Sciences humaines

Symbolisme de la chaîne

Symbole de lien, la chaîne établit une communication et une relation entre deux éléments, visibles ou invisibles.

Dans son sens le plus large, qui la familiarise avec les cordes qui lient et les maillons qui relient et relient certains maillons à d’autres, la chaîne est un symbole d’union et de communication, tout en ayant comme secondaire – mais non moins important – le symbolisme de la dureté et de la durabilité du matériau avec lequel ses liens sont construits.

Sur le plan cosmique, il est le symbole du mariage indissoluble entre le Ciel et la Terre, et sur le plan existentiel, chaque lien peut correspondre à une vie liée au père, à la mère, aux enfants, à la fratrie, au partenaire ou à toute autre relation familiale, type amical ou spirituel.

Le signe hiéroglyphique égyptien en forme de chaîne verticale, constitué d’un cordon entrelacé de trois tours avec les extrémités pointant vers le bas, fournit une double symbolique : d’une part il ressemble au caducée d’Hermès et représente le double courant d’involution et d’évolution de l’univers et d’autre part, il intègre le sens général de la chaîne, qui est union et communication, comme nous l’avons déjà dit.

La Religion est la chaîne d’or qui rattache la terre autour de l’Éternel

Platon fait allusion à la chaîne lumineuse qui établit une interrelation entre tout ce qui se manifeste. Et Homère disait que « La Religion est la chaîne d’or qui rattache la terre autour de l’Éternel », affirmant qu’une chaîne d’or suspendue au dôme céleste descend jusqu’à la terre tandis que Zeus tonitruant exige des dieux réunis au sommet de l’Olympe une soumission totale à leur suprême pouvoir, leur adressant ces mots : « Accrochez au ciel la chaîne d’or, tenez-vous-y, tous les dieux et déesses, et il ne vous sera pas possible de traîner Zeus, maître suprême, du ciel à la terre, aussi fatigué soit-il. Mais, si je résolus de le tirer, je te soulèverais avec la terre et la mer, j’attacherais un bout de chaîne au sommet de l’Olympe, et tout resterait en l’air. Vraiment je surpasse les dieux et les hommes ! » Cette « Aurea Catena Homeri » (Chaîne dorée d’Homère) a été évoquée et commentée de tout temps par de nombreux auteurs classiques, dont Denys l’Aréopagite, qui, parlant de la chaîne d’or, dit qu’elle est infiniment lumineuse et présente en tout, reliant ce qui est au-dessus avec ce qui est ci-dessous.

Parmi les Gaulois, il y avait des compagnons d’armes qui allaient au combat, liés par des chaînes, et si l’un mourait, l’autre ne devait pas survivre, et certains textes irlandais parlent aussi de guerriers enchaînés au combat. Cette symbolique nous renvoie à Ogmios, le dieu de la mythologie celtique qui unissait les humains aux dieux et à qui l’on attribue la création de l’alphabet et de l’écriture. En tant que divinité de l’éloquence, il était invoqué avant la bataille pour enflammer les soldats, ce qui confère également au dieu une nature guerrière. Des chaînes en or attachaient leur langue aux oreilles des hommes, comme symbole de l’importance de la communication et de la valeur de la parole. Le pouvoir de l’éloquence et de l’éloquence laissait ainsi les dieux enchaînés aux hommes.

Article extrait du site espagnol : https://biblioteca.acropolis.org
Traduit par Michèle Morize
M.A. CARILLO de ALBORNOZ
Nouvelle Acropole Espagne
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La revue Acropolis est le journal d’information de Nouvelle Acropole

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