Derniers articles

  • SociétéL’œil utilitariste rend la nature utile, la vision poétique la rend belle et lumineuse.

    Ré-enchanter le monde

    Le monde a-t-il besoin d’être ré-enchanté ? À vrai dire nul ne ré-enchante le monde, il s’agit seulement d’une question de regard. L’œil utilitariste rend la nature utile, la vision poétique la rend belle et lumineuse. Aujourd’hui, il ne suffit plus d’améliorer notre savoir technique, il nous faut aussi découvrir un ordre sensé du monde et notre place dans celui-ci. Tel était déjà le programme de Descartes. Un projet dont seul le premier pas est en voie d’accomplissement, et avec quel brio ! Il faudrait aujourd’hui compléter cet immense succès qui nous conduit droit vers des déséquilibres psychologiques et planétaires dangereux par un « Traité de la Méthode », une jolie expression que nous empruntons à Gilbert Durand (1). C’est-à-dire explorer le monde imaginal, cette réalité invisible qui est comme la racine céleste des choses visibles. En ces espaces inconnus fleurissent les mythes ; les légendes ; les sources d’inspirations des créateurs, des inventeurs et des…

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  • PhilosophieLe printemps n’est pas seulement une des saisons de l’année, un moment parmi tant d’autres, mais que le renouveau verdoyant de la nature

    Le printemps, symbole de rénovation

    Lorsque le printemps arrive, jeunes ou vieux, ce moment recèle pour tous un sentiment de rénovation et d’espérance. Ainsi, pendant au moins un jour, nous imaginons que les choses doivent fleurir, que les choses doivent s’avérer meilleures, que les choses tendent vers un avenir que nous essayons d’entrevoir heureux. Mais ce sentiment ne dépasse pas ce moment, pas plus que nos efforts pour faire de toute l’année un printemps. Tels des hommes amnésiques qui auraient perdu la mémoire de la lecture, bien qu’ayant lu beaucoup un jour, nous regardons sans voir, et nous comprenons sans comprendre les rythmes de la nature. Une petite voix intérieure cachée nous dit que le printemps n’est pas seulement une des saisons de l’année, un moment parmi tant d’autres, mais que le renouveau verdoyant de la nature est un message, un langage qui veut nous transmettre quelque chose, bien que nous ne sachions pas quoi.…

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  • Sciences humainesJung tentait de faire prendre conscience à l’individu des virtualités insoupçonnées qu’il recelait en lui.

    La personne humaine dans l’œuvre de Carl Gustav Jung

    L’individu en son entier demeure au centre de l’œuvre de Jung. Dans les profondeurs de son âme existent des puissances qu’il lui faut assimiler sous peine de connaître la barbarie. « Ma vie est imprégnée, tissée, unifiée par une œuvre, et axée sur un but, celui de pénétrer le secret de la personnalité » (1) disait Carl Gustav Jung. Quand on étudie son œuvre, on est frappé par l’importance accordée à l’homme en tant qu’individu dans sa totalité. Au plus large public s’adresse cet essai, à tous ceux désireux de s’instruire sur la pensée philosophique de Jung. C.G. Jung, la découverte de l’inconscient collectif Carl Gustav Jung est né en Suisse, d’une famille d’origine allemande. Fils de pasteur, il fut vite amené à se poser des questions religieuses. Plus que les implications sociales de la religion, l’intéressaient les raisons profondes expliquant ses manifestations, tout ce qui se rattachait à la vie…

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  • SociétéEdvard Munch, la danse de la vie de Peter Watkins

    Édvard Munch, la danse de la vie

    Présenté comme un documentaire d’époque et une fiction (car il n’y a pas de séparation entre les deux), le film, Edvard Munch, la danse de la vie, paru en 1974, retrace les débuts de la carrière artistique du peintre norvégien Edvard Munch (1863-­1944). De ses recherches picturales à la réception de son œuvre par le public et les critiques, des drames amoureux à la peur de la maladie qui s’abat sur sa famille telle une malédiction, de son rejet de la société bourgeoise à son accueil par des groupes anarchistes où d’artistes révolutionnaires : le film brosse le portrait subjectif et intime de Munch, tout en liant l’artiste à son époque et aux grands mouvements culturels et sociaux qui agitent cette fin de XIXe siècle notamment en peinture avec Van Gogh, Gauguin, Cézanne, Picasso… en littérature avec Ibsen, Max Reinhard… Le film évoque toutes les recherches artistiques et formelles que…

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  • PhilosophieLe guerrier de la paix affronte courageusement les dragons qui se présentent

    Le voyage du guerrier de la paix, découvrir son être profond

    Le guerrier de la paix mène un combat contre lui-même pour devenir meilleur. Comme les héros des contes, il mène un chemin de vie qui peut l’amener à vivre des épreuves pour découvrir son être profond ou sa mission, voire sa vocation. Pour accomplir sa quête, il entreprend un voyage. Le voyage est un itinéraire à la fois rempli de réussites comme d’échecs, de satisfactions, d’embûches et d’épreuves, qui amènent le guerrier de la paix à développer des qualités, à affirmer son identité, à devenir plus conscient de ce qu’il vit et à trouver un sens à son existence. Au cours du voyage, il rencontre des modèles, des repères, des guides intérieurs qui le conseillent et l’inspirent. Ce sont des archétypes, des forces primordiales qui lui montrent comment vivre. Ces guides sont parfois vus comme des dieux ou des déesses, ou des personnages. Nous pouvons les retrouver en nous-mêmes (dans…

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  • ÉducationLa colombe est le symbole de la paix

    Les bienfaits du langage symbolique

    Dans la perspective amorcée dans notre précédent article (1), « éduquer ou formater ? », le langage symbolique s’avère un outil pédagogique sans égal. Éduquer, certes. Mais n’allons-nous pas remplacer un endoctrinement par un autre ? Imposer à l’enfant une grille de lecture du monde qui le fera entrer de force dans un moule rigide dont il restera prisonnier ou qu’il rejettera lorsqu’il sera en âge de penser par lui-même, s’il n’en reste pas prisonnier ? C’est ici, tout particulièrement, qu’intervient le langage symbolique. Qu’est-ce qu’un symbole ? Le mot symbole, composé de deux mots grecs, sym (adverbe et préposition indiquant l’idée de rassemblement) et bole (d’un verbe signifiant lancer), signifiait, dans la Grèce antique, signe de reconnaissance. Son contraire, diabole, qui a donné dans les langues romanes le mot diable, est ce qui sépare et oppose (dia, adverbe et préposition marquant une idée de séparation, voire de déchirement). C’est ce qui explique sa bêtise, illustrée…

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  • SociétéLes humains ont des préjugés et l’intelligence artificielle les apprend avec succès

    Changer les algorithmes ou changer l’être humain ?

      L’intelligence artificielle reproduit nos préjugés. Une nouvelle étude montre que les programmes sont aussi biaisés que les êtres humains. Les stéréotypes de nos préjugés ont tellement la vie dure qu’ils se retrouvent reproduits dans des programmes d’intelligence artificielle. Des chercheurs de Princeton (New Jersey) et Bath (Royaume-Uni) ont publié dans la revue Science un article (1) où ils montrent comment une technologie de machine learning (machine pour apprendre) reproduit les biais humains, pour le meilleur et pour le pire. Ils emploient la technologie appelée GloVe. Celle-ci calcule les associations entre les mots. Les résultats obtenus correspondent à ceux d’une expérimentation du test d’association implicite, qui étudie les associations d’idées des humains. Des stéréotypes sexistes mais également racistes sont aussi reproduits. Les études lexicales ont montré qu’aux États-Unis, les qualificatifs donnés aux Noirs américains sont davantage liés à un champ négatif que ceux attribués aux blancs. Conclusion : « nos résultats suggèrent…

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  • PhilosophieLe Soleil du Printemps apporte avec lui expansion, croissance et lumière.

    Le Printemps, symbole du renouveau et de la résurrection

      « Assieds-toi au bord du ruisseau, et contemple l’écoulement de la vie, Car ce signe sur le monde passager nous suffit ». « Échanson ! Voici l’ombre des nuages, et le bord du ruisseau au printemps. Je ne te dirai pas que faire. Si tu es un fervent du cœur, dis-le toi-même ! » Hafiz de Chiraz – poète persan L’équinoxe de printemps manifeste le renouvellement de la force vitale de la nature. Le printemps invite chacun de nous, analogiquement, au renouveau, à la renaissance et à la résurrection. Dans toutes les civilisations, les fêtes des saisons, associées aux solstices et aux équinoxes, symbolisaient et préparaient au passage des quatre grandes portes de l’année du cycle de la lumière et de la vie. La porte de l’aube et de la naissance, l’équinoxe de printemps ; la porte de midi, de la maturité et de l’apogée, le solstice d’été ; la porte du crépuscule et de…

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  • Société"Tout ce que le ciel" permet de Douglas Sirk

    Tout ce que le Ciel permet

    Dans le cadre des Toiles du mardi, Lionel Tardif, écrivain, cinéaste, metteur en scène de théâtre, directeur de centre culturel, organisateur de festivals de cinéma, de musique sacrée réalisateur propose la projection de deux films : La monoforme (propos de Peter Watkins sur le cinéma en 2001) et Tout ce que le ciel permet de Douglas Sirk, réalisé en 1955) La monoforme Film américain de de Douglas Sirk Propos de Peter Watkins sur le cinéma (2001) En prélude à la projection du film Edvard Munch, la danse de la vie, le 16 mai 2017. Inventé par Peter Watkins lui-même, ce mot analyse les techniques de réalisation hachées, rapides, standardisées et interchangeables qui modifient l’information et biaisent sa communication, dans le but de tromper, manipuler ou d’endormir le public. On utilise la méconnaissance de la masse pour la manipuler, la tromper, l’endormir. Très vite, Peter Watkins s’est particulièrement attaché à la critique…

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  • PhilosophieLorsque nous nous déplaçons, nous devons avoir une direction spécifiée, claire et bien tracée devant nous.

    Donner sens à nos pas

      L’auteur s’interroge sur le sens de nos actions. Agir pour quoi ? Pour aller où ? Parmi d’autres nombreuses maladies psychologiques, notre temps est témoin de fréquentes crises d’indécision et de désarroi parmi les gens. Nombreuses sont les personnes qui laissent courir la vie dans une constante inquiétude du fait de ne pas savoir quoi faire, ni comment le faire pour que les résultats soient effectifs. Il y en a qui, pour fuir ce vide, se lancent dans des activités déterminées, en espérant que ce soit elles qui donnent une finalité à leurs vies. C’est ainsi qu’ils font des études ou d’un travail les sauveurs d’une situation qui trouve sa racine, sans doute aucun, dans le fond de ces mêmes individus. Toute activité pratique est privée de valeur si celui qui la réalise ne connaît pas le motif de ses actions. Il nous faut toujours nous demander pour quoi et pour…

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