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Symbolisme du masque

Le masque possède de multiples sens mais l’un des usages les plus universels est l’utilisation des masques en tant qu’objet rituel.

Le symbolisme du masque varie en Orient selon ses usages : ses types principaux sont le masque de théâtre, de carnaval et le masque funéraire, utilisé principalement chez les Égyptiens.

Du masque de théâtre et de carnaval…

Le masque de théâtre, qui est aussi celui des danses sacrées, est une modalité de la manifestation du Moi universel. La personnalité de celui qui est masqué n’en est pas modifiée, ce qui signifie que le moi est immuable.

Les masques de carnaval révèlent principalement l’aspect inférieur et satanique dans le but de l’expulser, ce qui les rend libérateurs. Le masque opère une catharsis. Il ne cache pas mais révèle des tendances inférieures qu’il cherche à mettre en fuite. Il est l’objet de cérémonies rituelles.

… au masque funéraire

Le masque funéraire est l’archétype immuable auquel le mort doit être réintégré. Le masque destiné à fixer l’âme errante s’utilisait aussi en Chine avant la tablette funéraire. Les danses de procession masquée évoquent les événements des origines et l’organisation du monde et de la société.

Une puissance magique

En accord avec les symboles, l’éthique se présente comme une réplique de la cosmogénèse. Les masques remplissent une fonction sociale : les cérémonies masquées sont des cosmogonies en acte qui régénèrent le temps et l’espace ; mais ce sont aussi de véritables spectacles cathartiques, au cours desquels l’homme prend conscience de sa place dans l’univers.

Durant les rites d’initiation, l’initiateur masqué incarne le génie qui instruit les hommes. Les masques parfois revêtent une puissance magique : ils protègent ceux qui les portent contre les malfaisants et les sorciers.

C’est également un instrument de possession : il est destiné à capter la force vitale qui s’échappe d’un être humain au moment de sa mort. Il est l’agent qui régule la circulation des énergies spirituelles dispersées dans le monde. Il pose des pièges pour les empêcher d’errer. Il cherche à dominer et à contrôler le monde invisible. Il est comme une préparation aux changements mystiques. Certains ethnologues ont mis en relation l’utilisation des masques avec des méthodes pratiques d’accès à la vie mystique.

Les traditions grecques, minoennes et mycéniennes, ont connu des masques rituels de cérémonies et de danses sacrées, des masques funéraires, votifs, de déguisement et de théâtre. L’acteur qui se couvre avec le masque s’identifie par une appropriation magique au personnage représenté.

Traduit du site espagnol https://biblioteca.acropolis.org par Linda H WANG
M.A. CARILLO de ALBORNOZ et M.A. FERNANDEZ
Nouvelle Acropole Espagne
© Nouvelle Acropole
La revue Acropolis est le journal d’information de l’école de philosophie Nouvelle Acropole France

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