temporairement, en fonction d’une décision propre, sans toujours s’identifier au corps sollicité sur le moment.

Il est intéressant, dans un premier temps, de faire repérer aux jeunes chacun des corps à partir d’une observation de soi-même puis de l’autre.

Chacun dessine sur une feuille avec des crayons de couleur, au fur et à mesure qu’il est identifié, chaque étage de sa maison.

On identifie les principaux composants de chaque étage. Au rez-de-chaussée, la sensation de faim ou de satiété, de froid ou de chaud, etc ;  au 1er étage, le fait d’être en forme (d’avoir la pêche), la fatigue… ;  au 2e étage,  les émotions (peur, tristesse, colère, joie), qu’on aura appris à distinguer des sentiments (le beau, le bon, le juste, le vrai) ; au 3e , la pensée (l’attention, l’imagination, la mémoire, la réflexion…).

Puis, on situe la conscience (c’est elle qui dit « je »), et on fait constater qu’elle se déplace fréquemment. Chacun choisit un mode de transport qui lui permet de passer d’un corps à un autre, escalier, ascenseur, échelle, etc. Nous avons même eu l’avion, la fusée, la corde, à nœuds ou pas !

Un plateau de jeu pour explorer sa Maison

Un plateau de jeu (voir schéma) sera distribué à chacun. Sachant que le dessin de chacun peut aussi en tenir lieu.
Une fois le premier travail de repérage fait, pour représenter les habitants de chaque étage, on fait modeler par chacun des participants de petites figurines de quelques centimètres de haut, en pâte auto-durcissante à l’air. Chacune aura une couleur distincte, la même pour tous les joueurs afin que tous puissent reconnaître par exemple la peur (verte), la tristesse (grise), la colère (rouge), la joie (jaune), la vitalité (orange), etc.
Une figurine plus grande, qu’on pourra faire blanche, symbolisera la conscience.

Au long de la journée, en fonction de ce qui sera vécu, collectivement ou par chacun, on posera la question : où est ta conscience en ce moment, pourquoi ? Et on ira placer sur son plateau de jeu la figurine la représentant sur l’étage correspondant ainsi que l’élément déclencheur. Ce sera l’occasion d’échanges variés et éclairants.

Ainsi, en cas de conflit, en cas de réussite, d’échec, de bonne entente, etc., chacun des participants concernés, sans exclure éventuellement les témoins, après identification, ira placer les figurines représentant sa conscience et l’émotion ou l’état qui l’habite à l’étage correspondant sur son plateau.

Au bout d’un certain temps, on pourra se demander s’il convient des les déplacer à nouveau. Et à terme, essayer de déplacer volontairement sa conscience pour qu’elle cesse au moins un peu et un instant de s’identifier par exemple à la colère ou à la douleur. Et découvrir quels moyens on peut trouver pour le faire.
Nombre d’activités peuvent être inventées y compris par et avec les jeunes à partir de ces données de base et constituer une incitation ludique efficace à l’introspection (on regarde à l’intérieur), à la connaissance de soi et à la vie intérieure.

(1) Lire les articles sur « Comment ils sont faits les gens  » parus dans les revues Acropolis n° 289 (octobre 2017) et 290 (novembre 2017)
par Marie-Françoise TOURET

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