Derniers articles

  • PhilosophieLa Reine des Neiges

    L’amour plus fort que la mort

    Ce conte révèle comment l’amour peut être plus fort que la mort à travers le temps La Reine des neiges est l’histoire de deux sœurs, princesses du royaume d’Arendelle. L’ainée, Elsa, au caractère plus trempé, avait le pouvoir de produire de la neige avec ses mains. La cadette, Anna, joyeuse et insouciante, aimait jouer avec sa grande sœur, jusqu’à ce qu’un jour, cette dernière la blessât involontairement et les jeux durent cesser. À la mort de leurs parents, Elsa se prépara à devenir reine. Au moment de l’intronisation, Elsa eut une dispute avec sa sœur et ne contrôla plus son pouvoir, provoquant un hiver glacial dans son royaume. Elle décida donc de se retirer au sommet d’une montagne, se considérant incapable d’assumer sa tâche convenablement. Là, elle se retrouva avec elle-même, et convoqua son pouvoir en construisant le plus beau palais de glace, où elle vécut dans la solitude, en…

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  • PhilosophieJacques Le Goff

    Mort de Jacques Le Goff, grand spécialiste du Moyen-Âge

    Grand médiéviste qui vient de nous quitter, héritier de l’école des Annales, Jacques Le Goff a grandement contribué à la réhabilitation du Moyen-Âge.  Il appartenait à cette tradition du grand historien sachant concilier la science des archives au goût de l’écriture et de la transmission. Il savait relater les grands faits de l’histoire de France, ou de l’Europe, avec une passion communicative. Il s’intéressa tout particulièrement dans ses recherches à l’anthropologie médiévale, et à l’histoire des mentalités. Malgré un parcours académique en apparence classique, Jacques Le Goff affirma son originalité dans un milieu universitaire classique en renonçant à soutenir sa thèse d’État. Il se fit connaître par un livre majeur sur Les Intellectuels au Moyen-Âge qu’il publia à l’âge de 35 ans. Son professeur, Maurice Lombard, spécialiste de l’Islam médiéval, plaida alors auprès de Fernand Braudel la cause de ce «jeune médiéviste qui sait toutes les langues». Braudel lui offrit un poste…

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  • SociétéL’inertie des abords de l’An Mil correspondait aux effets des peurs liées à ce passage décrit par l’Apocalypse de saint-Jean.

    Les leçons de la symbolique pour entamer un nouveau cycle

    L’accumulation de crises économiques viendrait nous dire quelque chose de notre imaginaire, si puissant pour déterminer nos actions, prévalant sur la rationalité de nos prises de décision. Reconnaître son influence c’est aussi détenir les clés de la relance, du renouveau, de la reprise, et comprendre que notre imaginaire est le moteur pour la mise en place d’un nouveau cycle sociétal. Lorsque nous parlons de crise ou de reprise, si nous restons confinés dans le champ économique ou politique, nous perdons de vue d’autres éléments de la vie qui pourtant s’avèrent tout aussi déterminants. Un petit détour par l’An Mil Nous faisons un parallèle entre l’inertie économique majoritaire contemporaine et ce qui s’est produit au passage de l’An Mil durant le Moyen-Âge. En effet, si la terreur du passage de l’An Mil a largement été amplifiée au XIXe siècle, comme nous le rappelle Georges Duby (1), à la suite des travaux…

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  • PhilosophieLe rire agit comme un agent libérateur de tensions et d’angoisses et alimente les sentiments positifs

    Le pouvoir du rire

    L’auteur s’interroge sur le sens et le pouvoir du rire : libérateur des tensions et des angoisses, analgésique naturel, vitamine de bonne santé pour l’âme. Durant le mois de février, beaucoup de pays fêtent actuellement les Fêtes de carnaval. Ce sont des célébrations traditionnelles et populaires qui ont comme objectif symbolique d’éliminer les tensions accumulées dans l’obscurité de l’hiver et de se préparer à recevoir avec joie l’arrivée du printemps, de la vie et de la lumière. Dans l’antiquité gréco-romaine, ce type de célébrations était dédié au dieu Dionysos ou Bacchus (fêtes des Bacchanales) et à Saturne (les Saturnales). Elles étaient comme une sorte de fête d’adieu à l’hiver, car on considérait que peu après, Dionysos et l’hiver s’en iraient au loin, pour que vienne le dieu de la lumière, Apollon, apportant dans son cortège des entités solaires, appelées acolouthoi hyperboreoi, la vie nouvelle et le printemps. Une des caractéristiques les…

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  • PhilosophieL'intellectualisme est très fréquent dans la société actuelle.

    Vaincre l’intellectualisme

    Face à l’intellectualisme qui devient très fréquent dans la société moderne, la philosophie semble être le remède : une sagesse qui associe pensée, action et sentiments, convergeant dans une même direction L’une des si nombreuses – et passablement grave – maladies qui afflige l’homme actuel est l’intellectualisme. De ce mal on peut dire la même chose que de différents autres : qu’il attaque des types déterminés d’êtres vivants dans des conditions déterminées et qu’il apparaît habituellement à des âges déterminés ; on ne connaît pas la cause qui le produit et les remèdes appliqués sont en voie d’expérimentation, avec une alternance de succès et d’échecs. Comme toujours, la maladie part de la décomposition d’une des parties de l’organisme. Lorsque le mental commence à travailler sans ordre ni sens, lorsque les idées deviennent obsessionnelles et envahissantes, sans laisser place à d’autres manifestations de vie, ce mental amoindri souffre d’intellectualisme. Ce qui, jusqu’alors, avait…

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  • SciencesNos décisions sont-elles l’exclusivité des neurones de notre cerveau ? Ou aussi de ceux de l’intestin et du cœur ?

    L’art de la décision. La maîtrise de nos trois cerveaux

    De nouvelles découvertes en neurosciences ont mis en évidence la présence de neurones et d’un réseau complexe de neurotransmetteurs, protéines et cellules d’appui dans le cœur et l’intestin. Ainsi il n’y aurait pas un cerveau mais bien trois. Comment interviennent-ils dans les prises de décision ? Toute la journée, nous prenons des décisions… Qui les prend ? Qui décide ? Soi-même, une partie de soi ? Les autres ? Tout à la fois ? Que se passe-t-il au moment de la décision ou juste avant ? D’où proviennent nos décisions ? Dépendent-elles de notre esprit, de notre corps ? Quels sont leurs circuits ? Autant de questions auxquelles les scientifiques tentent de répondre. Les dernières découvertes scientifiques ont mis en évidence la présence de neurones également dans notre intestin et plus récemment encore dans notre cœur. De nouvelles questions se posent alors : nos décisions sont-elles l’exclusivité des neurones de notre cerveau ? Ou aussi de ceux de l’intestin et du…

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  • PhilosophieAurobindo Ghose s’imposa la tâche de préparer le réceptacle humain pour y contenir la Conscience supérieure divinatrice de l’Univers. Il poursuivra ce travail jusqu’à sa mort. Ce sera le Supramental.

    Sri Aurobindo ou l’évolution future de l’humanité Sa rencontre avec La Mère

    Dans un précédent article (paru dans la revue 250), Lionel Tardif, cinéaste, historien et enseignant du langage du cinéma, metteur en scène et écrivain, a évoqué la jeunesse de Sri Aurobindo et ses débuts dans la vie politique de l’Inde. Il s’attache maintenant à retranscrire la rencontre qui eut lieu entre Sri Aurobindo et celle qui allait devenir la Mère. Le 30 décembre 1907, Sri Aurobindo fit une grande rencontre, celle du yogi Vishnu Bhâskar Lélé, venu exprès de Gwalior pour examiner avec lui son intention de yoga activiste. Il lui obéit à la lettre et se laissa emplir d’un silence éternel qui s’empara de tout son être mental, pour ne plus jamais le quitter. Il recevait une réflexion lumineuse venant d’une source solaire au-dessus de la tête. Dans une quiétude sereine, elle descendait le long des degrés qui – à travers une autre dimension – ont chacune une localisation…

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  • HistoireAuguste, empereur romain

    Auguste, empereur romain, la maîtrise de soi au service de l’Empire

    «J’ai trouvé Rome en briques et je l’ai quittée en marbre» Auguste  Auguste fut associé à la grandeur et à la gloire de l’Empire romain qu’il contribua à étendre, et pacifier. Après des décennies de guerre civile, il apporta un message de paix et de prospérité, fondateur d’une nouvelle ère, un âge d’or. À Rome, il réforma les institutions, embellit la ville par une effervescence des arts et des lettres, développa une politique de constructions urbaines et architecturales. Son règne, appelé le «siècle d’Auguste» ainsi que le nom de Maecenas (mécène), proche de l’empereur, devinrent des références culturelles mythiques. Au Grand Palais à Paris (1), vient de se dérouler une remarquable exposition sur le thème «Moi, Auguste, empereur de Rome», à l’occasion du bimillénaire du décès d’Auguste, mort le 19 août, en l’an 14 de notre ère. L’ambition de cette exposition était de faire revivre «le siècle d’Auguste». Nous avons…

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  • SpiritualitéOn peut citer l’inclinaison à travailler en noir et blanc et le rejet - ou plutôt le manque d’intérêt - pour la couleur.

    Henri Cartier-Bresson et l’esthétique métaphysique

    «Ce qui est le plus connu de Cartier-Bresson (1) est ce que l’on rapporte de sa conception du “Moment Décisif” … alors que paradoxalement, cela n’est pas vraiment “bressonnien” mais est un “plagiat” – comme il le dit lui-même» Cardinal de Retz  Le Centre Pompidou associé, à la Fondation Henri Cartier-Bresson vient de consacrer une exposition au photographe français Henri Cartier-Bresson, pour le dixième anniversaire de la mort de celui-ci. Le musée a mis en valeur ses grands chefs-d’œuvre photographiques mais également des œuvres moins connues, témoins de son engagement politique, de son travail de fond sur quelques-unes des grandes questions de société et d’autres révélant un regard plus intimiste et sa passion pour la peinture et le dessin. En réalité ce qui est sans doute la «marque de fabrique» de Cartier-Bresson, plus que toute autre caractéristique, est son rapport à la «géométrie», comme il le dit. Et c’est ce…

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  • PhilosophieLe gris et l’opaque sont ce qu’on apprécie le plus aujourd’hui, et telles sont précisément les caractéristiques de la peur, également opaque et grise.

    Malades de peur

    L’auteur s’interroge sur la peur qui atteint l’homme et sur ses terribles conséquences. La philosophie serait-elle le moyen d’éradiquer la peur ?  Nous l’avons dit à plusieurs reprises et il n’est pas superflu de le répéter : l’homme est malade de peur et les conséquences de cette maladie se manifestent à travers de nouvelles et pires affections qui apparaissent jour après jour. La peur est pareille à de terribles griffes qui se referment sur les pensées, les sentiments et la volonté, ôtant à l’être humain toute possibilité d’action intelligente. L’activité vitale se réduit à se défendre, à échapper à tout, à fuir les responsabilités, à éviter les définitions, à se cacher pour «ne pas attirer l’attention» ; le gris et l’opaque sont ce qu’on apprécie le plus aujourd’hui, et telles sont précisément les caractéristiques de la peur, également opaque et grise. Il apparaît dans ces circonstances une modalité particulière : celle de «l’anti», de…

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