Derniers articles

  • Philosophie

    Se placer au-dessus des conflits

    Il y a un siècle, le philosophe hindou Jinarajadasa, expliquait (1) : « Nous vivons aujourd’hui dans un monde devenu tragique. Ce qui normalement était circonscrit par les limites d’une nation est aujourd’hui ce qui caractérise le monde entier. C’est comme si la Terre tout entière avait reçu la secousse d’un violent tremblement de terre et que tout le monde soit étourdi, sans savoir quoi faire. Et cette tragique situation existe malgré le progrès général, tout spécialement dans le champ de la science. » À son époque, il se plaignait de la Société des Nations, comme aujourd’hui, on pourrait le faire de l’Organisation des Nations Unies (O.N.U.) : « La Société des Nations, telle qu’elle est aujourd’hui avec sa mentalité actuelle et ses représentants, ne peut pas nous apporter le monde dont nous avons besoin. » Il reconnaît aussi qu’il ne faut pas attendre non plus de grands résultats des solutions économiques qui sont préconisées. Comme…

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  • Philosophie

    Le suprématisme des Lumières

    https://www.buzzsprout.com/293021/14731262-le-suprematisme-des-lumieres Toutes les époques et philosophies, malgré leurs bonnes intentions, ont un côté obscur. Bien qu’actuellement, en Occident, on l’ait oublié, le siècle des Lumières a lui aussi produit des effets sombres dont les conséquences nous concernent aujourd’hui. Nous essaierons de comprendre comment les Lumières ont créé la pensée raciste contemporaine et pourquoi nous ne devrions pas l’ignorer. Les Lumières à la rescousse De nos jours, dans certains pays, on se trouve confronté à l’obscurantisme naissant, à la fragmentation de la pensée, au nationalisme, au relativisme et aux idéologies diversitaires. Pour faire face à cela, ce mouvement intellectuel des XVIIe et XVIIIe siècles, que l’on a appelé Lumières, apparaît comme une réponse aux forces du « chaos » et du postmodernisme. C’est en effet une réponse pour ceux qui sont attachés à l’idéal du progrès indéfini, au rationalisme mécanique et au libéralisme classique. Le paradoxe des Lumières Mais ces nouveaux…

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  • Arts

    Slim Guenaoui, l’alchimie du vitrail

    «  Si, de la place on regarde vers l’église, tout est sombre et ténébreux… Mais pénétrez à l’intérieur ! » Goethe Le chantier de restauration de Notre-Dame a ravivé l’intérêt pour l’art des vitraux. La France en détient 60 % du patrimoine mondial, dont les plus anciens datent du XIIe siècle. C’est donc avec un grand plaisir que nous avons rencontré Slim Guenaoui, artisan verrier qui initie et forme un large public au vitrail depuis plusieurs années. Passionné par l’alchimie et les mythes, il puise son inspiration dans la richesse des archétypes. L’atelier de Slim Guenaoui jouxte sa maison qui se trouve dans le charmant village de La Saucelle en Eure-et-Loir. Il nous fait visiter son atelier, nous présente ses dernières œuvres et nous raconte l’histoire de sa passion pour le vitrail. Revue A : Votre parcours professionnel semble atypique. Qu’est-ce qui vous a amené à vivre votre passion pour le…

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  • Arts

    Anatomie d’une chute : comment voir ce qui ne peut être vu ?

    https://www.buzzsprout.com/293021/14701506-anatomie-d-une-chute-comment-voir-ce-qui-ne-peut-etre-vu Le film « Anatomie d’une chute » de Justine Triet a connu un très grand succès cinématographique. Il nous entraîne dans une réflexion philosophique : que pouvons-nous savoir de quelque chose que l’on n’a pas pu observer ? Tout le scénario du film repose sur la difficulté de démêler les causes d’un événement auquel personne n’a assisté. L’opinion n’est pas la vérité Pour les philosophes c’est un sujet qui s’apparente à la métaphysique, c’est-à-dire à la représentation des choses que l’on ne peut pas observer avec nos yeux physiques. Par exemple le plus grand sujet de la métaphysique est : quelle est la cause de l’univers ? Étant donné que nos moyens scientifiques actuels ne permettent pas de dépasser le Big Bang et le mur de Planck, nous n’avons pas de réponse scientifique à cette question, seulement des conjectures. Ceci s’applique tout autant à notre vie quotidienne lorsque nous émettons des jugements…

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  • Sciences humaines

    Le symbolisme du tarot

    Les tarots sont des emblèmes dans lesquels sont résumés une série de concepts. Bien que leur origine, après de nombreux siècles, continue à être floue, ce que l’on connaît ce sont les différentes significations qui ont été données à chacune des cartes des 22 Arcanes Majeurs.  Les premières traces de cartes à jouer apparaissent en Europe au XIIIe siècle, au Moyen- Âge. Déjà au XIVe siècle, il y a des références au fait que les enfants vénitiens « apprenaient les choses de la vie » à travers ce qu’ils appelaient « les tarocchi », et tout semble montrer que le jeu de cartes était une habitude assez répandue à cette époque dans toute l’Europe . Quand au XVIIIe siècle apparaît le célèbre « tarot de Marseille », on commence à disposer de quelques éléments qui nous offrent plus d’informations. Il s’agissait d’un jeu complet de 78 cartes, enluminées à la main où, semble-t-il, un certain Fournier immortalisa une série…

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  • Sciences humaines

    LUC BIGE, L’énigme de ma vie : Vers un développement impersonnel

    Luc Bigé, docteur en sciences et fondateur de l’Université des symboles, se livre dans son dernier ouvrage, L’énigme de ma vie, vers un développement impersonnel, (1), à transmettre les impressions du mystère de sa vie, comme une synthèse poétique de toute cette richesse vécue. L’œuvre de Luc Bigé aborde des territoires très divers tels la mythologie, l’astrologie, la symbolique du corps, mais aussi l’histoire et l’épistémologie. Dans son dernier ouvrage, issu des entretiens avec Sarah Hirschmuller, il nous invite à nous ouvrir au sens du mystère d’être vivant. Par petites touches, on voit apparaître un véritable chemin de vie et de sagesse. Voici quelques extraits inspirateurs. Envisager la vie comme une énigme Mais dès lors qu’on envisage sincèrement sa propre vie comme une énigme, on se connecte à son mystère. Le mystère que je suis pour moi-même, si je le reconnais et si je m’ouvre à lui, me relie immédiatement…

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  • Arts

    L’art de la main : s’affranchir de l’omniprésence des machines

    Interview de Philippe GiraudTailleur de pierre, sculpteur, restaurateur de monuments historiques, et président de l’association « Les Ateliers d’Héphaïstos » À l’occasion de la Fête des métiers d’art à la Cour Pétral, Philippe Giraud explique sa conception de l’art manuel, enrichi par la réhabilitation des anciens savoir-faire et de l’esprit des bâtisseurs d’autrefois. Revue Acropolis : Vous êtes le président des « Ateliers d’Héphaïstos ». Quel est le but de cette association ? Philippe Giraud : Les Ateliers d’Héphaïstos, c’est une association, loi de 1901, regroupant des professionnels qui cherchent à renouer avec une manière plus traditionnelle de travailler en s’affranchissant d’une utilisation systématique de la machine. Parallèlement, nous cherchons à retrouver dans le travail un état d’esprit qui se résume dans la devise « se construire en construisant ». Tout en réalisant un objet matériel concret, il s’agit d’avoir une démarche sur le plan des valeurs humaines. Comme dans les arts martiaux d’Orient qui sont généralement sous-tendus par…

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  • Spiritualité

    La magie du cœur en Égypte : Interview de Fernand Schwarz

    Dans son dernier livre, Fernand Schwarz aborde la notion de magie en Égypte. Dans l’Égypte antique, la magie était utilisée pour préserver l’ordre du monde et apporter harmonie et vitalité à l’homme comme à la société. Revue Acropolis : Pourquoi écrire un livre sur la magie en Égypte ? Fernand Schwarz : Nous vivons un monde désenchanté. Aujourd’hui les êtres humains ont besoin de se réenchanter, de découvrir de nouvelles perspectives et des options selon lesquelles, il est possible, malgré notre environnement et les circonstances, de vivre autrement et de retrouver d’autres dimensions de l’existence, de la réalité. L’idée centrale que porte la magie qui naît du cœur, explique la manière dont les Égyptiens ont trouvé la forme de réenchanter le monde à leur époque. Depuis une quarantaine d’années, j’emmène des groupes de personnes visiter l’Égypte et tous changent de visage devant les ruines de temples ou de pyramides. Quand elles descendent dans…

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  • Philosophie

    Les exercices spirituels philosophiques : #6 L’exercice spirituel de la lecture

    https://www.buzzsprout.com/293021/14696664-l-exercice-spirituel-de-la-lecture?t=0 « Il faut lire lentement, profondément, en regardant en arrière, et en regardant de côté, en méditant, en rêvant. »Friedrich Nietzsche, Ecce Homo La lecture fait partie des exercices spirituels pratiqués par les écoles de philosophie antiques. Aujourd’hui, elle est reléguée au dernier plan. Redécouvrons l’intérêt de cet exercice pour développer non seulement des capacités mentales mais de captation et d’applications d’enseignements dans la vie quotidienne. La lecture grande cause nationale ? Oui, car nous constatons les méfaits de l’absence de lecture d’un « vrai » livre, aujourd’hui supplanté par les écrans : le temps passé sur les écrans est sept fois supérieur à celui passé sur le livre ! Plaidoyer pour la lecture Je pense utile de rappeler en introduction de cette pratique philosophique quelques bienfaits généraux de la lecture pour nos facultés mentales. Lire favorise la mémorisation (à l’écrit, on peut revenir en arrière, vérifier une phrase mal comprise, mieux voir la structure, etc.)…

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  • Philosophie

    Anecdote philosophique : Aristippe et Diogène

    Cette anecdote – peut-être apocryphe – était racontée par des représentants des écoles cynique, incarnée par Diogène et cyrénaïque, par Aristippe, pour montrer les différents points de vue des deux écoles.Un jour, Diogène de Sinope lavait des herbes, et dit à Aristippe : « Si tu avais appris à préparer cette nourriture, tu ne mendierais pas dans les palais des tyrans. À quoi Aristippe répondit : « Et si tu savais te comporter avec les hommes, tu ne laverais pas les herbes. »Pour Diogène, il vaut mieux être un mendiant qu’un ignorant, car le premier manque d’argent, mais le second manque d’humanité. Juan Carlos del RIONouvelle Acropole Espagne Texte extrait du site espagnol : https://biblioteca.acropolis.org © Nouvelle AcropoleLa revue Acropolis est le journal d’information de Nouvelle Acropole

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