Les légendes de l’Olympisme de l’ère moderne Loúis Spyrídon et le marathon
Nous approchons de la date de feu, comme une course de marathon voilà plus de quatre ans que la France se prépare à recevoir la flamme Olympique et embraser le monde lors de la cérémonie d’ouverture, vendredi 26 juillet.
Aussi, pour rendre honneur à cette course qui touche à sa fin, quoi de plus juste, que se rappeler le premier vainqueur du marathon de l’ère moderne. Sa vie, qui sort de l’ordinaire, en fait une des légendes de l’Olympisme. Voici l’histoire d’un marathon et de Loúis Spyrídon (1).
Histoire du premier marathon
En 1894, le comité Olympique de l’époque (2) se réunit pour choisir quelle sera la ville des premiers jeux de l’ère moderne. Sans hésitation et comme symbole, c’est la ville d’Athènes qui est choisie après plus de 1500 ans d’arrêt des jeux (3). L’une des épreuves prévues est le marathon.
Le « Philippidès » (4) des temps modernes s’appelle Loúis Spyrídon. Son père a pour métier d’approvisionner Athènes en eau minérale et souvent, Loúis Spyrídon fait le chemin en courant à ses côtés.
La course
Spyrídon Loúis est sélectionné pour l’épreuve grâce au colonel Papadiamantópoulos qui est chargé d’organiser les sélections grecques mais qui fut aussi l’officier supérieur de Loúis Spyrídon. Lors du service militaire de celui-ci, le colonel avait remarqué ses qualités de coureur de fond hors norme.
Le 10 avril 1896, pour les premiers jeux, le départ du marathon est donné à Marathon (5) en hommage à Philippidès. L’histoire dit qu’il y a dix-sept concurrents (treize grecs et quatre d’autres nations).
Après 38 kilomètres de course (6), Loúis Spyrídon, âgé de vingt-trois ans, remporte l’épreuve en 2h 58min 50s. Les archives disent qu’il franchit la ligne d’arrivée sans aucun signe de fatigue alors que ses concurrents abandonnent ou sont exténués. Il devient un véritable héros national et son nom est devenu une expression grecque et dans le milieu des marathoniens. On surnomme quiconque court sans fatigue sur une longue distance : « courir comme un Louis ».
La course héroïque de Loúis Spyrídon signe une des valeurs de l’Olympisme : vivre l’exploit de façon désintéressée.