Derniers articles

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    Symbolisme du disque

    Le disque, en tant que figure géométrique parfaite, est présent dans toutes les grandes civilisations avec des symboliques très variées. Le disque est une forme plane circulaire, constituée de points situés à une distance égale ou inférieure à une valeur donnée R d’un point que l’on appelle centre.  En Égypte, le disque est une des icônes les plus anciennes, connues depuis la période prédynastique, il y a des milliers d’années, porteur d’une dimension solaire.  Beaucoup de divinités égyptiennes le portent comme attribut, parmi lesquelles Hathor, la grande vache cosmique, le scarabée Khepher, le dieu Khonsou et également la déesse Isis –l’épouse d’Osiris et mère d’Horus– bien que l’attribut le plus spécifique et connu d’Isis est, sans doute, l’escalier de trois marches sur sa tête que, en tant que Déesse-Mère, elle nous invite à gravir pour atteindre le ciel. On voit également parfois, dans les peintures égyptiennes, huit disques bleus superposés…

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    La Masculinité non toxique

    Face aux dérives du masculin toxique – agressivité, domination, refus de la vulnérabilité –, il devient urgent de redéfinir la polarité masculine et la façon dont elle peut s’exprimer.  De nombreux systèmes de connaissance métaphysiques reposent sur l’idée que tout commence par un principe vivant, éternel et non manifesté, souvent appelé simplement « l’Un ». Parfois, ce principe est également symbolisé par un principe duel qui, dans la Cosmogénèse de Helena Petrovna Blavatsky, est appelé « Père-Mère » – « père » faisant référence au principe de l’esprit ou de la conscience, et « mère » au principe de la substance, à la racine de la matière. Ainsi, tout ce qui existe descend de cette dualité primordiale, qui était à l’origine une unité. La dualité primordiale dans les traditions Nous pouvons voir cela clairement exprimé dans le symbole Yin-Yang de la Chine ancienne. Le Yin est symboliquement désigné comme le féminin, tandis que le Yang est désigné comme le masculin. Certaines…

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    Georges de la Tour : la lumière dans les ténèbres

    Le musée Jacquemart André nous invite jusqu’au 26 janvier à une extraordinaire exposition du peintre lorrain Georges de la Tour.  De Georges de la Tour André Malraux disait « Ce n’est pas l’obscurité que peint Latour : c’est la nuit. La nuit étendue sur la terre, la forme séculaire du mystère pacifié. Ses personnages n’en sont pas séparés, ils en sont l’émanation. Elle prend forme en une petite fille qu’il appelle un ange, en des apparitions de femmes, en cette flamme droite de torche ou de veilleuse, qui ne la troublent pas. Le monde devient semblable à la vaste nuit sur les armées endormies de jadis où, sous la lanterne des rondes, surgissaient, pas après pas, des formes immobiles. Dans cette obscurité peuplée, lentement une veilleuse s’allume […] . Aucun peintre, pas même Rembrandt, ne suggère ce vaste et mystérieux silence : Latour est le seul interprète de la part sereine des ténèbres.…

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    À LIRE : La gnose antique                                                                                                          

    En cette année du 1700e anniversaire du concile de Nicée qui fixa le dogme chrétien, André Paul se livre à une histoire de l’émergence de la gnose chrétienne et des combats qui la firent disparaître, dans un ouvrage consacré à la gnose antique, qui se veut, comme l’indique son sous-titre, une archéologie du christianisme (1).  Le mot gnose provient du grec gnôsis, qui signifie « connaissance ». L’usage des mots gnose et gnostique s’est élargi et généralisé au cours des temps. Ainsi de nombreux livres du Nouveau Testament l’utilisent. Mais c’est seulement plus tard que la gnose désignera un système spécifique de croyances qui se développa du IIeau IVe siècle de notre ère. Philosophie et gnose Dans le système philosophique de Platon, la gnosis occupe une position centrale. Cette connaissance, qui repose sur la réminiscence, est celle qui permet de s’approprier l’être réel des choses parce qu’elle donne accès à la compréhension des structures de toute réalité qui…

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    ÉDITORIAL : Résistance spirituelle et marchandisation de l’attention

    Comme le disent avec humour Fabien Gandon et Franck Michel, dans un article du Monde paru en Janvier : « Si vous lisez cette phrase, nous avons déjà gagné une grande bataille, celle d’obtenir votre attention envers et contre toutes les autres sollicitations dont nous sommes tous l’objet »(1). Patrick le Lay, ancien PDG de TF1 l’avait déjà dit plus brutalement dès 2004, « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible », mais ce n’était alors que le début du terrifiant marché de l’attention qui se déploie aujourd’hui. Ce qui nous choquait à l’époque de la télévision à papa est désormais devenu la règle qui régit le monde des réseaux sociaux derrière les apparences sympathiques des communautés numériques. Chamath Palihapitiya ancien responsable chargé de la croissance chez Facebook le clarifie sans ambiguïté : « Nous avons conçu des systèmes qui capturent l’attention des gens…

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    Les sphères de la conscience

    Ce qui fait la différence entre une intelligence artificielle et un esprit qui s’émerveille et nous rend humain est la conscience. Mais ce n’est pas si simple, car comprendre ce qui nous rend véritablement humain, nous demande de faire un véritable voyage à l’intérieur de nous-mêmes. La phrase marquée au fronton du temple de Delphes, « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux », n’est pas juste une phrase poétique nous invitant à réfléchir sur notre nombril. Elle est bien plus profonde, elle nous suggère que la clé pour comprendre l’univers est déjà en nous. Comprenons qu’à l’ère de l’intelligence artificielle, il y a une distinction cruciale entre deux choses radicalement différentes et à ne surtout pas confondre, l’intelligence et la conscience. L’intelligence est mécanique, elle est capacité à traiter l’information, à résoudre un problème, à raisonner. La conscience est tout autre chose, elle est la présence à…

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    La peur dans les étapes de la vie

    Comme chaque époque a eu sa propre peur, il semblerait que chaque âge de la vie ait également ses propres peurs. Que faut-il craindre réellement ? Nous vivons dans le monde du laser, des accélérateurs de particules, de la transmission d’images par satellites, des macroordinateurs et des puces électroniques, et de nombreuses autres choses si particulières de notre époque.Mais, en même temps, nous vivons avec nos désirs, nos passions, nos défauts et nos vertus, avec nos peurs universelles et atemporelles, propres à tout être humain et à toute époque. Il est bien certain que tout temps possède sa peur exclusive, comme les gens du Nord craignaient – quand le ciel était le Ciel – qu’il leur tombe sur la tête ou comme l’homme médiéval avait peur de traverser les bois la nuit ou de sillonner les océans par crainte des sorcières, des dragons et des abîmes ou comme le pacifiste…

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    Symbolisme du jardin 

    Jardin d’Eden, jardin des Hespérides, jardin médiéval, jardin de Versailles… le jardin représente autant d’espaces mythiques que réels et son intérêt s’est développé à travers les siècles.  Le jardin – un lieu où la nature apparaît encadrée, ordonnée et cultivée – est un symbole de la conscience humaine qui a dominé l’inconscient le plus instinctif et inférieur. C’est le milieu où la nature apparaît soumise et où règne l’ordre face au chaos externe.  Le jardin dans les religions À travers les religions, le jardin représentait le paradis (dont le mot vient du persan pairidaeza (« enclos sacré »).  Dans la Bible, le jardin d’Éden est le premier lieu de l’humanité : un lieu de félicité originelle, harmonie parfaite entre l’Homme, Dieu et la Nature.Le jardin devient ainsi un symbole du paradis terrestre, du « jardin d’Eden », où le Créateur a installé et où vécut heureux le premier couple humain – Adam et Ève – jusqu’à leur…

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    Rencontre avec un philosophe : Nicolas de Cues, un penseur moderne de la Renaissance

    Nicolas de Cues est l’un des grands penseurs du XVe siècle. Théologien et philosophe, il fut à la fois homme de connaissances et homme d’action. Ce cardinal précurseur de nouveaux modes de penser, s’intéressa de près aux mathématiques, à la mécanique, à l’astronomie. Il se fit également remarquer par ses écrits, ses missions diplomatiques et ses interventions auprès de la papauté. Il prôna inlassablement le dialogue et la conciliation pour dépasser les oppositions.  Nicolas Chrypffs – ou Krebs – plus communément appelé Nicolas de Cues naît à Kues, sur les rives de la Moselle, région de Trèves, actuelle Allemagne, en 1401. Son père, Johan Chrypffs, un riche armateur, meurt en 1451 et sa mère, Catherine Roemer, en 1427.Il fait ses premières études à l’école des Frères de la Vie Commune, au Deventer (Pays-Bas), dont la dévotion moderne, harmonisant le mysticisme et la raison, influence puissamment le jeune étudiant. Il étudie…

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    Pas de philosophie sans vie intérieure !

    « Être philosophe n’est pas une question d’intelligence supérieure ou inférieure. C’est une question de profondeur », souligne le Président international de Nouvelle Acropole, Carlos Adelantado Puchal. Toute connaissance sans intériorité reste superficielle et instable. Découvrir cette profondeur, c’est apprendre à dépasser la surface des choses pour nous rapprocher du centre, c’est entrer en contact avec des choses essentielles mais qui sont invisibles à nos yeux physiques.La profondeur s’acquiert par l’élévation, c’est-à-dire la capacité à jauger nos problèmes quotidiens avec des critères universels. Ainsi, chacun peut se déprendre de ses passions et développer peu à peu le contrôle de ses pensées, de ses émotions et de ses désirs. Ces finalités ont toujours été présentes, comme nous le rappelle notre directeur international : « Les finalités des écoles de philosophie sont l’autarcie et l’ataraxie, c’est-à-dire la liberté qui empêche la dépendance et la capacité de ne pas être perturbé ». Philosophie…

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