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Philosophie

Valeurs humaines… pour quoi faire ?

L’auteur s’interroge sur le sens des contradictions que vit le monde. Il faut retrouver le bon sens et la sagesse.

Si nous avions une mentalité superstitieuse comme celle qu’on attribue aux gens des temps archaïques ou celle qui a existé au Moyen-Âge, nous penserions que tous les malheurs qui arrivent dans le monde constituent un signal divin, métaphysique, quelque chose que veulent nous dire les esprits de la Nature.

Mais nous sommes rationnels et essayons de l’expliquer de manière objective et sensée. Alors…

Nous vivons dans un monde de contradictions

Revue Acropolis 273 - Valeurs humaines

Pourquoi, si nous prétendons avoir gagné le dialogue entre les personnes et la libre expression d’opinion, y en a-t-il qui font l’impasse sur le dialogue et emploient la force de la terreur et la mort pour imposer leurs idées ?

Pourquoi peut-on combattre les délits communs et pas le terrorisme avec la même vigueur ? Par peur ? Alors, le terrorisme finira-t-il par prévaloir ?

Pourquoi, si tous les êtres humains sont égaux, certains peuples en détruisent-ils d’autres, en fonction d’obscurs privilèges, sous le regard stupéfait et impuissant des grands gouvernements du monde ?

Pourquoi, dans certains endroits y a-t-il surproduction d’aliments – au point de devoir la contrôler – tandis que dans d’autres les gens meurent de faim et de maladies sans remède ? Qu’est-ce qui empêche d’envoyer les excédents à ceux qui en ont désespérément besoin ?

Pourquoi, s’il existe un respect prétendument établi à l’égard de toutes les formes de croyances religieuses, continuent-elles à se battre les unes contre les autres et, surtout celles qui sont les plus fortes numériquement et économiquement, contre les plus faibles dans ces domaines ?

Pourquoi,  arrive-t-il à la connaissance publique tant de scandales, tant de corruption, tant de mensonge et de trahison ? Est-ce qu’ils n’existaient pas avant ou est-ce qu’ils existaient mais qu’on ne les connaissait pas ? Et, s’il y en a maintenant en plus grand nombre, pourquoi ?

Pourquoi dénigre-t-on en paroles les guerres et les armes, alors qu’on continue à fabriquer et à vendre des armes, alors qu’existent des bombes assez puissantes pour détruire des villes entières ?

Pourquoi pleut-il là où il ne pleuvait pas et y a-t-il des sécheresses là où avant il y avait trop d’eau ? Pourquoi les rivières débordent-elles et les mers se déchaînent–elles ? Pourquoi les volcans rugissent-ils à nouveau ? Pourquoi fait-il si froid et si chaud en dehors des époques normales ? Pourquoi un tel déficit de défense devant une Nature imprévisible ?

Pourquoi est-il mal vu de parler de valeurs quand leur absence est à ce point évidente ? Et qui nous enseignera quelles sont ces valeurs absentes, si on ne peut pas les mentionner ?

Pourquoi la libéralité dans les mœurs conduit-elle au relâchement moral, à la perte de la courtoisie, à la violence en général ?

Pourquoi faut-il oublier le passé et y renoncer pour construire l’avenir ? Pourquoi les exemples et les expériences amassés avant maintenant sont-ils négatifs ? Tout le passé est-il mauvais, toute faute est-elle du passé ou sommes-nous en train de tomber dans l’extrême opposé de cette affirmation selon laquelle tout temps passé était meilleur ?

Pourquoi les explications rationnelles de tant d’inconnues ne parviennent-elles pas à mettre fin à tant d’absurdités ?

Pratiquons le bon sens et la sagesse

Peut-être, avec une autre mentalité, non pas superstitieuse mais intuitive, penserions-nous que la Nature, l’histoire, le destin ou tout autre nom qu’on voudra donner à la somme de faits qui nous déconcertent, ont une lecture particulière, aussi simple et profonde que la sagesse qui nous manque pour la déchiffrer.

Un peu de sens commun, de logique, de simplicité et de sincérité peuvent être les clés de cette sagesse aujourd’hui en conflit avec l’hypocrisie, l’artificialité, la lâcheté et l’égoïsme.

Il faut essayer ces clés. Et vite !

 

Par Délia STEINBERG GUZMAN
Présidente de l’association internationale Nouvelle Acropole
Traduit de l’espagnol par M.F. Touret

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