Sciences

L’au-delà existe t-il ? La preuve par les E.M.I

Depuis 1975, les expériences de mort imminentes suscitent de nombreux débats et la science qui au départ semblait sceptique, aborde aujourd’hui le sujet de façon plus sérieuse et plus ouverte, face aux nombreux témoignages.

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C’est à Marseille qu’ont eu lieu les 9 et 10 mars 2013, les 2èmes Rencontres internationales sur les Expériences de Mort Imminente, organisées par Sonia Barkallah. De nombreux auteurs de publications récentes étaient réunis dans un débat public, devant un très nombreux auditoire composé en majorité de soignants confrontés quotidiennement à la mort et à l’aide aux mourants. Les études sur les E.M.I. (expériences de mort imminente) sont devenues un sujet de recherche incontournable pour les scientifiques qui s’intéressent aux relations entre la conscience, le cerveau, la vie, la mort et l’existence de l’au-delà. Déjà en 1975, la publication du premier livre sur ce sujet par le docteur Raymond Moody (1), avait éveillé l’intérêt de nombreux lecteurs, et amusé le milieu médical international, franchement sceptique et largement circonspect sur la cause réelle des phénomènes décrits.
Mais en 2013 des médecins, touchés eux-mêmes par l’étonnant phénomène, osent apporter leur témoignage et publient eux-mêmes le récit de leur E.M.I. Le monde scientifique doit maintenant se remettre en question et aborder le sujet avec un regard plus ouvert. La curiosité suscitée en 1975 a fait place à la nécessité de renouveler les hypothèses de travail des chercheurs contemporains sur un sujet, en fait, vieux comme l’humanité, mais que la raison toute-puissante des deux derniers siècles avait enfoui dans l’inconscient collectif. La mort est devenue un sujet tabou, une inconnue qui fait peur et que la religion ne peut plus apaiser, une «fin» sans espoir ni retour, et l’existence de l’au-delà, une notion dépassée par la raison cartésienne.

Les EMI depuis 1975

À partir de 1975, au fil des années, peu à peu les langues se délient, les récits d’E.M.I. se multiplient, des médecins commencent à interroger des personnes qui sont passées très près de la mort. Les récits se ressemblent et montrent des grandes lignes incontournables dans les témoignages : sortie du corps, tunnel, vive lumière indescriptible et couleurs merveilleuses, musiques, rencontres avec des êtres chers disparus, revue de toute la vie dans ses détails, retour dans le corps nécessaire mais souvent à regret, transformation profonde de la personnalité et des comportements après l’expérience et disparition totale de la peur de la mort. La conscience serait-elle une simple production de notre cerveau anatomique, chimique et électrique, comme voudraient nous le faire croire les plus puristes des scientifiques, ou bien utiliserait-elle le support matériel cérébral pour s’exprimer, retournant ensuite dans le monde de l’au-delà après la mort physique, comme nous le suggèrent les témoignages ?
Le docteur Jeffrey Long a lancé une grande enquête sur internet, proposant aux personnes du monde entier ayant vécu une E.M.I. de répondre à un questionnaire très détaillé et de faire part de leur expérience. Il délivre dans son ouvrage La vie après la mort, les preuves (2), les résultats statistiques de son enquête portant sur des centaines de personnes, et les nombreux arguments qu’elle apporte. La confrontation des témoignages montre qu’il n’y a pas de différences notoires entre les E.M.I., quels que soient l’âge, la langue, la culture, le niveau d’éducation ou le niveau de vie.
Le neurochirurgien Eben Alexander dans son livre La Preuve du paradis, voyage dans l’après-vie (3) relate son expérience personnelle. Atteint d’une très grave infection qui le plongea dans le coma, il guérit au bout de huit jours contre toute attente de la part des médecins qui le soignaient, et récupèra complètement sa santé en trois mois, alors que de graves séquelles étaient à redouter. À son réveil, il relata une extraordinaire E.M.I., qui bouleversa complètement sa nouvelle vie retrouvée : «On devient UN avec cette expérience, c’est beaucoup plus réel que ce monde-ci».
Le docteur Jean-Pierre Postel, anesthésiste-réanimateur a aussi témoigné d’une E.M.I. partagée avec son épouse et son fils, lors de la mort de son père. Il relate cette expérience très particulière dans son livre La mort a-t-elle un sens ? Itinéraire d’un anesthésiste (4). Il oeuvre actuellement pour faire entrer un enseignement sur les E.M.I. dans le cursus des études de médecine et des élèves-infirmiers, pour les aider dans leur travail et améliorer les relations du corps médical avec les patients en fin de vie.

Les recherches en cours

Le docteur Raymond Moody a continué pendant plus de trente ans ses investigations. Actuellement, précise-t-il, nous avons beaucoup de «récits» d’E.M.I., mais maintenant nous avons besoin de concepts». Pour la recherche, il suit deux types d’études en parallèle :
• Des exercices, des conférences, suivis par des centaines de personnes, pour ouvrir l’esprit à des nouvelles possibilités (reformatage). Certaines vont aussi avoir des E.M.I. et en parler différemment !
• Une étudiante fait sa thèse sur les communications énigmatiques des mourants, pour voir comment se fait cette transition entre le fil de la vie et le fil de la mort.
L’avenir nous dira si l’au-delà existe…

Par Michèle MORIZE

Ces EMI qui nous soignent, Éric DUDOIT et Eliane L’HEUREUX, 2013 S17 productions Pour revivre les moments des 2e Rencontres Internationales sur les E.M.I. ou acheter les DVD des
conférences : http://img.mp31.ch/visu-86D7101D-5978-4215-B0F5-2295019BB8A6-133030362-251823-19052013.html


(1) La vie après la vie, Raymond MOODY, éditions Robert Laffont, 1977
(2) La vie après la mort : les preuves, Dr Jeffrey LONG, radiologue, 2013 Editions Lattès
(3) La Preuve du Paradis, Voyage d’un neuro chirurgien dans l’après-vie, Dr Eben ALEXANDER, 2013, Editions Guy Trédaniel
(4) La mort a-t-elle un sens ? Itinéraire d’un anesthésiste, Dr Jean-Pierre POSTEL, 2013, S17 Productions

 


Musée d’Archéologie Nationale
Château-place Charles de Gaulle – 78100 Saint-Germain-en-Laye
Tel : 01 39 10 13 00 – www.musee-archeologienationale.fr


Bibliographie :
L’Odyssée de Homère, Éditions Gallimard, collection Folio,1999
La pensée chatoyante Ulysse et l’Odyssée, Pietro CITATI, Éditions Gallimard, 2004


À lire

Homère, L’iliade
Traduit par Philippe BRUNET
Éditions du Seuil, 708 pages, 8,90 €

Épopée en 24 chants, 15 500 vers, L’Iliade d’Homère est le récit de la guerre de Troie qui opposa les Achéens, venus de toute la Grèce aux Troyens, pendant plus de dix ans, vers 1250 avant J.-C. Ce texte fondateur est rendu dans une traduction qui vise à en transposer le rythme, à en recréer le rituel langagier, pour redonner une chance à la voix épique en français. Vingt ans de labeur pour le traducteur qui a dit et fait dire différentes étapes de son texte, lors de lectures intégrales en 2005-2006 à la Sorbonne, Avignon et Athènes. Par un éminent helléniste, spécialiste de la poésie antique.

Les guerres médiques
Peter GREEN
Éditions Texto, collection «Le goût de l’Histoire», 446 pages, 11 €

Pendant cinquante ans, les guerres médiques ont opposé les cités grecques à l’empire perse dans des conflits sanglants. Le récit commence à la création de l’empire achéménide sous Cyrus et Darius et à l’avènement de la démocratie à Athènes à la fin du VIe siècle. Est décrit en détail la première tentative d’invasion perse de 492-490 (mise en échec par la célèbre victoire athénienne de Marathon). L’histoire s’attache aux événements de 479, année où les Grecs, par les victoires terrestre de Platées et navale du cap Mycale, mettent définitivement fin à la menace que les Perses font peser sur eux. Ce livre raconte la vie quotidienne des soldats et des citoyens, les stratégies militaires et les offensives. Par un romancier historique, traducteur et historien, professeur émérite d’études classiques à l’université du Texas.

Histoire de la Phénicie
Josette ELAYI
Editions Perrin, 341 pages, 23 €

L’auteure est spécialiste de ce peuple situé sur les bords de la méditerranée qui sont maintenant le Liban, la Syrie et Israël. Les vestiges de cette civilisation sont ensevelis sous les villes modernes mais les historiens situent son âge d’or entre 1200 et 883 avant J.C. Josette Elayi retrace son histoire jusqu’en 332, à la conquête d’Alexandre le Grand faisant suite aux dominations assyrienne, babylonienne et perse. Un ouvrage qui intéressera les passionnés d’histoire ancienne avec son lot de mystères et de recherches permanentes.

SAINT-GERMAIN-EN-LAYE – Exposition
La Grèce des origines, entre rêve et archéologie
jusqu’au 19 janvier 2015

À la fin du XIXe siècle, les archéologues et le public français redécouvrent la civilisation grecque dans un grand fracas d’images, de motifs, d’or et de couleurs. La science archéologique (géologues, archéologues, amateurs éclairés, sortes de savant à la Jules Verne) l’art moderne mais également le tourisme, la haute couture, le cinéma, la littérature s’en trouvèrent profondément bouleversés. Avec la découverte des premiers vestiges sur l’île de Santorin dans les Cyclades, et les fouilles des sites de Troie en Asie Mineure, Mycènes en Grèce et Cnossos en Crète, Heinrich Schliemann et Arthur Evans, écrivirent une autre histoire de la Grèce, bien antérieure à l’époque classique. écharpes.


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