La clé du triomphe
Réussite, triomphe sont deux mots qui ont l’air semblables mais leur application fait appel à des plans différents.
« Qui jamais ne se repose, qui avec son cœur et son sang pense à atteindre l’impossible, celui-là triomphe. »Yi King
D’entrée de jeu, je pense qu’il faut différencier ce qu’on appelle des « succès » de ce qu’on considère comme un véritable « triomphe ».
Le succès vient de l’heureux résultat d’une affaire dans laquelle nous sommes intervenus ou des actes que nous avons accomplis pour atteindre un objectif déterminé. Mais faire quelque chose avec succès ne signifie pas triompher.
De fait, toute notre existence est construite sur des victoires et des défaites, c’est-à-dire sur ce que nous appelons des succès et des échecs, qui alternent dans leur apparition et leur disparition dans notre sphère de conscience. Tout être humain doté d’une certaine maturité peut reconnaître et accepter que, tout au long de sa vie, il a connu la saveur de ces deux types d’expériences.
Le triomphe est un peu plus complexe car il ne réside pas dans les choses simples mais dans l’atteinte d’objectifs plus élevés grâce au dépassement de plus grandes difficultés. Et c’est pourquoi le triomphe est naturellement lié à la vie, le bien le plus précieux que l’on puisse posséder, et se résume dans la phrase qui marque le grand objectif de l’être humain : « triompher dans la vie ».
Mais qu’est-ce que triompher dans la vie ?
On nous a fait croire qu’il s’agirait d’atteindre une énorme quantité de possessions de toutes sortes ou un confort qui nous rapproche du bonheur sans avoir à faire le moindre effort.
Je ne pense pas. En tout cas, de l’avis d’un philosophe, il s’agit d’atteindre le plus pur et le plus élevé que nous soyons capables de concevoir et… chers amis, y a-t-il quelque chose de plus pur que les rêves de l’âme ? Y a-t-il quelque chose de plus grand que de découvrir les secrets de la vie ?
La plupart des êtres humains, dans leur enfance, connaissent les rêves les plus purs : personne ne veut être quelqu’un de normal, on aime la vie aventureuse, on veut aider les autres, on lutte contre l’injustice et l’ignorance. Au temps des idéaux, nous sommes comme une fleur qui s’ouvre et veut capter toute la lumière, gravir les plus hautes montagnes et trouver les plus belles vallées.
Pourquoi renoncer à tout cela ? Il se peut que triompher dans la vie consiste à ne pas trahir nos idéaux de jeunesse et à ne pas courir après les mirages de ce monde illusoire car, une fois réalisés, ils s’évanouissent entre nos mains comme une poignée de sable.
Peut-être le triomphe réside-t-il en nous et se manifeste-t-il comme une force qui nous pousse à poursuivre nos rêves, malgré les chutes, la douleur et l’effort que cela implique. Peut-être triompher consiste-t-il à passer par-dessus les arbres tombés qui nous empêchent de passer et à continuer à avancer vers l’horizon, plus loin, toujours plus loin.
Pour trouver la clé du triomphe, il faut être courageux et savoir aimer, il faut oser et vouloir mais vraiment ! Eh bien, cette clé est en nous et, par conséquent, la trouver dépend de soi. Donne le courage de commencer à parcourir des chemins inconnus. Donne un amour qui ne peut s’éteindre avec les misères humaines.
Nous avons besoin d’être dans un état de saine tension, ce qui n’a rien à voir avec un mauvais caractère pas plus qu’avec une incontrôlable nervosité. Il s’agit de trouver un état naturel d’attention que nous pouvons appliquer à tout moment et dans n’importe quelle situation. Une tension qui nous maintient en alerte pour découvrir les opportunités de la vie et en tirer parti.
Si nous sommes attentifs, nous découvrirons que la vie nous montre une série de portes. Et chaque porte a sa clé pour l’ouvrir. La clé du triomphe est en toi.