Derniers articles

  • Arts

    Michel-Ange, sculpteur, peintre, poète, de l’infini. L’histoire du bâton de sagesse 

    Parler de titans, comme Michel-Ange, alors que nous sommes de simples mortels, est un exercice de style périlleux face à la petitesse que nous pouvons ressentir au pied de tels géants. Michel-Ange (1465-1564), apparaît dans l’histoire sous les traits d’un homme. Pourtant sa vie est bien l’œuvre d’un enfant de Gaïa et d’Ouranos (1). Reconnu par ses contemporains et ses biographes, comme porteur de ce sang mythologique, son empreinte partage celles de treize papes, quatre empereurs du Saint-Empire romain germanique et sept rois de France. Chacune de ses sculptures et peintures croisent les pas de ses souverains. La plupart, frôlent le chef d’œuvre et certaines inclassables, innommables, étreignent la perfection divine. Pour la valeur de cette haute réalisation, il est baptisé par tous, « Il Divino ». Un « titan divin », voilà la personne à laquelle ses lignes sont adressées, la tâche n’est pas simple. Michel-Ange, l’escalade d’une montagne inaccessible ? Un homme qui…

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  • Société

    « Pour tracer son sillon droit, il faut accrocher sa charrue à une étoile » (1)

    Dans son dernier livre, Ces biens essentiels (2), Céline Pina regrette la confusion créée entre biens essentiels et besoins primaires, suite à la crise de la COVID-19. Elle nous rappelle que « ce qui nous rattache à la civilisation, voilà ce qui est vraiment essentiel. » La vie et ses bonheurs ne sont pas la simple survie. Déjà les philosophes grecs, depuis Socrate, avaient établi un système de valeurs précis, comme l’a démontré Gregory Vlastos (3). Pour Socrate, le bien ultime est le bonheur. C’est le seul bien que nous recherchons ou désirons pour lui-même et c’est par conséquent, la finalité de toutes nos actions. Le vrai bonheur ne dépend d’aucune personne ou circonstance extérieure mais de notre propre accomplissement intérieur. Les biens constitutifs du bonheur sont les biens moraux ou vertus qui trouvent leur source dans la vie intérieure, dans l’être, comme le courage, la tempérance ou la sagesse.…

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  • PhilosophieEnfant jouant avec des images

    L’Espérance

    « L’Espérance se fonde sur une expérience qui peut nous permettre d’appréhender le Réel moins tristement. Cette appréhension n’est pas sans courage, elle suppose… un désir d’Être, subsistant au cœur même de nos lucidités les plus rigoureuses. L’homme est un être à qui l’Être manque. De ce manque, il peut faire désespoir ou Espérance. »  Jean-Yves Leloup Nous sommes bien souvent prisonniers de l’anxiété, cette agitation de l’âme, cette insatisfaction permanente, cette inquiétude indomptable… Ce mal rongeur nous consomme inutilement une extraordinaire énergie qui nous épuise. Nous perdons nos moyens et tombons dans la peur. C’est un état pernicieux qui s’est transformé en plus en maladie sociale, suscitée par le rythme accéléré et la tension conjuguée de nos vies. Aujourd’hui, devant l’incertitude du futur, nous répondons trop facilement par l’anxiété… Elle se promène en nous avec son cortège d’impatience, de fragilité, de brutalité, de négativité, de mauvaise humeur… Il nous faut alors trouver dans…

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  • HistoireNapoleon 1er

    200e anniversaire de la mort de Napoléon Bonaparte, un  héros français controversé mais néanmoins fondamental

    L’année 2021 commémore le 200e anniversaire de la mort de Napoléon Bonaparte. Les avis sont partagés. Certains sont passionnés par ce personnage si particulier de l’histoire de France (même des Anglais, réputés comme les grands « ennemis » de la France napoléonienne). D’autres pensent que Napoléon mériterait de finir dans les oubliettes de la mémoire collective française en raison de ses actions ou excès en tant que Premier consul ou empereur. Dans un premier article, nous étudierons la figure majeure de Napoléon Bonaparte dans l’histoire de France. Nous nous intéresserons ensuite à l’héritage qu’il nous transmet encore aujourd’hui. La philosophie naît d’un étonnement face à la vie. Le philosophe de l’histoire s’étonne de personnages si particuliers : de ce qu’ils nous ont légué, des évènements historiques qu’ils ont vécus et auxquels ils ont fait face, de leurs expériences diverses et variées (bonnes ou mauvaises), des répétitions de l’histoire – dans ses bons et…

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  • Philosophie

    La philosophie, un art de vivre

    Comment vivre dans un monde volatile, incertain, complexe et ambigu (VICA) (1) ? La question du sens se pose. Une question à laquelle des philosophes contemporains ont tenté de répondre dans un ouvrage collectif, en (ré)introduisant la philosophie comme un art de vivre atemporel à décliner sous différents aspects : philosophie pratique, exercices spirituels, transformation de soi, spiritualité, vie morale, vertu. Avec la multiplication des crises et la confusion qui les accompagne, la question du sens se pose pour nombre de nos contemporains. Jusque-là, le paradigme dominant nous servait ses évidences dont il n’était pas raisonnable de douter. Nous avons souscrit aux choix qui nous étaient imposés. La science est devenue l’unique et indiscutable source de vérités. Les questions qui lui résistaient n’avaient pas lieu de se poser. Or, aujourd’hui, les évidences n’en sont plus. La visibilité est réduite à l’extrême. La question du sens de la vie se pose donc désormais.…

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  • Société

    Faut-il commémorer Napoléon ?

    À l’heure du déboulonnage des statues de grandes figures historiques considérées comme subversives, on peut s’interroger sur les intérêts de pouvoir en jeu. L’Égypte vient de rendre hommage à ses illustres ancêtres avec un défilé pharaonique époustouflant : propagande ou hommage ? Dans tous les cas, expression d’une fierté légitime. Et pendant ce temps, en France, qui a la chance de compter parmi ses grands hommes, un personnage universellement reconnu que l’on nous envie, d’aucuns s’interrogent sur le bien-fondé de la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon. « Vivant il a manqué le monde ; mort il le possède » a dit de lui Chateaubriand, qui l’a pourtant âprement critiqué. Le nouvel ordre moral Légende nationale, stratège hors pair, habile diplomate, visionnaire inspiré, organisateur de génie (1), il ne saurait pourtant trouver grâce aux yeux des tenants de la nouvelle idéologie. « Victime de l’intersectionnalité des luttes, il doit désormais répondre d’accusations relatives…

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  • Société

    La tyrannie du confort    

    La tyrannie du confort est-elle la véritable cause de notre inaptitude à vivre le bonheur, l’incertitude et les crises ? Comment s’en libérer ? L’autre jour, je m’interrogeais sur le comportement incivique de certains cyclistes, qui refusent de laisser passer les piétons ou bien roulent sur les trottoirs en empêchant les gens de marcher au risque d’un accident. Je me demandais ce qui pouvait transformer des personnes, au demeurant probablement fort sympathiques, en bolides aveugles et agresseurs potentiels ? Gêne ou plaisir ? Là où il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir dit le proverbe. C’est bien ça le problème ! Par nature l’être humain recherche ce qui est agréable et repousse ce qui est désagréable. C’est ainsi que tout ce qui nous est facile et plaisant prime sur le reste. La recherche exclusive de ce qui nous convient nous enferme dans un ego-cocon. Pris dans la spirale de la…

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  • Société

    « Où suis-je ? Leçons du confinement à l’usage des terrestres » de Bruno Latour

    « Où suis-je ? Leçons du confinement à l’usage des terrestres« , c’est le titre du dernier livre de Bruno Latour. Depuis l’expérience du confinement de mars 2020, les États comme les individus cherchent des solutions pour se déconfiner, en espérant revenir très vite au « monde d’avant » grâce à une reprise la plus rapide possible. Pour Bruno Latour, il y a une autre manière de tirer les leçons de cette épreuve. Les « terrestres », comme il les appelle, se doutent qu’ils ne se déconfineront pas, d’autant que la crise sanitaire s’encastre dans une autre crise bien plus grave, celle imposée par ce qu’il appelle le « nouveau régime climatique », formule désignant aussi bien les conditions objectives affectant les températures, les océans, la biodiversité, les migrations, que les modes d’organisation et d’action politiques mobilisées pour tenter d’y répondre. Le confinement, une chance à saisir Si nous en étions capables, l’apprentissage du confinement serait une chance à…

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  • Philosophie

    Le 8 mai, l’union entre le Ciel et la Terre et entre les maîtres et les disciples

    Le 8 mai est une date importante d’un point de vue historique ou spirituel. Il permet de se réunir autour d’une conjonction particulière entre le Ciel et la Terre mais également autour des Maîtres qui depuis des millénaires répandent leurs enseignements aux humains. Un moment d’union et de convergence propice au renouveau de la spiritualité ? D’un point de vue historique, le 8 mai est la célébration de la libération d’Orléans le 8 mai 1429 par l’armée française sous le commandement de Jeanne d’Arc contre les Anglais. On la célèbre notamment dans la ville d’Orléans. Plus proche de nous, c’est le 8 mai 1945 que les Alliés ont vaincu l’Allemagne nazie, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale. C’est également le 8 mai 1891 que Helena Petrovna Blavatsky, fondatrice de la Théosophie s’est éteinte. Avant de rejoindre le monde invisible, elle a écrit ces derniers mots : « Gardez l’union…

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  • Histoire

    Mon village sous l’occupation allemande (1)

    Ce texte est le troisième témoignage de l’auteur de ses souvenirs de la Seconde Guerre mondiale, notamment de sa vie quotidienne pendant l’occupation allemande. Le village de la Sarthe où nous avons habité pendant 3 ans – pour moi de 5 à 8 ans – s’appelle le Grand-Lucé. Notre maison était située à l’extrémité du bourg dans la rue principale, dans une côte qui descend de la place où se trouvent l’église, les principaux magasins et où se tient le marché. Elle avait un grand jardin et comportait 3 niveaux. De haut en bas : la maison au niveau de la rue, un premier jardin auquel on descendait par une rampe, avec sous l’habitation un sous-sol semi-enterré, et un jardin potager séparé du premier par un mur et auquel on accédait en descendant un escalier de pierre. Du pain blanc… C’est dans ce grand potager que mon père, une année, a…

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