Derniers articles
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Arts
« Bourdelle devant Beethoven » : une véritable fascination
Le sculpteur Antoine Bourdelle (1860-1929) a été influencé par la musique, notamment par celle de Ludwig van Beethoven (1770-1827), ainsi que par le compositeur. Dans le cadre du 250e anniversaire de la naissance de Beethoven, le musée Bourdelle a décidé de consacrer une exposition à ce « génie maudit ». En raison du confinement lié au coronavirus COVID-19, l’exposition est virtuelle. Bourdelle a consacré à Beethoven quelque quatre-vingt sculptures (réalisées entre 1888 et 1929) ainsi que des dessins et des photographies. Il est fasciné par le musicien, au point qu’il s’identifie à « l’âme du maître », auquel l’apparentent sa coiffure tempétueuse, sa face sombre et ses hautes aspirations. L’obsession de Bourdelle pour Beethoven Colin Lemoine, commissaire de l’exposition commente l’exposition sur You Tube. Dans l’exposition, citons, une sculpture de la tête de Beethoven en terre, effectuée en 1901. La terre va s’effondrer et Bourdelle conserve cet effondrement, cette ruine de la…
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Philosophie
À lire N°324
Carl Gustav Jung Portrait céleste Pensée jungienne et astrologie par Luc BIGÉ Éditions Dervy, 2020, 252 pages, 22 € Une présentation originale du célèbre psychiatre et psychanalyste Carl Gustav Jung qui reprend les principaux concepts développés par Jung (animus/anima, ombre, projection…) en lien avec les planètes et thèmes du zodiaque. L’auteur analyse de façon détaillée le thème astrologique de Jung, ce qui aide à mieux comprendre sa vie et son parcours, avec un éclairage particulier sur les planètes de Uranus, Pluton et Neptune, planètes transpersonnelles qui ont eu un impact sur Jung, le père de l’Inconscient collectif. Jung dit « Ce que nous évitons de reconnaître ne nous-mêmes, nous le rencontrons plus tard sous la forme du destin ». Un destin qui a marqué l’histoire de la psychologie et de la psychanalyse. La véritable histoire des douze Césars par Virginie GIROD Éditions Perrin, 2019, 412 pages, 24 € Docteur en histoire…
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Philosophie
Le stoïcisme, une réponse possible à la crise d’aujourd’hui
Les crises que nous vivons aujourd’hui ont déjà existé à différents moments dans l’histoire, notamment en Grèce et Rome antiques. Des écoles de philosophie à la manière classique se sont développées pour tenter d’y apporter des réponses. Parmi elles, le stoïcisme. Serait-il une réponse possible à la crise que nous vivons aujourd’hui ? 17 mars 2020. Une date qui vous est sûrement familière. En pleine crise sanitaire du Coronavirus COVID-19, la population française a été confinée. Cette crise sanitaire n’a fait qu’accentuer des crises sociales et économiques déjà existantes. Dans un monde plus VICA (1) que jamais, vers quelle voie se tourner pour surmonter les épreuves ? Le stoïcisme serait-il l’une d’entre elles ? Le stoïcisme, une voie du bonheur Le stoïcisme est un courant philosophique né en 321 av. J-.C., à Athènes. C’est une voie du bonheur, qui s’est développée à la mort d’Alexandre le Grand, à l’époque dite hellénistique. Son…
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Arts
La première histoire racontée
En 2017, une grotte a été découverte à Sulawesi, Indonésie, avec un ensemble de peintures rupestres qui, après deux ans d’étude, a été daté d’une antiquité de presque 44 000 ans. C’est un ensemble pictural composé d’une scène de deux sangliers et quatre buffles nains entourés de huit figures beaucoup plus petites, d’aspect humain. C’est une scène de chasse, la narration d’une histoire, la première narration. Jusqu’à présent, l’exposition d’art figuratif la plus ancienne était dans la grotte Lascaux en France, mais cette scène de Sulawesi est antérieure. Les figures animales sont des espèces actuelles parfaitement reconnaissables : le sanglier verruqueux de Célèbes et le buffle nain ou anoa. Mais des personnages d’apparence humaine ont un bec et ont été décrits comme des thérianthropes (figures humaines mythiques, moitié humaines et moitié animales). Autrement dit, dans la même composition apparaissent des êtres réels mélangés à des êtres imaginés, un monde qui…
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Arts
La neuvième symphonie de Beethoven, un chant à l’humanité
La Neuvième Symphonie composée par Beethoven (1770-1827) – dont on célèbre le 250e anniversaire de sa naissance –, est une œuvre monumentale considérée comme l’une des plus grandes symphonies musicales de tous les temps. Elle marque le triomphe de la joie et de la fraternité sur le désespoir, et prend la dimension d’un message humaniste et universel. Wagner raconte dans ses mémoires que ce qui l’a décidé à devenir musicien fut d’entendre la Neuvième Symphonie de Ludwig van Beethoven (1777-1827) au cours d’un concert lorsqu’il était jeune homme. L’impact émotionnel que cela lui provoqua fut tel qu’à partir de ce moment il ne voulut plus être – selon ses propres mots – que « Beethoven ou rien ». Pour lui, Beethoven représentait « le modèle idéal du musicien qui a élevé l’esthétique au rang du sublime, la libérant des anciennes formes conventionnelles et créant une musique valable pour tous les temps,…
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Société
Avant la catastrophe
À mesure que le temps passe, le catastrophisme paraît faire des proies plus faciles et abondantes. On se trouve devant un véritable fatalisme qui soustrait énergies et possibilités pour les événements de se dérouler de façon adéquate. Comme cela est arrivé à d’autres moments de l’histoire, les hommes se sentent incapables de trouver une solution à tous les maux qui nous affligent, et bien que cela ne soit jamais reconnu publiquement, il est certain que le découragement et l’indifférence gagnent du terrain. Ni fatalisme catastrophique D’un côté, se trouve la simple apathie de ceux qui ne peuvent rien faire à partir de leurs humbles postes dans la société. De l’autre, l’abattement encore plus grand de ceux qui savent qu’on ne travaille qu’avec des hypothèses et non des assurances, concernant ce qui devra arriver. L’absence de décision pour affronter la situation actuelle généralisée fait que les théories sur une possible fin…
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Société
Je veux mon câlin maintenant !
Le coronavirus COVID-19 nous oblige à nous adapter. En nous fixant des limites, il nous oblige à les dépasser en élargissant toujours notre conscience. Combien de temps allons-nous continuer à vivre sans câlin ? Je sais, la pandémie est là et si une chose est sûre, c’est que nous n’avons pas la moindre idée de la durée de son existence. Pour le moment, nous devons donc vivre avec. Et en fait, nous pouvons, nous nous adaptons. Il y a bien sûr beaucoup de défis à relever et des millions de personnes sont confrontées à des incertitudes financières et sanitaires. Ai-je « la » solution ? Non, je ne l’ai pas. Je peux seulement dire que quelles que soient les difficultés, quelle que soit l’ampleur du défi, nous devons continuer à prendre soin de la vie, et ne pas oublier qu’être en vie, c’est aussi une question de santé psychologique, mentale…
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Société
La philosophie, une aide à la résilience
L’arrivée de l’automne nous a obligés à quitter l’insouciance de l’été. Le pays est aujourd’hui soumis à une double crise sanitaire et terroriste. La résilience des Français est mise à rude épreuve. C’est bien « l’aptitude d’un individu ou d’un groupe à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit des circonstances traumatiques » qui est le défi d’aujourd’hui. Nous sommes en train de vivre des situations paradoxales et contradictoires qui nous réclament une ressource intérieure, et comme l’a formulé Françoise Fressoz : « nous éprouvons tous la cruauté d’une situation dans laquelle aimer l’autre consiste à s’en tenir éloigné le plus possible ». C’est bien la pratique au quotidien de la philosophie qui peut le plus nous aider dans cette épreuve, dans laquelle il faut en plus, combattre la défiance et le pessimisme. Les philosophies antiques, qui reviennent aujourd’hui à la mode, ont proposé à l’être humain…
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Société
Nos conditions de vie dépendent des autres
Nos conditions de vie dépendent des autres L’historien de la santé Patrick Zylberman constate que l’épidémie du COVID-19 révèle de fortes disparités dans la gestion de la crise, bien qu’aucun pays n’ait trouvé la solution : « Notre illusion, c’est l’idée qu’il pourrait y avoir une gouvernance parfaite de ce genre de phénomène… Oui la gestion du risque c’est un phénomène tragique » (1). Et tous les gouvernements ont commis des erreurs. Au-delà du bien-fondé ou non des mesures proposées, face à une situation d’incertitude et de complexité qui se prolonge, le plus important est d’obtenir la confiance de la population. Des scientifiques et des universitaires français de toutes disciplines disent : « nous ne voulons plus être gouvernés par et dans la peur. La société française est actuellement en tension, beaucoup de citoyens s’affolent ou au contraire se moquent des consignes [décidant parfois de contourner les consignes préconisées] et…
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