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Arts

Mozart, génie virtuose précoce, il touche l’universel

Wolfang Amadéus Mozart (1756-1791), dont nous célèbrons le 5 décembre le 230e anniversaire de sa mort, n’est pas un musicien comme les autres. Figure de proue de la musique occidentale, et de la période du classicisme, il fait partie avec Haydn et Beethoven de la « triade classique viennoise ». L’influence de ce génie virtuose précoce a été la plus considérable sur les générations suivantes de compositeurs.

Il est souvent dit que l’on reconnaît un grand homme au fait que ceux qui lui succèdent, admirateurs et critiques, disciples et contradicteurs, doivent se définir par rapport à lui. Mozart, qui, dès trois ans, était capable de retranscrire une œuvre musicale entendue une seule fois, ne déroge pas à la règle. 
Aux côtés de Bach et de Beethoven, il incarne l’essence de la musique classique occidentale. Sans inventer un genre, il donne à la période classique de l’histoire de la musique une touche « mozartienne » que les mots ne sauraient décrire convenablement. Proche du style de Haydn, son prédécesseur, quelque chose comme un supplément d’âme éclate dans sa musique. Sa mort prématurée, les circonstances de sa vie qui contrastent avec la grandeur de son œuvre, nous donnent à entrevoir un mystère. Comment une vie si courte, dépeinte comme instable, a-t-elle pu faire émerger pour la postérité une si grande source d’inspiration ? 

La vie d’un prodige 

Wolfgang Amadeus Mozart naît à Salzburg en 1756, six ans après la mort de Jean-Sébastien Bach, que nous considérons aujourd’hui comme le grand représentant de la musique baroque. Très jeune Mozart manifeste une grande puissance de concentration, une justesse absolue d’oreille et une mémoire prodigieuse. Son père, Leopold, sévère mais excellent pédagogue musical, se charge de son instruction et entreprend avec son fils encore enfant, une série de tournées dans toute l’Europe, qui nourrissent l’imaginaire et la sensibilité musicale du jeune prodige. 

À 20 ans, familier des langages musicaux allemands, italiens et français, il dispose d’une connaissance solide qui servira à la composition de ses futurs chefs-d’œuvre.

Au-delà du langage musical, l’expression de l’universel 

Nous pouvons voir dans chaque époque de l’histoire de la musique un caractère qui lui est propre. Le baroque, c’est à la fois le goût du mouvement et de l’exubérance décorative qui s’exprime à la fois dans les beaux-arts et dans la musique. En musique, le mouvement se déploie dans un cadre bien défini qui donne à un grand nombre d’œuvres un aspect ordonné et rigoureux rythmiquement. La musique est également au service de la religion à l’époque de Bach et ne manquera pas de s’affranchir par la suite. 

Mozart émancipe symboliquement sa musique lorsqu’il rompt avec son employeur, l’archevêque Colloredo et s’installe, sans ressources, à Vienne, où il épouse Constanze Weber. Soucieux de composer sans contraintes, il maîtrise tous les styles de son époque. Il n’est pas le spécialiste d’un genre particulier, mais de tous. Concertos, sonates pour piano et pour violon, opéras et opérettes, symphonies et musique de chambre, musique religieuse, il excelle et apporte son génie à tous les styles existants. Il transporte l’auditeur entre légèreté et profondeur, finesse et grandeur, joie, humour et sérieux. Mozart parle le langage musical avec la profondeur d’un philosophe, maitrisant l’art de la synthèse qui dépasse le concept, pour toucher l’universel. 

Il ne tranche pas tant avec le baroque que le feront après lui les grandes figures du romantisme, de Beethoven à Wagner. Quand ceux-ci s’intéressent et traduisent dans leur musique les passions humaines, le prodigieux et l’incommensurable, Mozart reste dans les limites du commensurable et nous donne le pressentiment de l’infini, qui laisse entrevoir le mystère sans le dévoiler. En cela, la musique de Mozart est légendaire, parce qu’elle n’enferme pas l’esprit dans un modèle facile à appréhender, ni ne lui donne satisfaction par l’expression des passions et des émotions, mais elle élève l’esprit avec douceur vers une question qui reste sans réponse : pourquoi ? C’est bien la caractéristique principale du génie, que de ne pas pouvoir y donner de définition. La musique parlera pour elle-même. À écouter sans modération !

Symphonie n°40, 1er mouvement :  https://www.youtube.com/watch?v=l45DAuXYSIs
Requiem, Lacrimosa : https://www.youtube.com/watch?v=k1-TrAvp_xs
Concerto pour Clarinette, 2e mvnt, Adagio : https://www.youtube.com/watch?v=kdtoIUqZuC8
Concerto pour Piano n°21, 2e mvnt Adagio : https://www.youtube.com/watch?v=FZNt3ESnf8Q
Don Giovanni, l’air du catalogue « Madamina, il catalogo è questo » : https://www.youtube.com/watch?v=INF9r5jju0A
par Margaux NOVELLI
Formatrice à Nouvelle Acropole Paris V

© Nouvelle Acropole

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