Derniers articles
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Société
Une culture qui fait vivre…
Nous avons besoin d’une culture qui fasse grandir et qui aide les individus à vivre, alors qu’aujourd’hui la culture ne propose plus guère que des offres standard en relation avec des produits de consommation. Ainsi, les mots « fast-fashion » ou « trottinettiste » ont fait leur entrée dans le dictionnaire, mais il n’est pas sûr qu’ils nous soient d’une grande utilité pour saisir la complexité. De même, selon l’étude de 2024 du centre national du livre (1), les jeunes français de 16 à 19 ans consacrent en moyenne quotidiennement 5h10 aux écrans, (hors temps passé devant un écran pour l’école, les études ou le travail), pour 12 minutes de lecture d’un livre chaque jour. Comme le dit Eugénie Bastié : « Quand il n’y a plus de culture dominante, la contre-culture s’épuise. Et internet ne fait qu’accélérer le conformisme, tuant la créativité et l’originalité au profit de contenus standardisés plaisant au plus grand nombre » (2). Plutôt…
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Philosophie
Pourquoi nous faut-il mourir ?
« Personne ne sait encore si tout ne vit que pour mourir ou ne meurt que pour renaître »Marguerite Yourcenar Les concepts de vie et de mort semblent apriori antagonistes et irréconciliables. Face à ce défi existentiel, peut-on concevoir une vision plus inclusive et positive de la mort, inspirée des lois du vivant ? Les horloges biologiques rythment nos cycles individuels et collectifs. Universellement les traditions associent le printemps à la naissance ou renaissance, l’été à la fécondité, l’automne à la maturité et l’hiver à la sagesse enfouie et porteuse de renouveau. Dans cette grande roue des cycles, tous les êtres vivants naissent et meurent dans un renouvellement constant qui touche l’ensemble des règnes de la Nature, de l’infiniment grand à l’infiniment petit. Le processus de vie/mort/renaissance est donc inhérent à cette Nature : tout se transforme, des objets aux civilisations. Savoir mourir Les règnes inférieurs ne semblent pas particulièrement affectés par le phénomène : les…
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Écologie-Nature
Agriculture naturelle : cultiver la nature et l’homme
« Le but ultime de l’agriculture n’est pas la culture des récoltes, mais le développement et la perfection des êtres humains. » Masanobu Fukuoa Redécouvrir la nature pour mieux la cultiver ! Voilà l’exhortation à laquelle se livre Masanobu Fukuoa agriculteur et philosophe japonais du début du XXe siècle, pionnier largement reconnu comme visionnaire dans le domaine de l’agriculture durable. C’est une approche innovatrice de l’agriculture et de la vie en elle-même, que Masanobu Fukuoka propose dans son ouvrage La révolution d’un seul brin de paille, Une introduction à l’agriculture sauvage (1), écrit dans les années 1975, mais d’une brulante actualité. Il y remet en question les méthodes conventionnelles de l’agriculture moderne, en affirmant qu’une intervention minimale de l’homme et une compréhension des processus naturels peuvent produire des récoltes abondantes et saines. Retrouver l’harmonie entre l’homme et la nature Né en 1913 dans une ferme de l’île de Shikoku au sud du Japon, Masanobu…
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Philosophie
Symbolisme du labyrinthe
Le labyrinthe est un motif géométrique ancien représentant un parcours peu aisé, pour arriver à son centre. Au-delà du jeu, il a un sens profond, associé au mystère, à l’initiation, à la connaissance. À l’origine il s’agit du palais crétois de Minos où le Minotaure est enfermé et d’où Thésée ne peut sortir qu’à l’aide du fil d’Ariane. C’est avant tout un croisement de chemins ; certains d’entre eux n’ont aucune issue. Du parcours initiatique… L’essence même du labyrinthe est de confiner dans le plus petit espace possible l’enchevêtrement de chemins le plus complexe et de retarder ainsi l’arrivée du voyageur au centre qu’il veut atteindre. Ce parcours complexe se trouve dans les couloirs d’accès à certaines grottes préhistoriques ; Il est dessiné sur la porte de l’antre de la Sibylle de Cumes ; on le connaissait en Égypte. Son association avec la caverne montre qu’il doit à la fois…
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Philosophie
PRATIQUES PHILOSOPHIQUES #11 Surmonter sa colère
La colère est une émotion ambigüe : ne pensons-nous pas devant un événement injuste qu’il est normal d’être en colère ? D’autres vont affirmer que la colère, sœur obèse de l’indignation, est nécessaire pour faire changer les choses. Et d’autres enfin que la colère donne de l’énergie pour passer à l’action. La colère serait-elle alors une émotion acceptable, voire souhaitable ? Eh bien non ! Au fond de nous-mêmes nous savons que nous emporter et sortir de nous-mêmes est l’expression d’une violence qui empoisonne nos relations. Que de paroles, voire de gestes, regrettés car exprimés sous le coup de la colère ! La colère nous échauffe, ce qui altère notre discernement (on voit rouge) et notre prise de décision. Bref c’est un poison. Et elle est parfaitement inutile pour changer les choses, car se mettre en colère est aussi vain que se fâcher contre la pluie. Les philosophes nous ont enjoint à surmonter cette émotion…
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Spiritualité
Khalil Gibran, unir les hommes par le langage de l’âme
Qu’il écrive en anglais ou en arabe littéraire, le poète et écrivain libanais Khalil Gibran (1883-1931) n’a eu de cesse de servir la Sagesse faite Beauté. S’il inspire ses lecteurs à se tourner vers la vie de leur âme, c’est grâce au chemin intérieur parcouru à la rencontre de lui-même, à la faveur de ce qui ressemble bien à un parcours spirituel et artistique vers l’Unité. Khalil Gibran est né le 6 janvier 1883 à Bécharré, au Liban, dans une famille chrétienne maronite. Dans son environnement et son éducation, la religion et la spiritualité ont une place importante, de même que la nature, puisqu’il grandit au cœur des montagnes du Liban, aux côtés de son demi-frère et de ses deux sœurs. La révélation du langage de l’art Dès sa prime jeunesse, son talent pour le dessin se révèle. Il dessine avec un morceau de craie ou de charbon sur les…
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Société
Éditorial : Le Volontariat ou la Philosophie sans le savoir …
Avec plus de 16 millions de bénévoles œuvrant en France, dont 13 millions dans le tissu associatif, et plus de 5 millions de volontaires impliqués dans des actions chaque semaine, nous sommes face à un panorama qui contraste diablement avec les discours sur la sinistrose ambiante. Quand on ajoute que cet engagement est en en progression de 37% pour les moins de 35 ans et de 35% pour les 35-49 ans (1), avec une grande part des volontaires (60%) qui considèrent être plus actifs et impliqués au vu du contexte social actuel, une autre réalité apparaît, trop souvent invisible dans les médias. Le don de soi au quotidien ne fait pas le buzz, mais il permet de faire société en offrant une réponse probante à la crise d’individualisme aigüe des sociétés occidentales. Le volontariat se distingue du bénévolat par le caractère formel de l’engagement pris, par la durée et le caractère…
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Sciences humaines
Symbolisme du désert
Lieu de punition, lieu de transformation ou d’épreuves, le désert est présent dans de nombreuses traditions. Il y a deux manières d’interpréter le symbolisme du désert : la première est de le considérer comme un symbole de l’indifférenciation primitive qui contient potentiellement toutes les formes de manifestation, et la seconde est de considérer l’énorme étendue de sa surface sèche et stérile – une terre apparemment aride et inhospitalière –, mais sous laquelle on peut trouver de vrais trésors si l’on fait l’effort de les chercher. D’un lieu de punition… Le désert est pour de nombreux auteurs l’antithèse du paradis, le lieu où Adam et Eve furent jetés après leur expulsion de l’Eden, en punition de leur désobéissance. C’est un lieu de pénitence désolé et inclément, qui signifie pour l’homme un monde solitaire et éloigné de Dieu, dans lequel il doit subir toutes les tentations et surmonter les plus dures épreuves pour…
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Société
Êtes-vous « mélioriste » ?
Notre époque aime d’autant plus inventer de nouveaux mots que la richesse du vocabulaire usuel s’est réduite de façon impressionnante. Les tenants de la « Nov’langue » ont donc créé un nouveau concept : celui de « mélioriste ». Le mélioriste est une personne qui pense que sa vie consiste à s’améliorer, à devenir meilleur. Ah !Apparemment, ce ne serait le fait que d’une minorité, ce qui justifierait de trouver un qualificatif nouveau pour la placer dans une boite : les mélioristes.Mais n’est-ce pas le propre de tout être humain ? Chaque être humain ne tend-il pas naturellement à devenir meilleur, tout au moins à chercher à le devenir ? C’est en tous cas ce que la philosophie atemporelle explique depuis des millénaires sous tous les continents. Tout être tendrait à devenir meilleur, y compris ceux qui font le mal car, dans leur vision décalée, il y a toujours une recherche d’un « meilleur » à leurs yeux, même s’il…
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