Hommage à Max Gallo,Celui qui savait conter l’Histoire et capter l’âme de la France
Un géant de l’Histoire de France nous a quitté. Max Gallo (1932-2017), âgé de 85 ans est mort le 18 juillet 2017.
Max Gallo a contribué à faire connaître au grand public et avec passion l’Histoire de France, personnages et évènements qui ont conduit le pays à devenir ce qu’il est aujourd’hui. « J’écris pour qu’on ne puisse pas ensevelir les morts sous le silence et les assassiner une nouvelle fois. J’écris pour qu’ils revivent un jour » a-t-il écrit dans un de ses romans Le Pacte des Assassins, paru aux éditions Fayard en 2010. Il se sentait fier d’appartenir à la France, cette France fière d’être elle-même. Il a défendu toute sa vie l’âme de ce pays, lui qui était fils d’immigrés italiens. Son père, marin pendant la Première Guerre mondiale était devenu résistant à la Seconde Guerre mondiale, sans mettre sa famille dans la confidence. Max Gallo l’apprendra beaucoup plus tard.
Max Gallo est également devenu une référence incontournable dans le domaine de l’Histoire (agrégé d’histoire, docteur en histoire contemporaine et en lettres, directeur de collections historiques aux Éditions Robert Laffont grâce à l’introduction de Jean-François Revel).
Il laisse un héritage impressionnant dans la littérature : plus d’une centaine de romans historiques et de biographies de personnages historiques. Ses romans-histoire (notamment La Baie des Anges en quatre tomes, paru aux Éditions Robert Laffont) l’ont imposé comme écrivain. Il a écrit également de nombreuses biographies (personnages politiques comme Garibaldi, Robespierre, Jules Valles, Jean Jaurès, de Gaulle, Victor Hugo… mais également rois de France comme Henri IV, Louis XIV, Napoléon…). Son père lui avait offert une vieille machine à écrire en lui disant « Tu peux gagner de grandes batailles avec cela ». Elle l’a accompagné dans l’écriture de ses nombreux livres.
Outre ses talents d’écrivain, Max Gallo s’est distingué en tant que journaliste (collaborateur dans différents journaux, éditorialiste à l’Express entre 1971 et 1984, rédacteur en chef du Matin de Paris dans les années 80…).
Passionné pour la République et la politique, il s’est d’abord impliqué dans le Parti communiste Français jusqu’à la mort de Staline puis a rejoint les socialistes, en devenant secrétaire d’État et porte-parole du gouvernement Mauroy avant de soutenir Nicolas Sarkozy aux présidentielle de 2007. Il est devenu également député des Alpes maritimes et au Parlement européen.
Enfin, Max Gallo est rentré à l’Académie française en 2008, succédant à Jean-François Revel. C’est à peu près à cette époque que sa maladie de Parkinson s’est déclenchée, obligeant l’écrivain à de grands efforts d’écriture quotidienne, seul répit que la maladie lui accordait.
Rendons hommage à ce géant, dont la propre histoire est liée à jamais à celle de la France