Derniers articles

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    La vieillesse, la maladie et la mort

    La vieillesse, la maladie et la mort font partie de la vie. C’est ce qu’a découvert Siddhartha Gautama, ce qui l’a conduit à un éveil initiatique. N’est-ce pas le même chemin de conscience que nous pouvons découvrir à travers ces trois affections ? Vers 563 av. J.-C., selon les écrits d’Asoka, les chroniques chinoises et les chroniques cingalaises (Dipavamsa et Mahavamsa), un prince nommé Siddhartha Gautama naquit dans le nord de l’Inde, dans le petit royaume des Shakya.Un jour, il quitta son palais avec l’intention de voir son peuple, et le vit content et heureux. Mais soudain, il se heurta successivement à la vieillesse, à la maladie et à la mort. La théorie de l’impact qui provoque une activation de la conscience, devint réalité pour le prince Siddhartha qui, à partir de ce moment, décida de se retirer dans son palais. Il franchit rapidement la première étape de l’Éveil, que tout…

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  • Revue

    Diversité et équité : Vers une nouvelle conception de l’égalité   

    L’égalité est-elle à notre portée ? Voici une question actuelle alors que nous ne pouvons que constater l’augmentation des inégalités économiques sociales au cours des dernières décennies. Il existe aujourd’hui de nombreuses façons définir l’égalité : égalité entre les races, entre les sexes, égalité des chances, égalité économique, juridique, entre autres. L’égalité, en particulier économique, est considérée comme souhaitable mais difficile à atteindre, notamment à travers l’apparition de systèmes économiques dominant tels que le capitalisme et le communisme.  Le communisme, comme modèle pratique d’organisation politique, économique et sociale, inspiré des idées de Karl Marx, aspirait à réaliser l’égalité des classes sociales en éliminant la propriété privée des moyens deproduction. En pratique, la plupart des régimes communistes se sont transformés en dictatures à parti unique. Ils ont créé de nouvelles élites politiques et économiques, intensifiant ainsi les inégalités, limitant les libertés fondamentales (liberté d’opinion, de circulation, de pensée et de religion). Ils ont imposé par la force…

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  • Revue

    À lire : Le Quartet d’Oxford. Quand quatre femmes britanniques réinventent la philosophie

    Ce livre est une biographie croisée qui met en lumière quatre philosophes britanniques majeures du XXesiècle, quoique largement méconnues  : Elizabeth Anscombe, Philippa Foot, Mary Midgley et Iris Murdoch.  Le « quartet » fait référence à leur groupe d’amies et à l’influence collective qu’elles ont eue sur la pensée philosophique, souvent sous-estimée face aux « grands hommes » de l’époque. Ces quatre femmes, brillantes étudiantes à l’université d’Oxford, au moment où les hommes partent au front de la Seconde Guerre mondiale, ont profondément marqué le renouveau de la philosophie morale, à une époque où celle-ci était souvent perçue comme stagnante ou déconnectée des réalités humaines. Dans l’Angleterre de l’après-guerre, la philosophie morale était dominée par le positivisme logique et l’émotivisme. Pour simplifier, ces courants affirmaient que les énoncés moraux n’étaient pas des faits objectifs, mais de simples expressions d’émotions (« Voler, c’est mal » équivalait à « Je n’aime pas le vol ») ou des conventions linguistiques. L’idée était que…

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  • Revue

    Les nombreux visages de la spiritualité moderne

    Au cours des cinquante dernières années, la spiritualité a connu une transformation significative. Les institutions religieuses traditionnelles ont perdu une grande partie de leur influence, ce qui a conduit de nombreuses personnes à rechercher la spiritualité en dehors des structures établies. Cela a donné naissance à diverses tendances et façons de percevoir et pratiquer la spiritualité.  Nous observons, par exemple, une sorte de spiritualité « à la carte », où les individus créent leur propre chemin spirituel, mélangeant souvent des éléments de différentes traditions sans s’engager dans une seule. Cette tendance est également liée à l’essor de ce qu’on a appelé le « supermarché spirituel », où diverses croyances et pratiques spirituelles sont vendues comme des produits de consommation. Enfin, nous avons été témoins d’une autre tendance intéressante, la psychologisation de la spiritualité, qui a transformé les enseignements religieux et spirituels en outils de développement personnel et d’épanouissement individuel. La…

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  • Revue

    Symbolisme du centre

    Le centre fait partie des quatre figures symboliques fondamentales, aux côtés du cercle, de la croix et du carré. Il incarne le principe premier, la réalité ultime et l’absolu : c’est le cœur du cœur. Certains, comme Pascal s’appuyant sur Hermès Trismégiste, y voient même l’image de Dieu, tel qu’exprimé dans cette célèbre formule : « Dieu est une sphère dont le centre est partout et la circonférence nulle part. » Nombreuses ont été les civilisations qui ont donné au centre la même importance et la même signification qu’au cœur comme point central de notre organisme physique. Dans un papyrus égyptien, on affirme que « le cœur de l’homme est un don de Dieu. » Et le philosophe Javier Saura commente dans l’un de ses derniers articles, paru dans la revue Esfinge : « Quand, dans la nuit, nous faisons un feu de camp, nous nous réunissons tous autour de lui en en faisant le…

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  • Revue

    Rencontre avec des philosophes : Proclus, le dernier des philosophes de l’Antiquité

    Faisant suite aux philosophes de l’école néoplatonicienne que furent Plotin, Porphyre et Jamblique, Proclus semble terminer le cycle de la sagesse de l’Antiquité en prenant en charge l’école platonicienne d’Athènes. Il offre une synthèse des interprétations philosophiques et des pratiques théurgiques de ses successeurs. Proclus naquit à Constantinople, le 8 février 412, sous le règne de l’empereur Théodose II, au sein d’une famille aisée, originaire de Xanthos en Lycie. Son père, Patricius, se trouvait à Byzance, effectuant quelques démarches et la famille retourna rapidement dans sa région natale.Lorsqu’il eut terminé ses études basiques, son père l’envoya à Alexandrie pour suivre une formation de juriste. Il étudie le latin avec le grammairien Orion et le droit avec le prestigieux sophiste Léonas, qui l’emmène à Constantinople pour remplir une mission commandée par le gouverneur Théodore et compléter sa formation. À cette époque, le jeune Proclus a constaté son penchant pour la philosophie,…

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  • Revue

    Éditorial : La vraie prudence implique de prendre des risques

    Dans son ouvrage Risquer la prudence, une pratique de la sagesse antique, Catherine van Offelen définit avec clarté la dérive de la prudence à laquelle nous assistons aujourd’hui : « Les Grecs utilisaient le terme de phronêsis pour désigner la prudence audacieuse. Pour nous, un oxymore. Pour les Anciens, un pléonasme. Le prudent Grec est un héros. Le prudent 2.0, un confiné. On a remplacé l’appel à tout oser par l’invitation à rester chez soi » 1.  Difficile d’être plus clair, tant ce que nous comprenons par prudence, s’éloigne chaque jour un peu plus du sens que lui donnaient les Grecs. Pour eux la prudence, loin de n’être qu’un principe de précaution pour les frileux, touchait à la vertu, en prenant la forme d’une petite sagesse indispensable à l’existence. Elle devenait ainsi l’aptitude audacieuse d’atteindre le but fixé, sans jamais renoncer au discernement, la capacité à conjuguer risque et mesure dans un quotidien imprédictible. Cette sagesse pratique qui…

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  • Sciences

    L’enseignement du Bouddha sur la taille des atomes

    À travers une lecture symbolique et scientifique des textes anciens, cet article explore l’étonnante précision des connaissances atomiques dans l’Inde védique. Le Bouddha, les Rishis et les sages du passé y apparaissent comme des maîtres d’une science intérieure oubliée. Un pont s’esquisse entre sagesse millénaire et découvertes scientifiques modernes. « Je vais mesurer pour toi combien d’atomes du soleil se trouvent aux extrémités d’un yojana (1). » Puis, avec promptitude et habileté, le petit Prince expliqua le nombre total d’atomes réels. Vishvamitra l’entendit avec stupéfaction et dit, regardant l’enfant droit dans les yeux : « Tu es le Maître de tes maîtres ; c’est toi, et non moi, qui es un gourou. Oh, je t’adore, doux Prince ! » À la lecture de ce fragment du célèbre poème d’Edwin Arnold, Lumière d’Asie, consacré au Bouddha (2), nous pensons que la mesure qu’il donne des « atomes du soleil » –…

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  • Philosophie

    Boèce et la consolation de la philosophie dans des temps mouvementés    

    L’adage « L’homme est un animal rationnel » est devenu, ces derniers temps, de plus en plus comique. Notre politique ressemble toujours plus à un théâtre d’inepties grandiloquentes, tandis que le monde s’enfonce davantage dans l’absurdité. Même dans notre vie personnelle, nous ne trouvons guère de répit, car bon nombre des marqueurs de la réussite ordinaire, tels que fonder une famille, posséder une maison et avoir un emploi stable, semblent davantage échapper à notre contrôle qu’auparavant. Où pourrions-nous alors chercher alors le bonheur et le contentement ? Anicius Manlius Severinus Boethius (vers 480-524 après J.-C.), plus connu sous le nom de Boèce, est une figure qui nous est très utile pour répondre à cette question. Né après l’effondrement de la civilisation romaine dans une famille aristocratique, il est devenu un érudit qui a traduit une grande partie des œuvres de Platon et d’Aristote en latin, ainsi qu’un homme d’État qui…

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  • Philosophie

    Pratiques philosophiques : #19 Éviter les prises de bec

    « Celui qui se tait le premier dans une dispute est le plus digne de louange. »Proverbe Hébreu Peut-on éviter les altercations ? La philosophie nous suggère de nous préparer à vivre quotidiennement des obstacles pour mieux les vivre, s’ils arrivent.   Il est des jours sans. Tout avait bien démarré et voilà que l’on s’embrouille avec un collègue qui nous agace ou avec son fils qui n’a toujours pas rangé sa chambre. Le ton monte et la discussion tourne court en nous laissant un goût amer. Mais pourquoi en arrivons-nous, malgré nous, à des altercations et des paroles qui dépassent notre pensée et empoisonnent nos relations ? Souvent avec les mêmes personnes d’ailleurs. On dirait que nous nous laissons surprendre à chaque fois et que nos bonnes résolutions semblent sans effet. Comment y remédier ? Préparer sa pensée Ce type de situations devait arriver aussi à l’empereur romain Marc Aurèle. Dans ses Pensées pour moi-même,…

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