Derniers articles

  • Société

    Goût du beau ou culte du laid ?

    « L’art est la sagesse faite beauté » Jorge A. Livraga « Le laid est beau et le beau est laid » : cette réplique des sorcières de Macbeth interpelle. À vouloir s’affranchir du beau, le laid est-il devenu la nouvelle référence ? Le principal argument de réfutation de critères « universalistes » de beauté est leur caractère apparemment subjectif : on a coutume de dire que les goûts et les couleurs sont affaire de sensibilité individuelle, de culture etc. sans toutefois préciser que les goûts évoluent avec notre lecture de la réalité. L’autre argument est celui de l’injustice de la beauté puisque certains ont été moins favorisés par la nature : pour la logique dominante de loterie génétique de notre culture matérialiste, c’est irrecevable. Dans son ouvrage Le goût du moche (1), Alice Pfeiffer pourfend les stéréotypes des modes et l’académisme des dogmes en faisant l’éloge du pouvoir d’attraction de la laideur. Cette inversion de critères, revendiquée comme une forme de contestation,…

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  • Arts

    Le corps et l’âme

    Sculptures italiennes de la RenaissanceDe Donatello à Michel Ange Cette exposition (1) riche de 140 œuvres présente la sculpture italienne de la seconde moitié du XVe siècle et du début du XVIe siècle, période considérée comme l’apogée de la Renaissance. La représentation de la figure humaine prend des formes novatrices accentuant la présentation des sentiments. On part de Donatello, un des premiers à avoir réhabilité l’art antique en pleine redécouverte à l’époque et on finit par quelques œuvres de Michel Ange, le grand génie de la Renaissance. Mais l’exposition découvre également d’autres auteurs de différentes régions d’Italie pour montrer la richesse des productions et des échanges entre elles. C’est une époque trouble pour l’Italie, entre les guerres d’Italie qui opposent les Principautés et États locaux aux grandes monarchies, comme la France et à la fin le Saint-Empire romain germanique. Mais, l’art et la beauté apparaissent comme un rempart face aux incertitudes et instabilités de l’époque.…

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  • Éducation

    L’idéal olympique

    L’idéal olympique, tel qu’il a été pensé par les Grecs de l’Antiquité, ressuscité par le baron Pierre de Coubertin et insufflé dans la formation philosophique de Nouvelle Acropole par son fondateur, Jorge Angel Livraga, ne consiste point à gagner, mais à donner le meilleur de soi, à se surpasser.  Dans cette compétition, celui qu’on nomme « l’adversaire » est en fait notre plus grand « allié ». Nous avons tout intérêt à ce qu’il donne le meilleur de lui-même, afin que nous puissions, en nous mesurant à lui, nous surpasser. Le mot compétition vient du latin competo qui signifie « atteindre avec ». « Avec » et non pas « contre » ! Nous n’aidons pas les autres en nous faisant petits. Encore moins en les rabaissant. Voilà l’esprit olympique : grandir, se surpasser, pour que chacun atteigne son plus haut sommet. Se connaître, se gouverner, se vaincre Les Jeux connurent plusieurs tentatives de rénovation à partir du XVIIIe siècle, mais elles se limitèrent…

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  • Philosophie

    Il ne s’agit pas de créer des anticorps

    Face à un monde pollué, se résigner ou créer de meilleures possibilités ? Nous vivons dans un monde pollué et nous y sommes habitués. Surtout dans les grandes villes où le niveau de contamination ambiante croît de jour en jour mais comme nous ne pouvons les abandonner parce que c’est là que sont ancrées nos obligations, nous nous sommes simplement adaptés à cette situation. L’anticorps de l’indifférence Nos organismes ont créé des anticorps et, presque naturellement, nous nous habituons à ce qui est antinaturel. Néanmoins, le processus est plus complexe : la situation ne se réduit pas au milieu ambiant physique mais s’étend aux plans psychologiques et mentaux, raréfiant les expériences humaines à des niveaux insoupçonnés.  La saleté psychologique se manifeste sous forme d’émotions grossières qui s’introduisent à travers toutes les occasions de la vie. La violence, l’agressivité, l’égoïsme à outrance, paraissent être les mesures habituelles dans la majorité des sociétés.  Au…

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  • Philosophie

    La Sagesse de la Nature, vivre autrement

    Le thème de la Nature est d’actualité. Depuis de nombreuses années, scientifiques, économistes, philosophes, écrivains… alertent les gouvernements et l’opinion publique en réclamant des mesures urgentes pour préserver et sauver la planète Terre en danger. Ceci est le résultat de la vision prométhéenne dans laquelle l’homme s’est désolidarisé de la nature pour la transformer en objet et l’exploiter au nom du progrès et du développement industriel, sans se soucier de l’avenir de la planète et de tout ce qui y vit. Il a lui a enlevé son caractère sacré et s’est ainsi désenchanté. Face à tous ces dangers, aucune vision globale n’est appliquée. On colmate l’un des effets négatifs, ce qui aggrave les autres. La solution serait de remettre en cause la croissance économique et démographique pour revenir à la sobriété et à l’essentiel. Le plus important est de revenir à une vision orphique, celle des premiers philosophes grecs, qui…

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  • Société

    La Fontaine, pour mieux comprendre les fables de notre temps

    À partir de juillet, les mesures de confinement s’estompent. Un bon nombre parmi nous partira en vacances pour s’aérer l’esprit. C’est un grand moment pour réussir un déconfinement intérieur. Pour ce faire, quoi de mieux que de revisiter les Fables de Jean de La Fontaine ? Le 8 juillet, on célèbrera le quatrième centenaire de sa naissance à Château-Thierry. Jean de La Fontaine n’est pas seulement un auteur pour les enfants. C’est un ami qui nous veut du bien et nous éclaire sur les contradictions humaines : « Un manque de confiance en soi, parfois un aveuglement sur ses talents réels et pourtant une profonde ambition… Une inquiétude religieuse, un questionnement métaphysique, à plusieurs reprises au cours de sa vie, et, cependant, une adhésion aux philosophies matérialistes proches de l’athéisme des libertins. » (1) Les contradictions ne l’effrayent pas. Par la poésie, il parvient à les harmoniser. Comme il le fait de manière joyeuse…

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  • Arts

    Pratiquer la sagesse en musique

    L’été est une saison optimale pour découvrir ou redécouvrir les bienfaits de la musique. La musique de la nature, le chant des oiseaux déjà nous font voyager. La musique, le chant, ont un impact réel sur l’âme humaine, et peuvent être un formidable outil d’éveil et de régénération lorsque l’on sait s’en servir. Platon en faisait l’un des deux piliers de l’éducation, parce que par l’harmonie qui en est le caractère, « les mouvements désordonnés du corps – et de l’âme – s’ordonnent spontanément (1) ». La musique relève le pari de transformer les mouvements de notre âme pour les rendre harmonieux. Elle peut sublimer nos émotions, fluctuantes, en sentiments plus élevés. Elle est en cela une pratique de la sagesse. Faire de la musique une pratique Chaque musique a sa singularité et un impact différent sur l’âme. La première étape est de définir, à la manière du sculpteur, quel outil sera approprié…

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  • PhilosophieLe chemin de l'évolution. plus ou moins long... cela dépend de nous.

    La marche lente

    L’été est un moment propice pour sortir des villes, se ressourcer et faire quelques exercices physiques. Parmi eux, un exercice, le plus vieux du monde… la marche lente. Marcher lentement, très lentement … en prenant pleine conscience de son mouvement, à travers ses muscles, ses articulations, les sensations de la plante de ses pieds, retrouver le contact à la terre et l’équilibre perdu dans la précipitation de nos gestes au quotidien.L’énoncé de l’exercice en soi est simple, sa réalisation exigeante et ses biens-faits illimités ! Trouver un lieu calme, de l’herbe, le sable de la plage, ou un plancher, de préférence pieds nus pour mieux sentir nos pas. La sensation nous permettra de mieux nous concentrer. Marcher lentement, c’est décomposer nos pas en étapes conscientes, mais en gardant la fluidité du mouvement. Le mouvement doit être Un, une unité, un ensemble alors que nous observerons sans doute la tentation de saccader…

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  • Histoire

    Mélusine

    Aujourd’hui, les habitants de Lusignan dans la Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine sont appelés les Mélusins et les Mélusines. Un nom qui n’est pas sans rappeler la fée Mélusine. Le roman médiéval de Jean d’Arras, Mélusine ou la noble histoire des Lusignan, écrit au XIVe siècle, reprend le thème du mariage entre une fée et un être humain et le personnage de Mélusine, très ancien et répandu, pour en faire l’origine de la famille noble des Lusignan. Le menton sur la poitrine, Raymondin n’entendait ni ne voyait rien. Depuis des heures, il chevauchait au hasard dans la grande forêt. Les pas de sa monture le menèrent à l’entrée d’une grande prairie, sous l’escarpement rocheux où jaillit le Fontaine de la Soif, là où tant d’aventures ont commencé. Trois dames étaient là. Deux fois, la plus noble d’entre elles lui adressa la parole. La troisième fois, elle le tira par la main…

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  • Spiritualité

    La sagesse des animaux

    Le bouddha a rapporté des « histoires de naissance » qui en disent long sur la loi du « Karma ». Le Bouddha expliqua à ses disciples qu’il s’était déjà incarné de nombreuses fois, au temps jadis, sous des formes végétales, animales puis humaines. Chacune de ces incarnations lui avait permis de pratiquer le détachement et le don de soi afin de se préparer à devenir un Maître au service de la libération de l’humanité et de la création entière des chaînes de l’ignorance. Ces récits, nommés Jataka, « histoires de naissance », font partie du Sutra pitaka (1) et rapportent des histoires bouddhistes et plus anciennes où l’on apprend des leçons simples sur l’inéluctable loi du karma (2) ou loi de rétribution. Le roi singe Le roi des singes régnait sur quatre-vingt-quatre mille singes et habitait dans les montagnes de l’Himalaya, près des sources du Gange. Non loin du fleuve, poussait un arbre splendide.…

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