Derniers articles

  • SociétéTerrence Malick, réalisateur de The tree of Life

    « The Tree of Life », un grand message mystique

    Conçu comme une épopée cosmique, un hymne à la vie le film «The Tree of Life» de Terrence Malick porte un regard croisé sur la genèse de l’humanité et la jeunesse difficile d’un garçon des années 1950. Un bel hommage à la foi en l’homme et en Dieu. Le film de Terrence Malick (1) commence par une citation du Livre de Job (2) : «Où étais-tu quand je fondais la terre ? Dis-le si tu as de l’intelligence. Qui en a fixé les dimensions, le sais-tu ? Qui a tendu sur elle le cordeau ? Sur quoi ses bases sont-elles appuyées ? Qui en a posé la pierre angulaire, alors que les étoiles du matin éclataient en chants d’allégresse et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie.» Avec des images sublimes, le spectateur, de son fauteuil assiste à la création du monde, puis à la vie de…

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  • PhilosophieVoir avec les yeux de l'âme

    L’intuition, voir au-delà de la réalité

      L’homme a accès la connaissance par l’intelligence mais également par un canal plus subtil qu’est l’intuition, qui permet de capter la réalité au-delà des apparences, l’unité au-delà de la diversité. Outre la pensée rationnelle qui travaille avec les idées, dont nous avons dit qu’elle constituait le mental, il existe en l’homme une autre forme de pensée plus subtile qui est l’intuition. La première tend des fils pour connaître : c’est le raisonnement. La seconde capte directement : c’est l’intuition. Nous mettons ce second mode de connaissance directement en relation avec l’intelligence. Maya (1), une fois de plus, a embrouillé les fils dans son jeu, et nous a laissé croire que l’intelligence consiste en une certaine habileté et adresse qui vont du physique au spirituel. Être «intelligent», c’est être «éveillé», vif, rapide dans ses réactions, et c’est ainsi que les hommes s’évertuent à développer l’intelligence comme s’il s’agissait d’une compétition…

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  • SociétéLa crise nous affecte tous les jours de l’année et presque partout sur la planète

    L’art de vivre en crise

    Dans l’Histoire, le monde a régulièrement subi des crises, annonciatrices de changements, comme en témoigne notamment les calendriers mayas avec l’année 2012. Danger ou opportunité, la crise devient un art de vivre qui nécessite une créativité constante et une attitude intérieure de recherche de paix. Actuellement, le mot «crise» est à la mode. Il ne se passe pratiquement pas de jour où il n’apparaisse dans quelque quotidien, dans le discours de quelque politique, dans l’explication de quelque analyste, jusque dans l’intimité d’une conversation entre amis. Que se passe-t-il ? Tout est-il en crise ? Les paradis personnels ont-ils pris fin ? Se peut-il que quelque chose affecte de façon aussi implacable, depuis la couche d’ozone jusqu’aux profondeurs de l’âme humaine, en passant par les systèmes politiques, l’argent, la santé, la motivation des enfants dans les écoles et tant d’autres choses si différentes et en même temps si communes ? Il semblerait que la réponse…

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  • Société

    Le Roi Lear, chant du cygne ou tragédie du monde ?

    Le Roi Lear, superbe chant du cygne et pièce de Shakespeare a été mis en scène par Grégori Kozintsev, pendant la seconde guerre mondiale au théâtre de Léningrad, puis adapté au cinéma par le même réalisateur.   L’espace joue un rôle important dans le film : mouvement constant, changement dans l’espace, chemin parcouru par la pensée humaine. Pour le réalisateur russe, Le Roi Lear (réalisé entre 1970 et1972) n’est pas seulement l’histoire d’un homme, c’est la tragédie du monde. C’est l’homme et l’histoire, l’homme et le pouvoir, «la société et l’homme, la passion et la jeunesse, le destin des générations». Le fou de l’histoire a ses racines dans l’excentrisme, dans le non-sens comme compréhension plus grande des choses. Personne ne comprend le monde, la vérité, la situation réelle, sauf le fou. Les voix du Roi Lear sont des voix russes, de ces voix qui semblent toujours émerger du sommeil pour…

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  • PhilosophieSommes-nous tous égaux ?

    Egaux ou inégaux ?

    Dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, «Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.» Sommes-nous tous égaux ? Sommes-nous tous égaux ? L’égalité est dans nos esprits, dans le but vers lequel nous avançons, dans les enseignements que nous partageons, dans les espaces dans lesquels nous travaillons. Et dans bien d’autres choses encore, similaires à celles que nous venons de citer. Nous sommes assurés que ces égalités essentielles favorisent une saine vie commune et peuvent limer les aspérités qui surgissent des différences naturelles, qu’on ne peut éviter ni occulter. Sommes-nous inégaux en quelque chose ? Oui, en beaucoup de choses, sans que cela doive s’interpréter comme une offense. Nous sommes inégaux en ce qui concerne les sexes, les âges, l’éducation reçue, des facteurs personnels de développement, dans nos goûts, dans notre manière de nous exprimer, dans nos rythmes de travail… et des douzaines de…

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  • PhilosophieLa résilience est la capacité de se relever suite à un traumatisme ou «l’art de naviguer dans les torrents»

    La résilience, l’art de rebondir

    Dans la Nature comme chez l’homme, il existe une capacité à rebondir après des catastrophes, des chocs et des traumatismes ; ce phénomène est appelé la résilience. Mais est-elle innée ou résulte-t-elle d’un apprentissage et d’une réflexion philosophique ? La Nature évolue selon des lois qui l’amènent inéluctablement à une tension critique au sein même de son équilibre initial). L’état d’équilibre s’effondre alors, entraînant des phénomènes brutaux, durables et intenses : des catastrophes (1). La rupture est inévitable. Elle n’aboutit pas à la mort mais plutôt à un bouleversement, à un changement qui permet de rebondir et d’atteindre un nouvel équilibre. Le bouillonnement de la vie est si puissant qu’après une catastrophe, le système se remet à fonctionner mais sous une autre forme. C’est cela, la cata-strophe : après la cata (du grec : désagrégation) vient la strophe (en grec : unité ordonnée). La catastrophe, une règle d’évolution Il semble même que la catastrophe…

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  • SociétéLes civilisations reflètent à un moment de leur existence un archétype

    Les civilisations se valent-elles ?

    Tout au long de l’histoire, les civilisations se succèdent, chacune avec des apports différents, certaines empruntant des concepts à celles qui les ont précédées. Peut-on dire qu’une civilisation est supérieure à une autre ? Ou les civilisations se valent-elles ?  De nombreuses traditions du monde témoignent de racines convergentes de sagesses et d’une unité de destin pour l’humanité qui va bien au-delà de programmes économiques. Selon cette conception, toutes les civilisations reflètent en leur moment, un aspect de ce que Platon appelait les archétypes, ces modèles célestes qui orientent les comportements humains autour de valeurs dominantes. Lorsqu’elles atteignent l’apogée de leur développement, ces civilisations expriment, par des réalisations harmonieuses dans les domaines de la science, de l’art, de la mystique et de l’organisation sociale, une forme de sagesse unique et transmissible. Et plus que jamais, nous avons besoin de nous abreuver, avec un esprit et un cœur ouverts, à ces legs atemporels,…

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  • Citoyenneté-VolontariatLa maraude, un moment de partage

    La maraude, un pas vers l’autre

    De plus en plus de personnes vivent dans la rue et sont sans ressources. Des associations leur fournissent des repas, des soins et dans certains cas l’hébergement. À Bordeaux, une équipe de volontaires apporte quelque chose de plus et d’essentiel : les relations humaines. Le centre Nouvelle Acropole de Bordeaux organise régulièrement des actions sociales, notamment des maraudes, pour aller à la rencontre des sans domicile fixe (SDF). Un grand nombre de personnes souhaitent y participer pour leur apporter un sandwich ou une boisson chaude. Mais cette simple démarche peut amener bien plus loin. Apporter un moment de réconfort et de partage Un sondage récent signale que l’un des premiers besoins exprimé par les SDF est celui du lien social, avec celui d’avoir un pied-à-terre fixe, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Les besoins alimentaires ou vestimentaires sont relégués au second plan. À l’issue de nos maraudes, le constat presque systématique…

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  • ArtsLes nobles lettrés chinois se retiraient pour contempler la Nature

    « Rochers de lettrés », une invitation à la méditation

    La très belle exposition du Musée Guimet nous invite à plonger dans l’intimité des cabinets des lettrés chinois pour découvrir le lien profond qu’ils entretenaient dans un espace secret et fermé avec toutes les puissances de l’univers. Puissances qui vibraient à travers chaque élément de la nature, minéral ou végétal. Sous l’inspiration de Confucius se développa un mode de recrutement de fonctionnaires qui n’était plus fondé sur la naissance mais sur les études et la compétence. Ainsi surgirent les lettrés qui recevaient une formation très ardue à la calligraphie et aux classiques. Ils étaient recrutés par le biais d’un concours impérial à partir de la dynastie Han (221 av. J.-C. – 220 ap. J.-C.). Pour Confucius, ce métier était l’un des plus désirables et, en Chine, devenir fonctionnaire était un des trois bonheurs et signifiait être placé sous l’égide du Dieu des fonctionnaires. Mais ce métier était aussi ingrat, exigeant,…

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  • PhilosophieLes humains courent comme des fourmis laborieuses

    La vie est-elle un jeu ?

    L’auteur s’interroge sur le sens du jeu. Par le jeu, les enfants imitent les adultes, jouant à devenir grands. Comment aborder la vie quand on est adulte ? Comme un jeu ? Il était une fois un enfant extrêmement sérieux, au point d’éprouver une profonde pitié à l’égard des autres enfants qui passaient leurs journées à jouer. Cet enfant avait remarqué que les poupées, les petites voitures, les masques et autres jouets, avaient peu de prix et de réalité aux yeux des grandes personnes. Aussi refusa-t-il d’être moins qu’elles et décida-t-il de se passer de ces leurres. Tandis que tous les autres enfants jouaient, l’enfant de notre histoire restait seul, à l’écart, souffrant de voir ses malheureux compagnons trouver plaisir à des aventures et promenades imaginaires. L’enfant solitaire essaya de trouver une consolation dans la lecture, mais il constata rapidement que les livres aussi étaient souvent fantaisistes et remplis de récits pas…

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