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Société

« Variété » et « Le Tempestaire », du réel au monde de la magie

Lionel Tardif propose deux films. « Variété », chef d’œuvre qui qui exprime un jeu réaliste des acteurs  et « Le Tempestaire » qui montre les relations avec le monde de l’invisible.

Variété
film allemand en noir et blanc d’Ewald-André Dupont
1h 21

"Variété" d’Ewald-André Dupont
« Variété » d’Ewald-André Dupont

Ce film, sorti en 1925 est un chef d’œuvre inédit en France de la fin de l’expressionnisme allemand. Un condamné dans une prison raconte les circonstances qui l’ont amené à la perpétuité afin que l’on juge s’il a mérité une grâce.

 

Un trapéziste vieillissant vit une vie morne et sans histoire avec sa femme et son enfant. Mais la famille recueille une jeune fille pauvre et le trapéziste en tombe follement amoureux Avec elle, pour redonner du piment à sa vie, il veut former à nouveau des numéros de cirque. Il doit cependant trouver un autre partenaire qui se présente à lui comme un virtuose de l’aérien. Il l’engage pour former un trio acrobatique. Mais le nouveau partenaire va séduire la jeune fille et le drame va s’installer….

Ce film synthétise dix ans d’art cinématographique d’une façon éblouissante. La caméra est mise au service du drame. Le travail de Karl Freud, un des plus grands chefs opérateurs du cinéma mondial, est impressionnant avec des prises de vues subjectives depuis les trapèzes ; on n’avait encore jamais fait cela au cinéma. Une utilisation incroyable et non conventionnelle de la lumière, des décors, de l’ambiance générale d’une époque, ainsi qu’une direction d’acteurs, marquée par un jeu expressif et réaliste, en font une œuvre à part dans cette école allemande marquée par une esthétique si particulière.

Par Lya de Putti, Émil Jannings, Maly Delschaft
Musique de Tiger Lillies

Le Tempestaire
de Jean Epstein
22 minutes

"Tempestaire" de Jean Epstein
« Tempestaire » de Jean Epstein

Dernier film de Jean Epstein, « Le Tempestaire », réalisé en 1947, est la résurgence de ce temps des croyances en un monde invisible, ce temps de la magie qui a été rejeté par le monde moderne.

Alors que la tempête s’élève sur la baie de Mor Braz en Bretagne, une jeune femme, restée seule à Belle Ile, s’inquiète pour son fiancé parti pêcher en mer. Des vents d’une violence inouïe s’abattent sur la contrée. La grand-mère de la jeune femme lui parle alors du temps jadis où les siffleurs de vent étaient capables de calmer les tempêtes. Un vieil homme de l’île est l’un des derniers tempestaires. Elle va le voir et le supplie d’avoir recours à sa magie.

Il y a dans l’œuvre d’Epstein comme une sorte de circulation des ondes invisibles, une volonté de capter l’indicible. Ce créateur cherchait le merveilleux dans le réel. Par l’usage des images et des sons, il opère une véritable transmutation du réel et applique un procédé alchimique au sens noble du mot qui transforme la matière brute en un monde fantastique.
Il nous offre une autre perception du monde qui nous entoure. Cette inquiétante étrangeté nous arrache au réel. Les personnages vivent dans un autre espace-temps. Jean Epstein utilise des ralentis psychologiques qui consistent à faire varier la vitesse de défilement des images en fonction des pensées des personnages.
Tourné avec les habitants de Belle Île

Les Toiles du Mardi
Mardi 15 mai 2018 à 19h
Espace Sorano : 16, rue Charles Pathé – 94300 Vincennes
Tel : 01 43 74 73 74 – www.espacesorano.com

Par Lionel TARDIF

 

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