Derniers articles
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Arts
Femmes de Rome, séductrices, maternelles, excessives
Attirantes ou terrifiantes, les femmes ne laissent jamais indifférents. La très belle exposition de La Obra social La Caixa à Madrid en collaboration avec le Musée du Louvre, qui prêta 178 œuvres, met en valeur les différents visages de la féminité dans l’art de l’Empire Romain. Selon les lois romaines, la femme avait une condition sociale inférieure à celle de l’homme dont elle dépendait juridiquement : dans un premier temps, de l’autorité de son père et si elle se mariait, de celle de son époux. Une loi de l’époque d’Auguste, la jus trium liberorum, lui donnait l’autonomie lorsqu’elle avait trois enfants. Mais cela n’a pas empêché à la femme romaine de jouer un rôle de premier ordre dans la vie de la cité, devenant dans certains cas puissante femme d’influence ou capable de gérer ses domaines et son patrimoine avec totale autonomie ou de rassembler des philosophes ou de artistes dans…
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Philosophie
René Girard
Le chercheur par qui le scandale arrive René Girard, philosophe, anthropologue révolutionnaire, intellectuel au parcours singulier, théoricien du «désir mimétique», nous a quittés en novembre 2015. Ses livres – souvent difficiles – ont offert une vision audacieuse et vaste de l’histoire et de la destinée humaine. René Girard assumait le «scandale» de croire à la vérité révélée du christianisme dans un siècle voué au doute. Traduite dans de nombreuses langues, son œuvre est encore mal connue en France. Son élection à l’Académie française, en 2005, à l’âge de 80 ans passés, avait été une véritable reconnaissance pour l’intellectuel. «Je peux dire sans exagération que, pendant un demi-siècle, la seule institution française qui m’ait persuadé que je n’étais pas oublié en France, dans mon propre pays, en tant que chercheur et en tant que penseur, c’est l’Académie française», dit-il ce jour-là dans son discours devant les Immortels (1). Ses textes ont provoqué…
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Philosophie
La crise est dans les êtres humains : nous devons retrouver l’équilibre
Rendre les circonstances responsables de la crise est une illusion. La crise vient des êtres humains. La solution serait-elle en eux-mêmes ? Une année de plus, nous commençons, plongés dans un processus historique que nous avons convenu de nommer «moyen-âge» du fait de ses caractéristiques. Nous vivons précisément des caractéristiques typiques selon lesquelles l’individualité mal comprise est devenue de la séparativité. La séparativité est devenue affrontement, agressivité, elle est devenue fanatisme. Personne ne veut écouter l’autre, personne ne veut comprendre l’autre. C’est évident que ce moyen-âge ne se vit pas de la même manière dans tous les pays du monde. Mais nous sentons tous ces formes mentales qui nous pénètrent et nous détruisent. Il ne sert à rien de se dire «dans mon pays on vit mieux», car le monde entier est plongé dans cette nuée de grande séparativité et de grande fragmentation. La crise est dans les êtres humains…
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Arts
Les Mystères d’Osiris, mystères de la renaissance
Une très belle exposition présentée à l’Institut du Monde Arabe, a mis en valeur les extraordinaires découvertes sous-marines de Frank Goddio sur les sites immergés de Thônis Héracleion et de Canope qui dévoilent les rituels liés à la renaissance d’Osiris. Depuis 1996, l’archéologue sous-marin français Franck Goddio mène des fouilles sous-marines près des côtes égyptiennes à la recherche de l’ancienne région canopique submergée et de vestiges du patrimoine artistique égyptien antique. C’est ainsi qu’il découvert en 2000 la ville de Thônis-Heracleion, en baie d’Aboukir, son port et son temple ainsi que la ville de Canope. De récentes fouilles ont mis à jour de nombreux témoignages archéologiques de la période ptolémaïque et romaine, en relation directe avec les Mystères d’Osiris : monuments, statues, instruments rituels, offrandes cultuelles… attestant ainsi de la célébration des «Mystères», en ce lieu. Célébrés dans toute l’Égypte, ils faisaient revivre, renouvelaient et perpétuaient une des légendes…
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Philosophie
«La Guerre des Étoiles»
Mystiques et traditions La célèbre saga de George Lucas, présentée entre 1977 et 2004, qui comporte six films, représente un phénomène sociologique. La trilogie de La guerre des Étoiles et les trois épisodes postérieurs est une histoire de cinéma qui dépasse les barrières de l’imagination et «parle» au spectateur. L’un des aspects symbolisé par cette saga a trait à la spiritualité, au sens transcendant de la vie ; nous trouvons des connections avec les traditions religieuses orientales et des éléments moraux des cultures traditionnelles de l’Occident. Le fait qu’il s’agisse d’une fiction ne lui retire pas sa réalité. Le monde des pensées s’alimente de mythes et d’idées qui renforcent ou dissolvent nos convictions et par conséquent notre façon de voir et d’agir dans la vie. La guerre des Étoiles véhicule des métaphores non seulement à travers le scénario mais aussi à travers ses images. C. G. Jung (1) et Joseph…
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Société
Le château de l’araignée
Une adaptation de Macbeth de Shakespeare dans le Japon médiéval du XVIe siècle. En adaptant le Macbeth de Shakespeare dans le japon médiéval du XVIe siècle aux temps des guerres civiles et sur les pentes du Mont Fuji Kurosawa, le cinéaste japonais Akira Kurosawa, dit l’empereur utilisa le théâtre Nô, voie de l’épuration : décors dépouillés, gestuelle des comédiens, travail sur les masques Heita. Une partie de l’oeuvre se passe dans une forêt inquiétante baignant dans le brouillard et où des ombres hallucinées s’affrontent. Le guerrier irréprochable Washizu/Macbeth (Toshiro Mifune) et son compagnon Miki rencontrent l’esprit de la forêt qui leur prédit un funeste destin. La brume cache aux humains leurs passions ; la forêt (forêt de l’Araignée) et le brouillard égarent les hommes dans la confusion du temps et de l’espace, et comme dans le samsara (1) des bouddhistes, on y tourne en rond sans trouver son chemin. Une voix dans la forêt dit «Voyez donc, voyez ce qui reste des rêves…
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Philosophie
Les fourmis et les abeilles La guerre ou la paix ?
Que faire quand la nouveauté arrive ? Cette fable animale et poétique nous enseigne l’attitude la plus sage à adopter. Deux fourmilières dans un bocage Vivaient en bon voisinage. Sur leur terrain, moulte rocaille Et pas beaucoup de mangeaille. Au beau milieu de ce pays Une ruche se construisit. Mince ! Venir sans rien dire, faut pas ! Méfiance on les connaît pas ! C’est ce que dirent les premières, Pas du genre à s’laisser faire. Et les secondes se demandèrent : Qui sont donc ces étrangères ? On va faire une expédition En guise de présentation. Tiens ! Voilà que ça bouge, là d’dans. Quel vacarme assourdissant ! Deux cents abeilles se déployèrent Pour arpenter la clairière. Pour la première des fourmilières, C’est l’invasion c’est la guerre. On va lever une grande armée Pour bouter ces étrangers. Vite ! Tout droit sur le nid, chargeons ! Combattons ces grands dragons ! Plein d’entre…
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Histoire
Émilie Du Chatelet, la divine Marquise
La marquise Emilie du Châtelet fut la première femme scientifique d’Europe qui s’intéressa à la fois à la philosophie, aux mathématiques et à la physique. On la surnomma «l’exception la plus brillante de son siècle». Elle incarna, le cœur, l’œil et l’esprit du siècle des Lumières. Gabrielle Emilie Le Tonnelier de Breteuil naquit en 1706. Enfant elle montra des talents précoces et contre les usages de son époque, son père lui donna l’éducation réservée à un fils. C’est ainsi qu’elle étudia le latin, le grec, l’allemand et l’italien et qu’elle parla couramment ces quatre langues à l’âge de 12 ans. Dès l’âge de 10 ans elle rencontra les plus grands esprits de son temps, comme Fontenelle, le secrétaire de l’Académie des Sciences. Elle reçut également une éducation physique et artistique poussée : danse, théâtre, chant d’opéra, poésie, littérature. La divine marquise À 19 ans, elle fut mariée avec le marquis du…
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Arts
Le Livre Rouge de C.G. Jung, voyage en profondeur de la psyché
En 1913, le psychanalyste suisse C. G. Jung entreprit la rédaction d’un ouvrage : Le Livre Rouge (Liber Novus) dans lequel il effectua une traversée en profondeur de sa psyché. Cette œuvre constitue un témoignage personnel mais également une avancée dans l’histoire de la psychologie. Le Musée Guimet a organisé une exposition exceptionnelle (1) autour de l’original du Livre Rouge, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort du psychanalyste. La présentation fut complétée par un ensemble de pièces réalisées par Jung lui-même, ainsi que par des œuvres du musée Guimet, illustrant l’intérêt du psychanalyste pour l’Asie, ou évoquant certaines des expériences qu’il vécut, lors de son voyage dans les profondeurs de la psyché humaine. Par son intérêt plus général pour les différentes cultures et mythologies du monde, Jung rejoignait l’esprit d’Emile Guimet qui avait fondé à l’origine un musée d’histoire des religions. Une œuvre importante de l’histoire de la…
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