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Éducation

C’est quoi la mythologie ?

Destiné à un jeune public, cet article se propose de lui présenter ce qu’est la mythologie.

Aujourd’hui, nous allons raconter une histoire tirée de la mythologie, un mot compliqué mais pas si difficile à comprendre.
À toutes les époques et dans tous les pays, les hommes se sont demandé comment l’univers avait pris forme et comment l’être humain était apparu sur la terre. En réalité, ce sont des mystères insondables, si profonds qu’on ne peut les percer. Mais l’être humain a besoin de comprendre, du moins autant qu’il peut.

Qu’est-ce que la mythologie ?

Comme il est très difficile d’en parler car cela nous dépasse, chaque peuple exprime ses croyances à travers des récits fabuleux. Les histoires qui racontent la naissance de l’univers et celle de l’être humain, les légendes concernant les anciens héros et la vie des dieux, s’appellent des mythes. Et l’ensemble des mythes s’appelle… la mythologie.
Contrairement à ce qu’on croit souvent, la mythologie n’est pas un ramassis d’histoires fausses. C’est, sous une forme imagée, on dit aussi symbolique, la présentation de ce que chaque peuple a entrevu du mystère de nos origines et de celles de l’univers. C’est ainsi que, pour les anciens Finlandais, parmi d’autres, le monde est né d’un œuf. Car l’œuf symbolise la naissance et le germe de la vie. Pour les anciens Babyloniens, lors de la création du monde, Dieu combat et tue un dragon. Un monstre qui représente le chaos, le désordre qu’il faut vaincre pour créer un monde organisé où l’on peut vivre.

La mythologie des Grecs et des Romains

Pourquoi est-ce que l’on nous présente presque toujours des histoires tirées de la mythologie gréco-latine ? et presque jamais des histoires tirées de la mythologie d’autres peuples ?
C’est parce que nous sommes les successeurs des Grecs et des Romains. Les Romains, qui vivaient en Italie, ont adopté en partie la culture – c’est-à-dire la façon de penser et de sentir – des anciens Grecs qu’ils admiraient beaucoup et dont ils ont conquis le pays. Quant à nous, les Français, nous sommes les héritiers directs des Romains. Car ils ont conquis la Gaule et nous ont imposé beaucoup de leurs coutumes et leur langue, le latin, que nous avons transformée pour en faire le français.
La culture classique, celle qu’on enseignait autrefois dans les classes est la culture gréco-latine. Elle a joué un grand rôle dans toute l’Europe où elle a servi de modèle. C’est à cause de cette parenté entre les cultures grecque et latine que les dieux et certains héros de la mythologie antique portent deux noms : un nom grec et un nom latin. Ainsi, le célèbre héros dont le nom grec est Héraclès s’appelle en latin Hercule. Le dieu du vin, de l’ivresse et de l’enthousiasme s’appelle en latin Bacchus et en grec Dionysos. Il est le fils de Perséphone, dont voici l’histoire.

L’histoire mythique de Perséphone

Perséphone, que les Romains appellent Proserpine, est la fille de Déméter. Déméter habite, avec les autres dieux, au sommet de l’Olympe, la plus haute montagne de Grèce. Elle est la déesse de la terre fertile qui porte semence, du blé et des moissons. En latin, elle se nomme Cérès d’où vient le mot céréale.
C’était le soir. Perséphone se promenait dans la campagne avec ses camarades et  cueillait des fleurs dans les champs. Elle se penchait pour ramasser un lys. Soudain, le sol s’ouvrit devant elle. De la faille surgit le dieu des Enfers, Hadès, qui s’empara d’elle et l’entraîna dans les profondeurs de la terre. Perséphone poussa un cri. Et la fissure se referma.
Du haut de l’Olympe, Déméter, sa mère, l’entendit. Elle se précipita mais ne trouva nulle part aucune trace de sa fille, sinon quelques fleurs abimées, dispersées dans la plaine. Pendant neuf jours et neuf nuits, portant un flambeau dans chaque main, sans manger, sans boire, sans se laver, elle erra, éperdue, cherchant sa fille.
La Lune qu’elle rencontra, avait entrevu le ravisseur mais n’avait pu le reconnaître dans l’obscurité. Le Soleil, qui voit tout, lui révéla son nom. Hadès avait enlevé Perséphone pour l’épouser car il était amoureux d’elle. Déméter refusa de remonter au ciel et de faire son travail de déesse tant que sa fille ne lui serait pas rendue. Alors, la terre devint stérile et se transforma en désert où plus aucune plante ne poussa.

Le roi des dieux, Zeus, ordonna à Hadès de rendre la jeune fille. Mais, dans les enfers, Perséphone avait mangé un grain de grenade. Et il est interdit à quiconque a mangé dans l’empire des morts de remonter dans le monde des vivants. Hermès, le messager des dieux, négocia un compromis. Elle passerait la moitié de l’année sur terre, avec sa mère, et l’autre moitié sous terre, avec son époux.
Et c’est pourquoi, depuis ce jour, lorsque Perséphone quitte le monde souterrain pour rejoindre sa mère à la surface de la terre, les premières pousses surgissent du sol. C’est le printemps. Ensemble, elles parcourent la terre dans l’allégresse. Et les plantes poussent, foisonnent et portent fruit. C’est l’été.
Mais quand Perséphone regagne le monde des Enfers, les arbres perdent leurs feuilles et l’on enfouit les graines dans le sol. C’est l’automne et l’époque des semailles. Tant qu’elle règne aux côtés de son époux Hadès sur le séjour des Ombres, la terre dort et le froid et la neige la recouvrent comme d’un linceul. C’est l’hiver.

Mais, chaque année, sans jamais manquer au rendez-vous, Perséphone vient retrouver sa mère et la Nature reverdit et fleurit.

par Marie-Françoise TOURET

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