Derniers articles

  • ArtsLa femme apparaît retranchée à l’intérieur d’elle-même, hors du temps.

    Vermeer ou la mystique du geste quotidien

    Le Musée du Louvre a organisé une exposition-événement « Vermeer et les maîtres de la peinture de genre ». Présentant douze œuvres du peintre avec d’autres tableaux de l’époque, elle explore le réseau fascinant de relations qu’il a entretenu avec les autres grands peintres du Siècle d’or hollandais. « L’art hollandais ajoute le silence qui permet d’entendre l’âme, à tout le moins de l’écouter. » Paul Claudel Johannes Vermeer naît en 1632 dans une famille calviniste proche des artistes. Son père est enregistré comme marchand de tableaux et il tient successivement deux auberges fréquentées par des peintres. Vermeer s’oriente naturellement vers la carrière de peintre, dans laquelle il débute en 1653, après avoir épousé Catharina Bolnes et s’être converti au catholicisme. Une carrière de peintre pressentie Deux événements marquent sa carrière. Le premier est sa rencontre avec un riche citoyen delftois, à la fin des années 1650 qui deviendra son mécène, en achetant ou…

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  • PhilosophieL’Acropole est le produit d’hommes qui savent assumer leurs engagements.

    Monter à l’Acropole, un engagement humain

    Les philosophes que nous sommes ressentons le besoin de nettoyer notre monde intérieur, pour que les scories du passé surmonté fassent place à de nouvelles expériences qui devront nous construire en vue d’un avenir plus valable. Aussi nous sommes-nous proposé de méditer sur le sens profond des engagements humains et de la crainte angoissante qui empêche l’homme de prendre en charge ces dits engagements.Tout homme fidèle à lui-même sait qu’il doit conférer un sens à son existence, de façon à passer parmi les vivants et à transiter vers les morts, en laissant une trace écrite d’œuvres impérissables. Pour cela, cet homme doit s’engager, doit signer un pacte avec la vie, avec son Moi, avec Dieu, raison pour laquelle il devra s’unir à une Idée afin de la servir, afin de combattre pour elle, en un mot, afin de vivre et de mourir pour cette Idée. C’est cela, un engagement. C’est…

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  • PhilosophieCeux qui se reconnaissance dans Narcisse seront fascinés par les miroirs et les dîners aux chandelles en tête-à-tête.

    Ré-enchanter le monde, retrouver du sens

    Dans un précédent article (1) nous avions exploré les prérequis pour un ré-enchantement du monde, notamment notre capacité à « décoloniser » notre imaginaire et à questionner nos représentations. À présent nous proposons un certain nombre de paradigmes qui pourraient fonder ce ré-enchantement et contribuer à son développement dans nos sociétés, sans que cela soit bien sûr exhaustif. Nous en avons déterminé quatre principaux : La conscience de groupe La conscience de groupe n’est pas une simple conscience du groupe commune à toutes les cultures qui privilégie ce que l’on appelle aujourd’hui le « vivre ensemble », ce que l’on nommait naguère la convivialité ou le partage. Un groupe ressemble à une chaîne d’or avec des anneaux réunis les uns aux autres : sa force dépend du maillon le plus faible. Que signifie alors « être le maillon d’une chaîne humaine » ? Cela signifie être soi-même jusqu’au bout des ongles dans l’interdépendance. Et, dans notre lecture symbolique « être…

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  • Société

    Pour que les valeurs fondatrices de la République française deviennent réalité

    « Une heure d’ascension dans les montagnes fait d’un gredin et d’un saint deux créatures à peu près semblables. La fatigue est le chemin le plus court vers l’égalité et la fraternité — et durant le sommeil, la liberté finit par s’y ajouter » Nietzsche, Humain, trop humain Héritage du siècle des Lumières, la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » inscrite dans la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen revêt aujourd’hui une dimension d’universalité. Toutefois, prises isolément, ces valeurs peuvent se dévoyer et devenir l’ombre de l’Idéal qu’elles portent. « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » (1) Première du triptyque et chère au cœur des peuples qui l’ont conquise de haute lutte, la liberté est définie comme un droit « naturel et imprescriptible » (1) inaliénable…

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  • ÉducationOn invite les enfants à s’envoler, ce qu’ils font dans tout l’espace alentour dans un déchaînement de vitalité plein de jubilation.

    La fête de la chenille et du papillon

      Pour illustrer la façon dont peut être utilisé le langage symbolique, nous vous présentons deux activités organisées entre parents par un petit groupe d’amis pour leurs jeunes enfants. Lors de la première activité, leur objectif était de faire vivre aux enfants de façon symbolique, – sans aucune explication : la chenille qui s’enferme dans son cocon sait-elle qu’elle va devenir papillon ? –  le fait que « mourir » permet de renaître avec plus de possibilités.  Préparation (la veille) Avec les enfants : échanges à partir d’un album illustré sur le passage de la chenille au papillon. Peinture par chaque enfant d’un papillon sur un des côtés (l’un et l’autre de couleur différente) d’une courte cape réversible, Avec les parents : outre l’apprentissage du chant (ci-dessous) et la mentalisation du déroulement de la fête, chacun évoque ce qu’il a vécu au cours de sa vie qu’il peut associer à une métamorphose, sachant comme l’explique Edgar…

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  • SociétéLe contact avec l’infini transforme les sociétés et nous-mêmes

    « La poésie de la vie n’est pas algorithmisable »

    Dans son dernier livre, Edgar Morin (1) nous livre une sorte de testament philosophique et scientifique, d’une rare poésie. Malgré ses 90 ans passés, il garde l’émerveillement d’un jeune enfant. Il nous confronte à la nécessité de dialoguer avec le mystère. Rassurez-vous, il n’est pas tombé sous l’emprise d’un délire mystique ni sous celle du scientisme ou du créationnisme. Ses réflexions sont d’une grande lucidité. Il définit les deux aventures qui s’offrent à l’homme du XXIe siècle. « L’une cherche à l’extérieur à dévoiler, voire à posséder, les secrets du monde physique, de la vie, de la structure. Elle a développé une science capable de tout connaître, mais incapable de se connaître, produisant aujourd’hui, non seulement des élucidations bénéfiques mais des aveuglements malfaisants et des pouvoirs terrifiants. L’autre aventure cherche à l’intérieur de soi, à se connaître, à méditer sur ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas, à se…

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  • PhilosophieLa philosophie c’est donc la dialectique qui amène à comprendre l’essence, l’identité des choses, ce qui fait qu’elles sont et qu’il est bien qu’elles soient.

    Qu’est-ce que penser ?

      Voici un lien video bien intéressant d’un extrait d’une conférence de Bertrand Vergely sur le thème « qu’est-ce que la philosophie ? » Bertrand Vergely nous dit que la philosophie c’est vivre avec la pensée. Oui, mais alors qu’est-ce que c’est que penser ? Nous pouvons trouver quelque réponse à méditer dans le livre VI de la République de Platon, traitant du paradigme de la ligne de la connaissance. Platon explique qu’il y a quatre niveaux de penser : Le 1er niveau est du domaine de l’impression ; c’est avoir des pensées, des opinions, des ressentis… Le 2e niveau est celui de la croyance, c’est à dire d’un système de pensée Le 3e niveau, c’est la pensée rigoureuse, rationnelle, c’est la pensée scientifique Le 4e niveau, qui, pour Platon, est vraiment PENSER, c’est comprendre, capter l’essence de quelque chose, son identité profonde, son être, que Platon met en relation avec le BIEN, car…

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  • SociétéL’œil utilitariste rend la nature utile, la vision poétique la rend belle et lumineuse.

    Ré-enchanter le monde

    Le monde a-t-il besoin d’être ré-enchanté ? À vrai dire nul ne ré-enchante le monde, il s’agit seulement d’une question de regard. L’œil utilitariste rend la nature utile, la vision poétique la rend belle et lumineuse. Aujourd’hui, il ne suffit plus d’améliorer notre savoir technique, il nous faut aussi découvrir un ordre sensé du monde et notre place dans celui-ci. Tel était déjà le programme de Descartes. Un projet dont seul le premier pas est en voie d’accomplissement, et avec quel brio ! Il faudrait aujourd’hui compléter cet immense succès qui nous conduit droit vers des déséquilibres psychologiques et planétaires dangereux par un « Traité de la Méthode », une jolie expression que nous empruntons à Gilbert Durand (1). C’est-à-dire explorer le monde imaginal, cette réalité invisible qui est comme la racine céleste des choses visibles. En ces espaces inconnus fleurissent les mythes ; les légendes ; les sources d’inspirations des créateurs, des inventeurs et des…

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  • PhilosophieLe printemps n’est pas seulement une des saisons de l’année, un moment parmi tant d’autres, mais que le renouveau verdoyant de la nature

    Le printemps, symbole de rénovation

    Lorsque le printemps arrive, jeunes ou vieux, ce moment recèle pour tous un sentiment de rénovation et d’espérance. Ainsi, pendant au moins un jour, nous imaginons que les choses doivent fleurir, que les choses doivent s’avérer meilleures, que les choses tendent vers un avenir que nous essayons d’entrevoir heureux. Mais ce sentiment ne dépasse pas ce moment, pas plus que nos efforts pour faire de toute l’année un printemps. Tels des hommes amnésiques qui auraient perdu la mémoire de la lecture, bien qu’ayant lu beaucoup un jour, nous regardons sans voir, et nous comprenons sans comprendre les rythmes de la nature. Une petite voix intérieure cachée nous dit que le printemps n’est pas seulement une des saisons de l’année, un moment parmi tant d’autres, mais que le renouveau verdoyant de la nature est un message, un langage qui veut nous transmettre quelque chose, bien que nous ne sachions pas quoi.…

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  • Sciences humainesJung tentait de faire prendre conscience à l’individu des virtualités insoupçonnées qu’il recelait en lui.

    La personne humaine dans l’œuvre de Carl Gustav Jung

    L’individu en son entier demeure au centre de l’œuvre de Jung. Dans les profondeurs de son âme existent des puissances qu’il lui faut assimiler sous peine de connaître la barbarie. « Ma vie est imprégnée, tissée, unifiée par une œuvre, et axée sur un but, celui de pénétrer le secret de la personnalité » (1) disait Carl Gustav Jung. Quand on étudie son œuvre, on est frappé par l’importance accordée à l’homme en tant qu’individu dans sa totalité. Au plus large public s’adresse cet essai, à tous ceux désireux de s’instruire sur la pensée philosophique de Jung. C.G. Jung, la découverte de l’inconscient collectif Carl Gustav Jung est né en Suisse, d’une famille d’origine allemande. Fils de pasteur, il fut vite amené à se poser des questions religieuses. Plus que les implications sociales de la religion, l’intéressaient les raisons profondes expliquant ses manifestations, tout ce qui se rattachait à la vie…

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