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Philosophie

Monter à l’Acropole, un engagement humain

Les philosophes que nous sommes ressentons le besoin de nettoyer notre monde intérieur, pour que les scories du passé surmonté fassent place à de nouvelles expériences qui devront nous construire en vue d’un avenir plus valable.

Aussi nous sommes-nous proposé de méditer sur le sens profond des engagements humains et de la crainte angoissante qui empêche l’homme de prendre en charge ces dits engagements.
Tout homme fidèle à lui-même sait qu’il doit conférer un sens à son existence, de façon à passer parmi les vivants et à transiter vers les morts, en laissant une trace écrite d’œuvres impérissables. Pour cela, cet homme doit s’engager, doit signer un pacte avec la vie, avec son Moi, avec Dieu, raison pour laquelle il devra s’unir à une Idée afin de la servir, afin de combattre pour elle, en un mot, afin de vivre et de mourir pour cette Idée. C’est cela, un engagement. C’est cela, la véritable Union. C’est cela, l’Amour. C’est cela, la Force et la Vaillance. C’est ce qui, mené à bien, efface l’angoisse et la crainte de ne pas savoir pour quoi ni pour qui on court tous les jours, bien qu’on coure indéfectiblement, en dépit de soi-même, aux berges d’un mystère que nous appelons mort, et qui ne résout pas non plus le mal-être intérieur de l’homme indécis.

Les hommes ont l’habitude de craindre les engagements parce qu’ils supposent que les promesses totales leur enlèvent d’une certaine manière quelque chose de leur liberté. Mais quelle liberté peut-on perdre lorsqu’on ne sait pas pourquoi on vit ? Pleurerions-nous de ne rien perdre ? et entre laisser courir la vie au nom d’une perpétuelle indécision, en quête d’un idéal dont on rêve mais jamais concrétisé, mieux vaut un engagement sincère envers l’Idée qui synthétise nos aspirations, même si nous nous trompons, même si nous souffrons, même si nous devons recommencer mille et une fois. Parce que, de cette façon, nous aurons appris quelque chose : que nous sommes capables de nous donner, que nous sommes capables de servir quelque chose de plus pur et de plus élevé qu’un simple salaire monétaire et que, même si nous pouvons nous tromper, nous saurons au moins quels sont les endroits qu’il ne nous convient pas de fouler à nouveau.

C’est à travers les douleurs que l’homme apprend, bien que la douleur ne soit pas toujours nécessaire pour arriver à apprendre. Recourons à cette Acropole idéale, construite avec les âmes et la sagesse des meilleurs hommes de l’Histoire et alors nous aurons payé de retour l’effort de ceux qui nous ont précédés au bénéfice de notre propre croissance. Mais monter à cette Acropole est un engagement ; un engagement envers les hommes qui l’ont construite, un engagement envers la Divinité qui a éclairé ces hommes, un engagement envers nous-mêmes qui devenons les héritiers de ces faiseurs de montagnes spirituelles et un engagement envers l’histoire qui dépendra de tout ce que nous, nous croyons en ce moment.

L’Acropole est le produit d’hommes qui savent assumer leurs engagements : l’Acropole est la concrétisation des engagements qui transforment en Hommes ceux qui savent qu’il n’y a pas de plus grande liberté que de s’adonner à un Idéal supérieur.

Traduit de l’espagnol par Marie-Françoise Touret
Par Délia STEINBERG GUZMAN

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