Dominer la colère et développer le courage
La colère est le propre de l’homme qui perd le contrôle de lui-même. Comment s’en sortir ? En développant le courage qui lui permettra de se discipliner et de se modérer.
L’homme colérique est esclave à double titre. Il l’est de lui-même, car une partie de son âme, la plus grossière et la plus basse, est plus puissante que son âme subtile et pensante. Il l’est aussi des autres… La perte de son propre contrôle le laisse sous le contrôle de ceux qui savent tirer profit de cette circonstance pour leur propre bénéfice.
L’âme du colérique est entre les mains des autres… Qu’il est facile d’énerver le colérique avec les arguments qui le font exploser ! Qu’il est facile alors d’obtenir qu’il prenne les résolutions que son «maître» circonstanciel lui inspire ! Le maître de la situation lui fera croire que c’est lui qui dirige ses actes et ses paroles, mais tout cela est décidé d’avance…
Remplacer la colère par le courage
Il est bon de dominer la colère, et mieux encore de la remplacer par le courage. Courage qui associe ses énergies à la raison, courage qui «pense» avant d’agir, qui travaille avec le cœur, comme le révèle son origine latine : cor, cordis –cœur– et agere, infinitif de ago, agis –œuvrer-. En bref, coragere : œuvrer avec le cœur.
Le courage met en jeu la véritable âme humaine. C’est le courage de voir les choses comme elles sont, de modérer les émotions, d’écouter, d’interpréter les idées, de choisir le plus valable, d’écarter l’inutilisable, d’agir avec justice.
Une justice qui ne se limite pas aux actions extérieures de l’homme, mais aussi à l’action intérieure de ce dernier sur lui-même et les principes qui l’habitent, en établissant un ordre véritable à l’intérieur de lui-même, l’incitant à se gouverner, à se discipliner et à être son propre ami.