Derniers articles

  • Philosophie

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    Et si Platon revenait… par Roger-Pol DROIT Éditions Albin Michel, 2018, 307 pages, 20,90 € € Roger-Pol Droit invite le philosophe Platon à parcourir notre époque, de Mc Do à Pole Emploi, en passant par la COP 21, les attentats terroristes, l’arrivée des migrants, la Gay pride, les smartphones, Bob Dylan, Emmanuel Macron, Donald Trump… L’auteur nous fait découvrir la pensée du philosophe antique en expérimentant ce qu’il comprendrait ou pas de notre monde et nous invite à réfléchir sur ce qui nous entoure. Par un spécialiste de la philosophie.   Le jour où j’ai ouvert les yeux par Anand DILVAR Éditions Jouvence, Collection « roman/Bien-être », 2018, 126 pages, 12, 90 €   Après un accident qui l’a laissé paralysé, le personnage central de ce livre entame une conversation intérieure avec son guide spirituel. Est-ce vraiment un roman Puisqu’il s’agit d’une histoire authentique ? Ce best-seller international nous invite à nous…

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  • Société

    Les ombres des Lumières

    Que reste-t-il des Lumières ? Nous avons laissé le mois de mai derrière nous et avec lui les souvenirs de mai 68 se sont estompés. Ce fut une révolte adolescente contre l’autorité qui, il y a un demi-siècle, nous a fait croire en de nouvelles perspectives et de vrais changements. Aujourd’hui, une certaine confusion règne et beaucoup recherchent une autorité que l’on ne trouve nulle part. Que sont devenus les grands principes d’antan ? Dans son dernier essai (1), Jean-François Colosimo s’interroge sur la responsabilité des Lumières dans le nihilisme contemporain, dont l’islamisme djihadiste. Que reste-t-il des Lumières et de leurs promesses ? Où sont passés la marche du progrès, le triomphe de la raison, l’émancipation de l’humanité ? L’auteur attribue l’origine des convulsions du monde moderne à la confusion entre politique et religion. Le dévoiement de la religion en un ensemble de rites marque selon lui la défaite de…

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  • ArtsTintoret utilise le mouvement démultiplié : une même action est montrée à des étapes successives, distribuées entre plusieurs personnages présents

    Tintoret, l’enfant trouble de Venise

    À l’occasion du 500eanniversaire de la naissance de Tintoret, le Musée de Luxembourg organise une très belle exposition (1). On redécouvre ce génie de la peinture qui assure avec son originalité le passage entre l’idéalisme un peu statique de la Renaissance et le mouvement passionné du Baroque. Jacobo Robusti naît à Venise en 1518 ou 1591 dans une famille d’artisans, d’un père teinturier. Ses origines familiales et sa petite stature lui vaudront le surnom de Tintoretto. Ses dons artistiques se révèlent très tôt et il apprendra son métier de peintre auprès de Bonifacio de’ Pitati. Il fait une brève incursion dans l’atelier de Titien, mais suite à une dispute il en est chassé. Il gardera de cet incident une soif de revanche et en même temps toujours une admiration pour le maître dont il copiera certaines figures et couleurs. En janvier 1538, sans avoir encore 20 ans, c’est déjà un…

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  • Philosophie

    Euterpe, muse de la musique L’harmonie des sons

    Zeus engendra de Mnémosyne neuf muses dont chacune représente un art. Euterpe est la Muse de la musique, qui a le pouvoir de choisir et de combiner des sons purs avec sa flute, de créer l’harmonie ou la discordance. Que penserait-elle de la musique d’aujourd’hui ? Aujourd’hui, j’ai vu Euterpe, la Muse par excellence, celle dont l’attribut, celui du son, est aujourd’hui pour nous musique, science des muses, harmonie qui résume l’ensemble des arts et des sciences. Je l’ai vue comme j’ai l’habitude de voir mes étranges apparitions : entourée d’un halo de prodige, transformant magiquement le vent qui passait à travers le roseau creux de sa flûte. Ce qui était jusque-là air sans ordre ni concert était, dès lors, son harmonieux et pur, modulé en un discours particulier que nous, les humains, appelons mélodie. Je me suis rappelée quelle valeur considérable avait pour la muse le fait de savoir choisir et…

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  • Sciences

    Une méduse détiendrait-elle la clé de l’immortalité ?

    L’homme rêve d’immortalité, comme en témoignent les recherches effectuées sur le transhumanisme. Dans le monde animal, il semblerait qu’une méduse réalise ce fantasme : la turritopsis nutricula.   La turritopsis nutricula est minuscule et comme elle évolue en eau profonde on ne la connaît que depuis une vingtaine d’années, mais quelle puissance ! Elle serait à l’heure actuelle la seule espèce connue à être littéralement immortelle. De polype elle devient méduse et, en cas de vieillissement ou de blessure, elle revient à l’état primitif par un processus de transdifférenciation (1) et d’apoptose bloquée (2) qui la fait redevenir polype et le cycle recommence. Découverte en 1988, ce n’est qu’en 1996 que l’on a remarqué certaines de ses potentialités. Le chercheur japonais Shin Kubota l’étudie depuis 15 ans et n’a pas encore réussi à percer tous ses secrets. Il explique que ses cellules se renouvellent à chaque cycle et qu’il s’agirait peut-être d’une sorte de…

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  • ÉducationJean-Jacques Rousseau

    Rousseau et l’éducation, une éducation selon la nature de l’homme

    Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, l’éducation devint un sujet central de préoccupation et de réflexion. Jean-Jacques Rousseau y contribua avec la parution de son ouvrage important « Émile » ou « De l’éducation ». Rappelons que « Émile » ou « De l’éducation », paru en 1762, est, de l’avis même de l’auteur, « moins un traité d’éducation que les rêveries d’un visionnaire sur l’éducation » (1). Il n’empêche que cette rêverie n’a cessé depuis, et aujourd’hui encore, d’être une source d’inspiration pour les éducateurs et les pédagogues. Nous retiendrons de sa pensée certains éléments susceptibles de nous être utiles aujourd’hui. Présenté sous forme romancée et divisé en cinq livres, l’ouvrage présente les étapes successives du développement progressif d’un garçon, Émile, et son éducation, de la naissance jusqu’à l’âge adulte et au mariage, sous la houlette d’un gouverneur (précepteur) dont c’est l’occupation exclusive, jusqu’au moment « où devenu homme fait, il n’aura plus besoin d’autre guide que lui-même. »  (2) Une…

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  • Sciences humainesAnne Ancelin Schutzenberger à droite

    Anne Ancelin Schützenberger a rejoint ses aïeux

    Le 23 mars 2018, une grande dame s’en est allée, sur la pointe des pieds, rejoindre ses aïeux. Anne Ancelin Schützenberger, toute sa vie s’est efforcée de connaître les histoires familiales et d’en dénouer les nœuds. Aujourd’hui, dans l’au-delà, elle peut raconter sa propre histoire à ses ancêtres et peut-être perpétuer son œuvre auprès de toutes les âmes qu’elle rencontrera. Anne Ancelin Schützenberger (1919-2018) a marqué son temps avec un travail exceptionnel sur la psychologie humaine à travers différentes voies d’action : la psychologie de groupe, le psychodrame, et le transgénérationnel. La psychologie humaine et ses applications Après avoir commencé des études scientifiques, elle se dirige vers le droit puis vers la psychologie et les lettres. En 1950 avec une bourse, elle part aux États-Unis pour se spécialiser en psychologie sociale et dynamique des groupes. Elle suit des stages à l’Institut Moréno. De retour en France elle entreprend une psychanalyse classique avec…

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  • SociétéÀ l'occasion du cinquantenaire d'Auroville, des visiteurs sont venus du monde entier assister à l'évènement

    Les 50 ans d’Auroville, ville expérimentale d’un nouvel état de conscience

    En 2018, Auroville (ville de l’Aurore), fondée par La Mère, disciple spirituelle de Sri Aurobindo célèbre son cinquantième anniversaire. De nombreux visiteurs sont venus du monde entier pour assister à l’événement. En revenant en Inde du Sud, à Pondichéry et Auroville, pour le cinquantenaire de la naissance de la Cité de l’Aurore dont Sri Aurobindo eut la vision, et que concrétisa sa compagne spirituelle Mira Alfassa, La Mère, je suis passé à l’ashram, m’incliner sur le Samadhi (1) où reposent ces deux grands êtres qui ont tant œuvré pour une nouvelle conscience de l’humanité.   Au Park Guest House de l’ashram, je fus frappé par un portrait de Sri Aurobindo réalisé peu de temps avant son départ en 1950, dont le regard était habité par une infinie tristesse. Connaissant la profondeur de son œuvre, j’ai interprété ce regard comme une compassion extrême pour l’humanité. Lui, avait trouvé le chemin dans…

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  • SociétéLe Matrimandir est un soleil qui s’arrache de la terre.

    Auroville, pour construire une nouvelle conscience

    En 1968, Mirra Alfassa (Mirra Richard) plus connue sous le nom de la Mère, disciple spirituelle de Sri Aurobindo, fonda Auroville (ville de l’Aurore), située à une dizaine kilomètres au nord de Pondichéry, dans l’État du Tamil-Nadu en Inde. Ville expérimentale, elle avait pour vocation d’être un lieu de vie communautaire, où hommes et femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités. En 2018, Auroville célèbre son 50eanniversaire. Dans un premier article nous découvrons la ville d’Auroville, avant d’aborder la commémoration de son cinquantième anniversaire dans un second article. Actuellement Auroville a 2800 habitants représentant 50 nationalités. Louis Cohen, un architecte du début, rêve dans vingt ans à une ville de 50.000 âmes. Lors d’une rencontre avec Roger Anger, l’architecte en chef d’Auroville en 1999, celui-ci m’avait évoqué les terribles difficultés des débuts : une terre rouge avec des canyons sans…

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  • SociétéLes jeunes de 1968 voulaient détruire le monde, ceux de 2018 veulent le réparer.

    Mai 68, 50 ans après, Le défi de la jeunesse : ré-enchanter le monde ?

    Dans un précédent article, nous avons étudié les conséquences de Mai 68 sur l’individu et la société. Cinquante après, quel héritage Mai 68 a-t-il laissé à la jeunesse actuelle ? Quel avenir se dresse devant-elle ? Cinquante ans après, la jeunesse est toujours la jeunesse ! Elle est toujours idéaliste et rêve toujours d’améliorer le monde et de faire mieux que ses aînés. L’envie de changer le monde est toujours là, les Français n’ont pas oublié l’esprit de Mai, croit pouvoir affirmer l’Express (1). Oui, mais « en un demi-siècle, on a délaissé le mot « révolution » au profit de celui de « transformation » ». Car cinquante ans après, le monde a terriblement changé et la jeunesse d’aujourd’hui ne peut plus gouter l’insouciance de celle de 68, « la première qui n’avait pas connu la guerre ». L’insouciance de 68 « c’était l’enchantement des commencements, la libération euphorique à l’égard des «…

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